Le parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, a été invité mardi 19 août par le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, à fournir des explications sur les révélations contenues dans le rapport du Groupe d’experts des Nations Unies, publié le 3 juillet 2025.
Ce document cite l’ancien gouverneur du Katanga parmi les personnalités soupçonnées d’entretenir des rapprochements avec le mouvement rebelle AFC-M23, soutenu par le Rwanda et actif dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Selon un communiqué de la cellule de communication du ministère de l’Intérieur, « l’exécutif de ce parti d’opposition était invité à éclairer l’autorité en charge de la gestion des partis politiques sur le récent rapport du Groupe d’experts des Nations Unies (…) évoquant des liens présumés entre le leader d’Ensemble pour la République et le mouvement rebelle M23-AFC».
En réponse, les cadres du parti de Katumbi ont fermement rejeté toute implication dans ces accusations en déclarant : «Nous n’avons pas eu connaissance au préalable de ce rapport, qui, du reste, a été rendu public sans que nous en soyons informés».
Ledit parti a, par ailleurs, promis de revenir avec des explications complémentaires auprès du ministère, tout en réaffirmant ses distances vis-à-vis des groupes armés qualifiés de « forces négatives » par les autorités congolaises.
Pour rappel, le parti Ensemble pour la République, a tenu le conclave à Bruxelles du 12 au 13 aout 2025, ce rendez-vous de haut niveau réunit des cadres et responsables du parti autour d’une série de réflexions cruciales sur son avenir politique.
Dès la première journée, les discussions ont porté sur une évaluation globale des activités du parti, notamment l’organisation interne, la communication, et d’autres volets jugés essentiels pour son efficacité en tant que force d’opposition.
Ce conclave, qui s’inscrit dans un contexte de recomposition du paysage politique congolais, a pour ambition de repenser la stratégie d’Ensemble pour la République après plus de dix ans passés dans l’opposition. La direction du parti entend également réorganiser son fonctionnement interne pour s’adapter aux nouveaux défis politiques Michel Okaso