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*Il aura réussi à mettre du feu aux poudres. Cris de détresse mêlés aux appels aux mesures disciplinaires sévères se déchaînent. Traits tirés sur les visages, pendant que certains affidés l’appelaient à se dédire, nombreux sont ces combattants qui, désormais, ne juraient plus que sur son éviction de la tête de l’Udps. Députés Nationaux, Députés Provinciaux et, depuis hier, même les Fédérations de l’Udps à travers le pays, sont progressivement sortis de toutes les réserves d’usage, préférant ainsi laver les linges sales entre cadres de l’Udps sur l’agora politique. Entretemps, la démission qui, au grand soir du 14 janvier dernier, avait fait le tour des réseaux sociaux à partir d’un simple Tweet, n’a ni été officialisée, ni été confirmée.
Et, pourtant, selon les toutes premières indiscrétions interceptées dans les parvis de son Palais de Kingabwa, elle était plutôt attendue dans la journée du 18 janvier. Mais, curieusement, rien n’est arrivé jusqu’aujourd’hui. Même si Jean-Marc Kabund, son auteur, n’a pipé le moindre petit mot, il n’en demeure pas moins vrai que son intention de démissionner, si jamais elle se confirmait, elle pourrait, à elle toute seule, faire bouger les lignes tant à l’Udps, à l’Assemblée nationale qu’à l’Union sacrée. Jamais dans son histoire, il n’aurait suscité autant de passions que de déchirements autour de sa personne, de ses faits et gestes. Démission : mythe, fiction, option, stratégie ou réalité ? Mais, jusqu’où irait un tel suspense ? Que veut-il ? Quelle est vraiment sa décision finale ? Qui peut mieux répondre à toutes ces questions à la place de Kabund ? Et si, en définitive, il se rebiffait, que ferait-on de toute la bile ayant teinté les déclarations de ces derniers jours contre ses postures d’intérimaire au parti et de Premier Vice-Président à la chambre basse du Parlement ?
Tout était parti d’une affaire d’un des éléments de la garde républicaine malmené et acheminé à l’auditorat. Puis, de la réplique marquée par une descente d’autres éléments de cette même garde républicaine à sa résidence qui aurait laissé, selon des témoins, des stigmates aux airs de ravage d’un tourbillon.
Plus tard, voulant certainement démontrer sa colère, l’homme aurait promis de rendre le tablier. Mais, un tweet ne suffisait pas. Car, pour y arriver, une telle décision devait, normalement, être suivie d’un acte démission.
Et, depuis, de l’eau continue à couler sous le pont pendant que les amis et ennemis se rentrent les pinceaux.
Apparemment, M. Kabund observe la scène à partir de son bastion de Kingabwa, tout en gardant un mutisme inhabituel qui fait tellement courir des rumeurs qu’il risque, plus tard, d’en être desservi, lui-même.
Voilà pourquoi, tout en lui concédant tous les droits dus à ses initiatives et décisions, il ferait mieux de fixer l’opinion, le plus tôt.
LPM