Après deux jours de retard, les travaux de la capitale kenyane ont véritablement commencé mercredi. Sauf imprévu, la clôture devra intervenir samedi 3 décembre. Les délégués de différents groupes armés et les autres délégations ont foulé le sol kenyan depuis lundi 28 novembre. Le mandataire spécial du chef de l’Etat pour le processus de Nairobi, Serge Tshibangu, a appelé tous les groupes armés présents à Nairobi au respect du cessez-le-feu sur terrain pour éviter de s’auto-exclure de ces discussions.
Il a précisé que : «Ces engagements que nous avons pris restent d’actualité. Qu’on n’entende aucun coup de feu pendant que vous êtes ici. Au nom de l’autodéfense, au nom de repousser des attaques, qu’on entende aucun coup de feu. Dès qu’il y a un coup de feu qui partira, on le saura et malheureusement vous serez obligés de vous séparer de nous».
La suite du programme a prévu pour cette journée de mercredi, les échanges sur des questions opérationnelles de la démobilisation, désarmement et réinsertion sociale. La coordinatrice nationale adjointe du P-DDRCS, Patricia Tuluka devait présenter un exposé à ce sujet en présence des coordinateurs provinciaux du programme.
En attendant, les délégués congolais aux pourparlers de paix de Nairobi ont eu les premiers échanges directs entre eux mardi 29 novembre dernier. Au cours de cette rencontre, comme précise la dépêche de la cellule de communication de la présidence de la République, le mandataire spécial du chef de l’État, a rappelé à l’intention de tous les délégués les termes de référence de ce nouveau round dont les objectifs spécifiques ainsi que les attentes sont contenus dans le discours d’orientation du président Félix Tshisekedi prononcé en visioconférence.
Ce message, pour l’émissaire du président de la République, constitue, à n’en point douter, le document de référence qui balise les échanges entre participants. Et d’estimer que la mise en branle du Programme P-DDRCS est une étape irréversible pour tous les groupes armés engagés dans ce processus depuis Nairobi I.
A cet effet, il a rappelé les limites du tolérable pour ceux qui seraient tentés par des revendications d’ordre politique, et a, à cette occasion, insisté sur le fait que « Nairobi III n’est pas une occasion de partage de gâteau».
Les travaux seront dirigés par l’ancien président Kenyan Uhuru Kenyatta, facilitateur de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) pour le processus de paix dans l’Est de la RDC.
Au moins 230 délégués venus des groupes armés actifs dans les provinces de l’Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema et Tanganyika ainsi que des délégués de la société civile des 5 provinces prennent part à ces assises de la capitale du Kenya.
Emma Muntu
