Après le sommet de Davos en Suisse, le Chef de l’Etat a pris part au sommet de Dakar qui se clôture aujourd’hui vendredi 27 janvier. Il revient à la maison pour suivre les préparatifs de l’arrivée du Souverain Pontife le 31 janvier avant de se pencher sur l’escalade de la violence à l’Est de la RDC. Le Chef de l’Etat est intervenu ce mercredi 25 janvier sur le sommet de l’agriculture et l’agro-alimentaire qui se tient à Dakar. C’était l’occasion de présenter la politique de la diversification de l’économie congolaise en optant pour la production. Il a dénoncé, d’abord, l’un des ces malheurs qu’est l’agression de la RDC par le Rwanda : «J’ai choisis de diversifier l’économie en m’appuyant sur deux secteurs : l’agriculture et le numérique parce que les mines dont dépendait notre économie est devenue source de plusieurs malheurs». Et d’ajouter que le sol congolais doit prendre la revanche sur le sous-sol.
Le président Tshisekedi, pour prouver qu’il est déterminé à valoriser le secteur agricole, a fait part de quelques initiatives du gouvernement congolais en augmentant le budget du ministère de l’Agriculture. Il a également évoqué la création des huit zones agro-industrielles et l’expérimentation du manioc dans la filière de panification.
Cette dernière expérience, s’est-il vanté, a permis de juguler tant que faire se peut la crise d’importation de la farine de blé et économiser des devises d’importations de ce produit. Cela a ouvert une brèche au Programme de développement des 145 territoires (PDL 145 t). Le président de la République a, devant ses homologues à Dakar, exposé sur la formation des brigades agricoles à installer dans chaque territoire de la RDC dans le cadre dudit programme avant d’évoquer l’expérience de la production des semences de soja et autres produits de grande consommation ainsi que la formation des moniteurs.
Avec ses terres arables qui s’étendent à perte de vue estimées à près de 80 millions d’hectares et son régime hydrologique régulier, la RDC présente le meilleur potentiel de production et transformation des produits agricoles, a martelé le président Félix Tshisekedi.
Pour ce faire, il a lancé un appel aux bailleurs des fonds et autres investisseurs intéressés par cet énorme potentiel à accompagner la RDC par des partenariats gagnant – gagnant afin d’assurer la souveraineté alimentaire.
Le président Tshisekedi a, en marge de ce sommet de Dakar, eu un échange avec des investisseurs conduits par le représentant du groupe de la BAD en Afrique Centrale, M. N’guessan. Au cours de cette rencontre, il a mené un plaidoyer sur l’énorme potentiel congolais et sa volonté d’exploiter des terres arables.
Emma Muntu
