Soucieux, d’un côté, de se rapprocher de la classe élite constituant l’avenir de la RDC et, excité, de l’autre, pour faire connaitre l’importance de son ministère dans un pays surtout en voie de développement comme le sien, Guy Loando, Ministre d’Etat, ministre de l’Aménagement du Territoire, poursuit son périple dans l’environnement estudiantin. Débuté à l’UK, puis à l’UNIKIN, à l’UPC et, hier mardi 26 novembre 2024 à l’UCC où il a été invité pour communier avec cette communauté des futurs cadres épris à la gestion de la Res publica. Le thème abordé lors de cette conférence d’échanges et débats cadre avec le sujet de l’heure, à savoir le changement climatique : ‘’L’Aménagement du territoire et changement climatique : Conflits lié à l’utilisation des terres, enjeux et solutions’’. Des autorités académiques ont pris part à cette activité organisée au sein même de cette alma mater située dans la commune de Mont-Ngafula, à Kinshasa.
Dans le mot de circonstance du Professeur Père Martini, Secrétaire Général Académique de l’UCC, représentant l’Abbé Recteur en mission, cette autorité académique a souhaité un accueil chaleureux à l’Homme d’Etat qu’incarne le ministre Guy Loando. Une conférence, pour lui, qui vient éclairer la lanterne des futurs élites et cadres du Congo afin de s’imprégner la problématique de la climatologie.
Deux intervenants ont été alignés pour cette circonstance, notamment Me Guy Loando, Ministre d’Etat, ministre de l’Aménagement du Territoire et le Professeur Théo Maker Kamina, professeur d’Universités.
Prenant la parole en premier, le Professeur Théo Maker Kamina déclare que la question de l’aménagement de territoire est une question transversale parce qu’elle implique plusieurs secteurs de la vie publique. C’est également un domaine qui nécessite une volonté du ministère de tutelle ainsi que des lois efficaces pour faciliter et accélérer la mise en œuvre de la vision d’organisation, d’installation et d’équipement.
Concernant les vrais défis de l’aménagement de la Ville-province de Kinshasa, le premier intervenant a éventré le boa en exposant une litanie de défis auxquels fait face la capitale congolaise, notamment : l’explosion démographique qui varie entre 2 et 3% ; une carence en fourniture d’eau potable et d’électricité ; un déficit sécuritaire (20 000 agents de la Police contre 20 millions d’habitants), etc.
Parmi les recommandations annoncées pour un aménagement efficace, Il s’agit de la mise en place d’un plan de gestion de la mobilité, d’un plan optimal de transport en commun, d’un schéma directeur d’aménagement de lumière pour un éclairage public adéquat, d’un plan d’aménagement de territoire, la liste n’étant pas exhaustive.
Comme deuxième intervenant, Guy Loando tient, d’entrée de jeu, à rappeler à l’auditoire que ‘’l’aménagement touche tous les espaces physiques du territoire national’’. Parce que c’est un ensemble d’actions du pouvoir publique dont les choses sont agencées de manière ordonnée et coordonnée en dégageant ce qui est beau à voir. Il est donc un secteur clé dans le développement d’un Etat.
Trois points essentiels ont porté sur son intervention :
- L’aménagement du territoire et le changement climatique, qu’en est-il en réalité ?
- La contribution de l’aménagement du territoire sur les effets du réchauffement climatique
- Les actions concrètes à mettre en œuvre pour lutter contre ce phénomène de changement climatique.
Le réchauffement climatique est l’émanation de l’utilisation exagérée des objets ou matériels produisant du gaz à effet de serre élevé, lequel est émis à travers l’activité de l’homme. D’où, dans le cadre de la transition énergétique, on encourage les industriels à migrer vers les énergies renouvelables.
La quantité excessive du gaz pollué par les pays industrialisés doit être absorbée par les tourbières se trouvant dans la grande forêt et dans le bassin du Congo, déclare-t-il, en vue de lutter contre ce phénomène.
Contribution de l’aménagement du territoire
Son intervention se fait remarquer lors de l’affectation des espaces devenant un air protégé afin qu’ils ne soient exploités ni par l’Etat congolais ni par les particuliers se livrant dans l’investissement. Pour en venir à bout de l’atteinte des objectifs, Guy Loando a réalisé, depuis son avènement à la tête de ce ministère, un inventaire des ressources renouvelables ou non du sol et du sous-sol congolais. D’où, la production de l’annuaire.
L’impact réel de la RDC dans les enjeux majeurs sur le climat pour la préservation de la nature dont elle doit être bénéficiaire en termes de crédit carbone est essentiel pour booster le développement de la RDC, surtout en milieu rural.
Parlant de la Loi sur l’aménagement du territoire, Guy Loando relève que cette dernière accordera au ministre de tutelle un pouvoir protecteur et de gardien des espaces physiques de la RDC en vue de lutter efficacement au changement climatique.
Plusieurs actions concrètes sont mises en place par le ministère de l’aménagement du territoire en vue de l’assainissement des espaces physiques qui tiennent compte des générations futures qui organisent la vie humaine.
L’aménagement est donc une réponse stratégique et intégrée aux défis posés au changement climatique.
César Nkangulu