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De nouveaux cas de Covid-19 par jour à Kinshasa, Jean-Jacques Muyembe : ‘‘Il y a une légère recrudescence du virus…’’

Par La Prospérité
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«Il y a une légère recrudescence du virus, la population est tenue de respecter les gestes barrière », affirme le Coordonnateur national du secrétariat technique de la riposte contre la covid-19 en RDC. De retour à Kinshasa, Jean-Jacques Muyembe Tamfum, a animé ce mercredi 9 novembre 2022, la conférence hebdomadaire sur l’évolution  de l’épidémie en République démocratique du Congo. A ce titre, le numéro un de l’INRB a tenu à préciser que la maladie n’est pas finie, contrairement à ce qui se raconte, et qu’il y a une légère résurgence du virus par rapport au mois dernier. Le respect strict des mesures barrières dont le port de masque, le lavage des mains sont les habitudes à renforcer, mais surtout, recommande le virologue, le vaccin contre la covid-19 “ pour une immunité complète ”.

«Depuis le début du mois d’octobre, c’était une accalmie totale et, c’est vers la fin du même mois que l’on a constaté une légère augmentation de cas qui passe, aujourd’hui jusqu’à 30 ou 40 cas confirmés par jour sur l’étendue du pays», a fait savoir le professeur.  Pour cette légère recrudescence  des cas de la covid, le virologue a indiqué : “Nous sommes en train d’observer. Tout ce que nous pouvons demander à la population, maintenant que nous avons l’expérience, la covid, c’est que cette pandémie n’est plus une maladie nouvelle pour nous, nous la connaissons bien et nous savons comment l’éviter. Le virus circule encore et pour l’instant, nous devons être vigilants pour que ça ne se transforme pas en grosse épidémie”.

En clair, le professeur a signifié que la covid-19 est comme toute autre pandémie, quitte à la population de le comprendre cette réalité, de se familiariser avec et de se référer à partir des pandémies connues au passé. « Toute pandémie commence au début avec plusieurs dégâts, et puis, progressivement, on arrive au niveau de départ. Ça commence, ça s’aggrave et puis ça redresse.  La Covid va rester endémique, mais le degré d’endémicité dépendra d’un pays à un autre. Le pays qui a un taux de couverture très élevé, l’endémicité sera moins sévère que celui qui a une couverture vaccinale faible.

À ce propos, le professeur a signifié que ces affirmations proviennent des expériences vécues des épidémies connues dans le passé, a l’instar de la grippe de 1957 et celle de 1968.

Il insiste que le virus continue à opérer et a repris sa courbe d’ascendance. Il réitère, à ce titre, son appel à la vigilance et au respect strict des mesures sanitaires, surtout dans les milieux les plus clos où il y a beaucoup de populations. «Le virus est comme un être humain, il a l’instinct  de survie, il change pour se protéger et pour échapper à la pression immunitaire de la population. Et il ne va pas accepter de disparaître comme ça. Cet instinct de survie est concerné par des mutations», déclare-t-il.

Halte aux intox

Par la même occasion, Jean-Jacques Muyembe est revenu sur ses propos mal détournés de leur sens et relayés par certains médias récemment. Il a fustigé qu’“ il y avait une mauvaise interprétation. J’ai dit qu’il y avait une accalmie sur toute l’étendue du pays. Et c’est parce qu’avant octobre nous comptions, sans doute plus de 5 cas par jour contrairement aux mois qui précédaient octobre où on comptait plus de 100 cas le jour. Et cette accalmie a fait vraiment longtemps, mais nous n’avons pas dit que c’était la fin”.

Fidel Songo

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