L’artiste musicien Siméon Mavuela Somo alias « Mavuela Somo, Vuelas » ancien de l’orchestre Zaiko Langa Langa a tiré sa révérence, le samedi 12 novembre 2022, à Envers en Belgique à l’âge de 70 ans, de suite d’une maladie. Coup dur pour ses amis et proches, parmi lesquels il y a l’actuel Président de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, Jean-Claude Vuemba, qui n’en revient surtout pas. Inconsolable, il s’est contenté de faire quelques témoignages sur l’illustre disparu avec qu’ils ont fait ensemble beaucoup de bonnes choses qui sont restées des souvenirs inoubliables. ‘‘Hommage de JC Vuemba à Mavuela Somo’’ est l’intitulé de son récit dont une copie nous est parvenue à la rédaction. Retrouvez en intégralité de sa confidence qui se présente comme un conte de fées rempli d’anecdote :
«L’artiste chanteur musicien de l’orchestre Zaiko Langa Langa et Yoka Lokole, Thé Fania All Atars, Mavuela Somo, le géant à la catalogue vient de nous quitter cet après-midi du 12 novembre 2022 à Anvers/Belgique. Eh oui mon chagrin est immense ! Je reste inconsolable à cause du décès de mon idole Cheik Vuel’s.
Quand presque tous mes amis des années 1970 à 1978 avaient comme idoles Evoloko Atshuamo, Anton Nickels, Jules Presley Shungu Wembadio, à ce temps-là, il n’était pas encore devenu Papa Wemba, Jossart Nyoka Longo, Gina wa Gina Efonge Isekofeta, André Bimi Ombale, Bozi Boziana, Yaya Mbuta Mashakado, Claude Lenga Lenga et tant d’autres, mon cœur battait pour cette deuxième voix grave avec des chansons à thèmes et bien sur des mélodies amoureuses, oui avec danse et chorégraphie à la fourgania, difficile à le contourner à cause de ses longues jambes, mais d’une simplicité étonnante qui sautait à l’œil.
Un jour quand Papa Wemba était informé de son arrivée pour s’installer en Europe en 1988, nous sommes allés le voir chez la plume distinguée du journalisme, Lilo Miango dans la banlieue parisienne. Après l’avoir quitté le père me posera la question pourquoi fais-tu de Mavuela ton idole A cette époque où Evoloko Antoine était la grande locomotive de Zaiko et bien sur lui-même… ?
Ma réponse était très claire : qu’en dehors du musicien c’est l’homme et sa façon de vivre de Selembao à Ngiri-Ngiri avec une simplicité sans égale.
Une autre anecdote, il était… Je crois bien 19h00, quand nous étions partis, moi, Hector Delvaux, Mafuta Mongo, Jean Dombasi, Emanuel Roberto Holden et Aime Wembo Ngaful les encourager à leur répétition chez Papa Wemba à Kanda Kanda. Mavuela était devant la porte et il m’appellera à côté, tenant à la main une feuille noircie et un stylo bic, c’est alors qu’il me dira qu’il tenait à tout prix me remercier de tous les soutiens que je leur apportais et me chantera 3 ou 4 phrases de sa nouvelle chanson qu’il intitulait « Muana Kin »…
Directement, je lui dis : Je ne saurai accepter car nous sommes nombreux de Binza ou d’ailleurs en pensant à mes vieux Mécano, Gaby Makwambala, Marius Ngangale et tant d’autres qui suivons le mouvement », il me regarda et conclut ok.
Il dénommera ensuite la chanson Bana Kin ou Mapeka avec tous les noms qui se trouvent dans l’opus.
Lors du mariage de son fils Domo à Anvers, il y a de cela plus de 15 ans, j’étais son invité personnel et pour m’honorer il me donnera la parole au nom et pour le compte de sa famille.
Que dire de ton départ ?
Les sanglots longs de l’automne blessent une fois de plus mon cœur d’une langueur monotone, Mbuta Vuelas, comme une belle mélodie qui s’est interrompue, et dont le son fredonne encore dans mes oreilles…
Nous nous souviendrons de ta générosité légendaire, de ta simplicité et de ton talent exceptionnel.
Que la terre de nos ancêtres te soit douce et légère.
Bon vent grand artiste».
Ton jeune frère
Jean-Claude Vuemba
