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Déploiement d’une force régionale de l’EAC en RDC, Patrick Muyaya : « Il est hors de question que le Rwanda fasse partie de cette force »

Par admin
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Dans la configuration de la force régionale qui sera déployée en République Démocratique du Congo, comme voulu par les Chefs d’Etat de la Communauté d’Afrique de l’Est, réunis en début de cette semaine en Conclave, à Nairobi, au Kenya, le Rwanda ne sera pas sur le terrain des opérations au regard de sa complicité avec les rebelles du M23 qui endeuillent la partie orientale du pays. Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et médias, l’a affirmé au cours de son passage à l’émission Parole aux Auditeurs sur les antennes de la RFI, mercredi 22 juin 2022.

«Nous étions pourtant engagés dans un processus qui nous avait donné une vue sur la fin de toutes ces questions d’insécurité. Notre adhésion à la Communauté d’Afrique de l’Est, le 08 avril, avait ouvert cette brèche. Nous étions déjà à table en train de discuter des questions avec tous les pays voisins. C’est tout à fait incompréhensible de voir que le Rwanda puisse retourner sur la rhétorique et sur le terrain de la guerre sous prétexte qu’il y a des opérations menées chez nous, des bombes sont tombées chez eux pour envahir de nouveau la République Démocratique du Congo… Nous espérons très vite que le retrait des troupes se ferait… Le Président de la République a donné un signe de bonne foi en rendant les militaires rwandais qui ont été arrêtés chez nous. Aujourd’hui, nous considérons que nous sommes à des stades de négociations ou des discussions qui font que si les amis ne se montrent pas ouverts à aller avec nous vers la conclusion à la table des négociations, nous prendrons des mesures qui iront jusqu’à l’expulsion de l’ambassadeur. On ne peut pas exclure cette possibilité si les amis ne font pas le choix de la paix. Si c’est une des conséquences, nous y arriverons…  Nous ne pouvons pas faire le choix d’accepter les troupes rwandaises qui soutiennent des groupes terroristes que nous ne cautionnons pas. Il est hors de question que le Rwanda fasse partie de cette force», a répondu le Porte-parole du Gouvernement, tout en condamnant l’agression imposée à la RDC, alors que des pourparlers se poursuivaient du côté de Nairobi.

«Les soldats rwandais, tout le monde a vu les deux militaires des forces spéciales rwandaises qui ont été arrêtés en République Démocratique du Congo. Vous les avez vus avec leurs tenues ainsi que leurs munitions et puisqu’il existe un mécanisme conjoint de vérification, à travers ce mécanisme, ces militaires ont été, en toute liberté, interrogés. Ils ont dit qu’ils étaient en opération spéciale en République Démocratique du Congo. Ils devaient attaquer le camp militaire de Rumnangabo. Ils ont été défaits dans leurs tentatives par nos forces armées. Et ils se sont perdus à 25Km de la frontière… Il existe aujourd’hui, des images, des drones. Je souhaiterais vivement que la Monusco sorte de son silence pour qu’elle soit en mesure de dire comment, cela sera en mémoire aussi de 8 casques bleus qui ont été tués parce que leur hélicoptère a été bombardé par le M23. Au moment où je vous parle, il y a deux jours, les casques bleus ont encore essuyé des obus. Ils disent que les matériels utilisés par le M23 sont des matériels sophistiqués. Ce qui est bien dommage c’est que depuis l’arrivée au pouvoir du Président Félix Tshisekedi, nous avons mis en place des mécanismes qui nous permettaient de discuter de ces sujets et de trouver des solutions. C’est bien dommage que nous puissions sortir des cadres que nous avions établis pour aller sur des considérations de ces genres mais bon. Nous, nous considérons que nous ne sommes pas en guerre, nous défendons notre territoire. Nous ne sommes pas belliqueux, nous n’avons pas traversé nos frontières et commencer à poser des problèmes. Je dois rappeler ici que les bombardements rwandais ont tué des enfants de 6, 7 ans. Des écoles ont été touchées. Des milliers de femmes ne sont plus dans leurs logis parce que simplement il faut fuir. Ça fait 25 ans que ça dure. Tout ça doit s’arrêter, a-t-il indiqué, d’un ton ferme, comme pour dire : assez et que le pays a besoin de la paix pour son décollage.

La Pros.

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