Ce jour-là, plus de 160 Banyamulenge réfugiés au Burundi sont tués et une centaine d’autres blessés au cours d’une attaque menée pendant la nuit dans le camp de réfugiés de Gatumba, tout près de Bujumbura.
C’était une attaque d’une violence inouïe au cours de laquelle un déluge de feu s’était abattu sur des réfugiés pendant qu’ils étaient dans leur sommeil : armes blanches, fusils automatiques, grenades incendiaires, des bidons d’essence aussi pour mettre le feu aux abris dans lesquels ces réfugiés avaient voulu se cacher.
La plupart étaient couchés quand des assaillants (venus probablement de Kiliba-ONDS) et parlant, selon les témoins, Kirundi, mais aussi Kinyarwanda et Swahili, avaient attaqué le camp de Gatumba pendant plus de deux heures.
Au lendemain de l’attaque, Pasteur Habimana (à l’époque, porte-parole des rebelles burundais du FNL d’Agathon Rwasa) avait revendiqué cette attaque sur des radios locales et internationales, avant de se rétracter.
Dans les semaines et les mois qui avaient suivi, plusieurs rapports et notamment de l’ONU et de Human Rights Watch, indiquaient que ce massacre avait été soigneusement planifié et que c’étaient bien les Banyamulenge et non pas d’autres ethnies qui avaient été visés puisque les autres camps situés autour avaient été épargnés.
A retrouver également sur mon blog : [www.babunga.alobi.cd]