Accueil » Environ 5720 candidats retenus : De véritables « Warriors » de l’Etat de droit !

Environ 5720 candidats retenus : De véritables « Warriors » de l’Etat de droit !

Par La Prospérité
0 commentaire

24,6 % de taux de réussite des candidats au concours de recrutement des magistrats du 9 octobre dernier. Près de 5720 candidats ont satisfait. Le président de la Cour constitutionnelle et président du Conseil supérieur de la magistrature, Dieudonné Kamuleta Kadibanga s’en est réjoui pour avoir réussi à relever le défi de l’organisation de ce méga-concours à travers tout le pays avant de préciser que lesdites épreuves avaient simultanément eu lieu dans 15 sites à travers les provinces.

Pour ce, un peu plus de la moitié de ceux qui ont réussi seront affectés dès 2023 tandis que les autres devront attendre 2024. Le premier lot représente le groupe test après la déception du magistrat suprême qui a stigmatisé la dégringolade de la justice mettant ainsi en péril l’Etat de droit qu’il entendait instaurer lors de son premier quinquennat. Ceux qui ont réussi devront attendre l’année prochaine avant d’être opérationnels. 2023, l’année de plusieurs défis dont le plus important, les élections.

Les tares

Les tentatives de réformer la justice ne date pas d’aujourd’hui. Décriée sous le Feu maréchal, Mzee a tenté d’y apporter sa touche en coupant les queues trainantes de l’appareil judiciaire. 315 magistrats ont été révoqués pour diverses raisons. En dehors de retraités, il y en a eu un groupe qui a été sanctionné pour mauvaise conduite.

Cette décision de Mzee a été à la base d’un tollé. Des pressions de tout genre y ont été exercées en vue d’obtenir la levée de cette mesure. Il faut attendre Sun City, pour voir certains de ce groupe réhabilités.

Mais hélas! Les tares décriées sous Mzee vont refaire surface. Les magistrats qui se plaignaient de leurs conditions de travail avant de parler de leur social, justifiaient ainsi leur comportement vis-à-vis du justiciable. Une justice rendue vaille que vaille au bénéfice du plus offrant. La population à la merci d’une justice à double vitesse, ne savait plus à quel Saint se vouer se résignant à son triste sort.

La quête du lucre

Le goût du lucre a obligé les magistrats à se cramponner dans de grandes villes alors que l’arrière-pays recourt encore à l’arbre à palabre pour trancher les différends au sein de la communauté. Loin de négliger la sagesse de ceux qui animent cette « justice » du reste impartial, la modernité a apporté le droit écrit. Une évolution par rapport au droit coutumier qui est resté dans l’oralité.

Les magistrats, pourtant affectés dans l’arrière-pays, refusent de s’y rendre cherchant une nouvelle affectation là où il fait bon vivre. Certes, les infrastructures font défaut. Il appartient à l’Etat congolais de prendre ses responsabilités avant de demander aux magistrats de bien se comporter. C’est le défi à relever par Dieudonné Kamuleta Kadibanga en sa qualité de président de la Cour constitutionnelle et président du Conseil supérieur de la magistrature en vue d’atteindre des résultats escomptés.

Les nouveaux magistrats qui attendent d’être affectés doivent savoir ce qui les attend. Sont-ils prêts à accepter de travailler dans toutes les conditions de leurs lieux d’affectation ? L’enthousiasme de la réussite au concours inhibe cette autre face de ladite profession. Pourtant, c’est sur cet échantillon de 2023 que Dieudonné Kamuleta Kadibanga compte bâtir au nom du magistrat suprême, le socle de l’Etat de droit. Une jeunesse « immaculée » qui atterrit dans la profession où la plupart  de leurs aînés ont failli. Ils seront obligés dans des conditions difficiles de se montrer à la hauteur des attentes de leur hiérarchie.

Sur ce, le président du Conseil supérieur de la magistrature, Dieudonné Kamuleta Kadibanga a prévenu qu’il n’y aura plus de prétexte pour les magistrats de refuser leurs lieux d’affectation à travers le pays.

« Il y aura les frais pour le déplacement, ça, c’est certain. Il n’y a aucun magistrat qui peut refuser l’affectation. Si un magistrat refuse c’est-à-dire que nous qui sommes les chefs des magistrats nous avons cautionné cela. C’est un engagement qui a été pris pendant les assises du Conseil supérieur de la magistrature pour dire qu’il n’y a aucun magistrat de ce pays qui sera affecté quelque part et qui se retrouverait à Kinshasa ou ailleurs sous prétexte que ‘‘je ne me sens pas à l’aise là-bas’’. C’est vrai il peut y avoir des cas exceptionnels de recours mais il faudra que ce recours  soit entériné par le chef hiérarchique du lieu d’affectation. Le changement d’affectation sera retenu si nous trouvons un palliatif parce qu’il ne suffit pas d’enlever un magistrat dans un point B et le ramener dans un point sans pourvoir au remplacement dans ce point. C’est sous cette double conditionnalité que cela se fera », a-t-il assuré.

Tous les yeux sont rivés sur ces nouveaux candidats pour redorer les blasons ternis de la magistrature congolaise. On espère que cette nouvelle vague sous le mandat de Dieudonné Kamuleta Kadibanga, constituera désormais le fondement d’une nouvelle administration de la justice en République démocratique du Congo. 

Entretemps, sur les 35.040 qui avaient pris l’inscription, 24.602 ont été identifiés la veille du concours, 23.081 ont effectivement pris part aux épreuves et que près de 5.720 seulement ont obtenu 50 % et plus.Emma Muntu

You may also like

Laissez un commentaire

Quotidien d'Actions pour la Démocratie et le Développement

Editeur - Directeur Général

 +243818135157

 +243999915179

ngoyimarcel@ymail.com

@2022 – All Right Reserved. La Prospérité | Site developpé par wetuKONNECT