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Fin du mythe : Et Félix Tshisekedi se demandât : de quelles Fdlr parle-t-on…

Par La Prospérité
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*Pour l’histoire, à l’origine, les Fdlr ou Forces démocratiques de libération du Rwanda, sont constituées d’éléments ex-Far (Forces armées rwandaises) et milices Interahamwes citées au chapitre 9 de l’Accord de Lusaka parmi les groupes armés ougandais, rwandais, burundais et même angolais que la force internationale avait pour mission première de traquer et de désarmer, accord signé le 11 juillet 1999. Qualifiés plus tard de génocidaires, ces éléments ont voulu se donner une nouvelle virginité en optant pour la nouvelle dénomination…

Ces ex-Far et Interahamwes, il est instructif de le rappeler, avaient servi de prétexte au Rwanda pour justifier l’agression du 2 août 1998 sous couvert du Rcd. 

Les Kinois se souviennent de la prise manquée de la capitale grâce à la résistance farouche des jeunes de la Tshangu après la prise réussie, elle, du barrage d’Inga. Plusieurs semaines durant, privée d’électricité, Kinshasa avait cessé d’exister.

Pour la cuisson, tout ce qui avait comme bois dans la maison passait au feu : sommier, chaise, table, armoire, banc… 

Le plus dur était pour les malades et les bébés prématurés gardés dans des formations médicales privées d’électricité. Il y eut des morts. 

Pour soutenir le Rcd et attendrir la communauté internationale, le Rwanda avait argué de la présence des ex-Far et milices Interahamwes  aux côtés des Forces armées congolaises (Fac) sous le mandat d’un Laurent-Désiré Kabila devenu  incontrôlable  après que ce dernier ait qualifié l’Afdl de  » conglomérat d’aventuriers ». 

26 ans après, le général James Kabarebe, chef d’état-major général des Fac, ne s’est jamais prononcé sur la véracité de cette présence. 

Prétexte : xénophobie

Du Rcd, naîtra par  césarienne le Cndp, dont certains membres estimeront que les revendications pour lesquelles ils avaient été pris des armes en 1998 n’avaient pas été défendues par les responsables devenus partie prenante dans les Institutions issues de l’Accord global et inclusif. Là, on est en 2009.

Lorsque le même ordre institutionnel va « avaler » le Cndp au travers des négociations de Goma, les déçus vont se livrer à la mutinerie. D’où, la naissance en 2012, toujours par césarienne, du M23.

Ces déçus sont Laurent Nkunda, Jean Bosco Ntanganda et autres Sultani Makenga qui, avec Jules Mutebusi, constituaient déjà l’aile radicale au sein d’abord de l’Afdl, ensuite du Rcd, enfin du Cndp. 

Aux revendications de ce dernier, ils ajouteront les leurs. Dont la contestation des résultats électoraux de 2011.   

Malheureusement, de l’Afdl en 1996 au M23 en 2022 – voici quasiment 26 ans – la frange qui se radicalise au travers de la remise en cause systématique de chaque acquis se livre à la victimisation en prétextant continuellement de la xénophobie.

C’est à croire qu’elle se fiche éperdument des victimes de la RDC, pays auquel elle est censée s’identifier et appartenir, pour protéger plutôt les citoyens rwandais censés être des étrangers. 

Ainsi, depuis l’avènement de l’Afdl en 1996 au jour où le Président Félix Tshisekedi a prononcé son discours à l’Onu le 20 septembre 2022, il est de notoriété publique que cette frange se préoccupe plus de la sécurité du régime  de Paul Kagame que de la sécurité de la RDC, pourtant son pays. 

D’où, le doute même sur ses prétentions. 

Les Congolais ont sans doute apprécié l’information livrée par le Chef de l’Etat selon laquelle «les FDLR ont été décapitées et réduites à néant par les Forces Armées de la RDC, FARDC, en étroite collaboration avec l’Armée rwandaise dans le cadre des opérations conjointes menées au cours de dernières années» notamment, l’Opération Umoja en 2009. 

Félix Tshisekedi a véritablement enfoncé le clou en rappelant que «La RDC a rapatrié plusieurs éléments des FDLR et leurs familles», ce qui est vrai. D’ailleurs, cela s’est fait plus d’une fois avec le concours de la Monusco et du Hcr. 

Aussi, lorsqu’il aligne ce questionnement «Dès lors, les Congolais se demandent de quelles FDLR parle-t-on ? Quel est le mètre carré du territoire rwandais occupé par ces fantomatiques FDLR ? A quel lieu précis du sol rwandais a-t-on vu un jour un seul soldat congolais ?», détruit-il toute le stratagème de victimisation dont se sert Kigali ! 

Même modus operandi depuis l’Afdl

Paul Kagame, c’est vrai, a trop instrumentalisé le génocide pour faire valoir la menace représentée par les Fdlr encore présentes sur le territoire congolais.  

Aujourd’hui, l’effet boomerang le met au pilori. 

En effet, en juin 2022, c’est Vincent Karega, son ambassadeur en RDC, qui avait reconnu le rapatriement et la réintégration depuis 2001 de plus de 12.000 combattants Fdlr.

Le site congolais actualite.cd  note dans sa livraison du 7 juin dernier que « Vincent Karega reprend les chiffres rapportés par la Commission de démobilisation et de réintégration (RDRC). Selon la RDRC, 75% des ex-combattants sont économiquement actifs. Cette institution a notamment été appuyée par la Banque mondiale à travers le Projet de démobilisation et de réinsertion d’urgence et le Deuxième projet d’urgence pour la démobilisation et la réintégration».

 TV5, dans la sienne du 24 décembre 2021 intitulée « Rwanda : les derniers combattants FDLR, expulsés de RDC, sont arrivés au camp de Mutobo » et rédigée par Laure de Matos et avec Maurice Magorane, affirme que ces combattants «vont être pris en charge pendant trois mois à Mutobo avec comme objectif de se réinsérer dans la société rwandaise». 

«L’idéologie des FDLR, leur propagande au sujet du Rwanda actuel, est erronée. Donc ces hommes avaient peur, ils croyaient qu’ils allaient être tués, égorgés et tout ça, mais ils ont changé de mentalité. Depuis qu’ils sont arrivés ici, et qu’ils ont vu comment les autorités, le personnel et même la population locale les ont accueillis, ils se sentent mieux», déclarait Ephrem Kanamugire, directeur du centre Mutobo.

Plus tôt que ça – on est alors en 2019 – ils étaient 1.900, dont 71 combattants rwandais des Fdlr «capturés vifs ou ceux qui se sont rendus dans les combats qui opposent les FARDC aux groupes armés étrangers dans le territoire de Kalehe depuis novembre_ » à avoir été rapatriés le samedi 21 décembre dans leur pays, escortés par les officiels militaires congolais, rapporte radiookapi.net.  

Déjà, en 2018, «Le Rwanda a accueilli plus de 700 ex-combattants rapatriés de la RDC», signale «La Libre Afrique». L’annonce avait été faite par le gouvernement rwandais. «Leur rapatriement s’inscrit dans la ligne de la décision prise l’an dernier par les chefs d’Etat (des pays) de la région, qui, réunis au sein de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) en octobre 2017 à Brazzaville ont fixé,  le 20 octobre 2018,  comme échéance pour le rapatriement sans préconditions des combattants FDRL et leurs dépendants (épouses et enfants) installés dans des camps de transit à l’est de la RDC – à Walungu au Sud-Kivu, Kanyabayonga au Nord-Kivu et Bahuma à Kisangani, dans la province de la Tshopo», relève le média belge.

A la lumière de ce qui précède, la question du Président Félix Tshisekedi est donc la bonne : de quelles Fdlr parle-t-on ! 

Peut-être de celles qui, une fois rapatriées au Rwanda, y sont reconditionnées pour être retournées à l’Est, révèlent certaines sources. 

Dans cette éventualité, ce sont des éléments Rdf avec pour mission de justifier les agressions ultérieures, probablement en prévision de la naissance, encore et toujours par césarienne, du M23 bis.

C’est le même modus operandi depuis l’Afdl.

Mais, cette fois, ce modus a peu de chance d’opérer…

Omer Nsongo die Lema/CP

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