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La peur ayant changé de camp : Les FARDC ont désormais le vent en poupe

Par La Prospérité
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La peur semble changer de camps depuis 48 heures dans le conflit entre le M23 soutenu par le Rwanda et les FARDC. Cette armée de la République de Congo ‘‘habituée à fuir’’ devant l’ennemi, fait désormais trembler. Des violents affrontements sont de nouveau signalés depuis le mardi 8 novembre dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu. Les forces loyalistes pilonnent au moins deux positions stratégiques des terroristes du M23, à Tchanzu, dans le groupement de Jomba et à Musungati, une colline située dans le Parc national des Virunga.

Les bombardiers des FARDC ont été mis à contribution pour déstabiliser les positions rebelles. Dans un message posté sur son Twitter et relayé par plusieurs médias, Laurence Kanyuka, l’un des leaders politiques du M23, a reconnu que les FARDC sont en train de bombarder les zones occupées par leurs éléments. Toutefois, il déplore que toutes ces zones soient fortement peuplées. Désormais, à la défensive, ces forces rebelles s’activeraient à creuser les tranchées pour échapper aux bombardements de l’aviation des FARDC.

Sur le plan politique, au cours de la plénière du mardi à la Chambre basse du Parlement, les députés ont fixé la ligne rouge à ne pas franchir par le gouvernement qui ne doit pas entre autres procéder à l’intégration, au mixage, au brassage et/ou à toute négociation tendant à intégrer au sein des forces armées, de la police nationale ou de tout autre service de sécurité des éléments issus de groupes armés. A cette occasion, les députés nationaux ont déclaré le « M23 » comme groupe terroriste, au regard de l’article 2 de la Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre le terrorisme.

Pression à l’interne

Les pays de la Communauté des pays de l’Afrique de l’Est, ne joueraient pas franc-jeu dans l’initiative politique tendant à mettre fin à la crise à l’Est de la RDC. Comme pour donner raison à la dynamique interne qui invite le gouvernement à quitter ce regroupement sous-régional de l’Est, la présence du M23 plane désormais sur ce prochain rendez-vous des pays de l’Afrique de l’Est.

Entretemps, en marge de la COP27, à Charm el-Cheikh, en Egypte, le facilitateur du processus de Nairobi pour le retour de la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo, William Ruto a rencontré son homologue du Rwanda Paul Kagame. Au-delà des relations bilatérales jugées « positives et fructueuses » entre le Kenya et le Rwanda.

L’insécurité en République démocratique du Congo continue d’empêcher la région de s’engager économiquement et de prospérer. Nous avons convenu d’harmoniser notre approche et de travailler avec l’Angola pour assurer la paix en RDC. Avec mes collègues Évariste Ndayishimiye, Paul Kagame, Suluhu Samia et le Premier ministre de la RDC Lukonde Sama, l’EAC a tenu la réunion consultative sur la situation dans l’Est de la RDC », a annoncé William Ruto.

Un cessez-le-feu avait été conclu lors d’un sommet entre le président rwandais Paul Kagame et son homologue congolais Félix Tshisekedi en juillet en Angola, pays désigné médiateur par l’Union africaine. Mais sur le terrain, les affrontements s’étaient poursuivis dès le lendemain. Les ministres des Affaires étrangères congolais Christophe Lutundula et rwandais Vincent Biruta ont été appelés pour une nouvelle réunion samedi à Luanda après un regain des tensions qui alarme la communauté internationale. Les services de renseignement et de sécurité de l’armée des deux pays ont également participé à cette réunion.

Emma Muntu

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