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Le célèbre écrivain Pasu Lundula revient avec la 2ème édition de l’ouvrage «Le péril Tutsi»

Par La Prospérité
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«Il est le maître incontesté de l’histoire du Congo et l’un des meilleurs connaisseurs du monde noir.» Comme de coutume, Pasu Lundula revient avec une série d’interrogations très intéressantes à la quatrième page de couverture de son nouveau livre intitulé : «Les Tutsi sont-ils supérieurs aux Bantous ? Quel est la racine du suprématisme tutsi ? Comment les Congolais ont-ils toujours perçu les Tutsi ? Les Banyamulenge sont-ils des Congolais ? Pourquoi occulte-t-on le génocide des Hutu burundais de 1972 ? Combien des génocides y a-t-il eu au Rwanda en 1994 ? A quel constat nous conduisent les Accords de Lemera ? … ». L’auteur de «Le péril Tutsi» répond à tous ces questionnements et, en bon libre-penseur, éclaire la lanterne de ses compatriotes congolais et des personnes en quête du savoir.

Cet écrivain de renom reproduit la préface de la première édition de ce livre datée du 10 avril 2013. Dans la seconde, de septembre 2022, il affirme qu’avec la résurgence du M23 en avril 2022, les gens en redemandent. La deuxième édition s’imposait. Avant tout, Pasu Lundula aborde les racines du mal. D’où vient le Rwanda ? A quand date la monarchie rwandaise ? A quoi rêvent les Tutsis ? Sont des questions auxquelles il répond clairement. Les premiers occupants du Rwanda sont les pygmées ou Twa (1%). C’est par mépris qu’on les ignore complètement. Après sont venus les Hutus (85%). Et, les derniers arrivants sont les Tutsis (entre 12% et 14%). D’après l’historien belge Jan Vansina, l’instauration de la monarchie rwandaise remonte au XIVème siècle. Pasu Lundula prévient que les Tutsis affectionnent le rêve d’un empire hima tutsi dans la région des Grands Lacs et sont habités par une volonté de puissance vorace qui menace le Congo, la Tanzanie et le Kenya qui sont des pays à majorité bantoue.

«Les Tutsis sont convaincus qu’ils ne sont pas des vrais Nègres et, parce qu’étant hamites, par leur descendance éthiopique : ils se croient apparentés aux blancs et se veulent des leucodermes sous une peau de mélanodermes ; c’est ce que l’homme blanc a distillé dans leur caboche depuis plus d’un siècle : d’où l’idiot complexe de supériorité qu’ils ont toujours affiché à l’égard des Bantous, avec arrogance, et traitent les Congolais de « ibicucu » ; c’est-à-dire des vaut-riens ». C’est cela le nœud du problème. C’est ce qui expliquait la méfiance du Kenyan Daniel Arap Moi à l’égard de Yoweri Museveni dès l’accession de ce dernier au pouvoir en janvier 1986, explique Pasu Lundula.

Etant donné que les Tutsis n’ont pas encore donné au monde une icône planétaire, ils ne sont donc pas supérieurs aux Bantous. Patrice Lumumba, Julius Nyerere, Nelson Mandela, Miriam Makeba, Théophile Obenga, Kabasele Mwamba, Tshala Muana, … ne sont pas des Tutsis. Le seul Tutsi qui compte réellement sur le plan intellectuel et dont les Tutsis sont fiers, poursuit l’écrivain Lundula, c’est Alexis Kagame qui a publié des nombreux ouvrages aussi bien en français qu’en kinyarwanda.

A quand date la présence tutsie au Congo ? L’auteur répond comme suit : « Le mwami tutsi Rutalindwa est assassiné, en 1896, au cours d’une révolution de palais. Certains de ses sujets, mécontents, émigrèrent au Congo. C’est de là que daterait la première présence tutsie sur le sol congolais. Si certains d’entre eux prirent le chemin de retour, trois cent vingt-cinq familles y prirent souche ». Dans certains milieux occidentaux et africains, l’immensité du territoire congolais et, surtout, ses immenses et diverses ressources naturelles, sont perçues comme une solution à l’épineux problème des fortes densités démographiques du Rwanda et du Burundi. L’auteur dit que les Tutsis sont à Mulenge (Sud-Kivu) depuis 1924. Et, fuyant la famine qui sévissait au Rwanda, un flot de migrants rwandais s’installe dans la chefferie hunde de Bwito en 1927. Pasu Lundula indique qu’à partir des années trente, la Belgique, sans s’en référer aux autochtones, initia le transfert des populations du Rwanda-Urundi vers les terres riches et peu peuplées du Kivu. C’est cela l’origine de l’étincelle au brasier.

C’est en 1963 que remonte le point de départ des revendications rwandaises qui empoisonnent la vie des Congolais de l’Est. Déjà à cette époque, les Tutsis habitant au Congo revendiquaient leur province à part comprenant Goma, Masisi et Rutshuru. Et, Barthelemy Bisengimana Rwema est «le loup que Mobutu fit entrer dans la bergerie ».  Ancien de Lovanium (Université de Kinshasa), il était le tout-puissant Directeur du Bureau présidentiel et l’éminence grise de Mobutu durant huit ans, de 1969 à 1977.

La suite de cette histoire contée dans « Le péril Tutsi » est passionnante. Cela vaut la peine d’être lue et relue en ce moment précis où il y a des tiraillements entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame, la RD Congo et le Rwanda sous couvert de sa branche armée dit M23. Pasu Lundula propose dans son ouvrage une solution finale en ces termes durs : «Les Tutsi sont une vermine. Il nous faut la combattre par le fer et le feu pour notre tranquillité. Il y va de l’intérêt du Congo. Et des Bantous. Il y a urgence. Les négociations, avec un ennemi aussi implacable que sordide, sont une perte de temps. Car pour le Rwanda, minuscule et pauvre, annexer le Kivu est une question de vie ou de mort. Il ne s’assagira pas ; le morceau est trop alléchant. La seule solution, c’est la guerre sous toutes ses formes.»

La Pros.

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