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Le silence de Joseph Kabila Kabange : Un grand coup de balais dans sa cour !

Par La Prospérité
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Voilà un peu plus de 4 ans que Joseph Kabila est resté en marge de la scène politique. L’homme vit reclus depuis la rupture de la coalition FCC-CASH.

Cette interruption brusque et unilatérale de la part du régime en place, a laissé apparaître des grosses fissures au sein de la classe politique congolaise. L’opposition d’hier incarnée par l’UDPS minoritaire dans les institutions, s’est octroyée par des manœuvres inappropriées, une majorité qui, au départ n’était pas la sienne. Une méthode que les sciences politiques auraient bien du mal à expliquer.

De la minorité à la majorité, l’Union sacrée se tape la part du lion dans toutes les institutions de la République au profit de la transhumance politique, de la corruption à ciel ouvert par l’achat de la conscience malgré le silence interrogatoire de l’autorité morale du Front Commun pour le Congo. Joseph Kabila qui en avait appelé à la résistance des membres de sa famille politique, avait, en matière des futurs événements politiques une longueur d’avance de la lecture politique.

Il savait que plusieurs sollicitations de débauchage déstabiliseraient sa famille politique. Bravo ! L’UDPS a réussi son coup de débaucher les caciques du FCC qui ont pourtant tout obtenu pendant le règne de Joseph Kabila. L’argent, le pouvoir, le prestige… les avantages, ces caciques en ont eu. Cependant, à la place de demeurer reconnaissant, loyal et fidèle, c’est plutôt de la trahison que récolte Joseph Kabila.

N’avons-nous pas donné raison à l’artiste musicien Madilu Système qui chantait : « Merci ba pesa na mbwa ». Sans vergogne, nombreux disent avoir quitté Kabila et s’ouvrent au nouveau maître non par conviction mais par opportunisme. « Je ne parle même pas du suivisme pathologique, de la transhumance. Quelqu’un qui était Kabiliste pur et dur peut, en 48 heures devenir, Tshisekediste plus pur et dur encore. Encore il vous dit, mon cher frère, la politique il faut être réaliste. J’ai créé ce parti ici pour rester à l’opposition ? », dixit Jacques Ndjoli qui a ironisé tous les nouveaux chantres de Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi.

Doit-on dire que l’homme politique congolais n’a ni éthique, ni sens d’homme d’Etat, ni sens d’honneur, moins encore de la culture politique, avait dit Abdoulaye Wade. La cause de cette transhumance est le silence de Joseph Kabila Kabange. Accusé à tort par le nouveau maître de faire ombrage à son action gouvernementale, Joseph Kabila s’est résigné de s’effacer et ne pas prétexter l’échec et l’incompétence de son successeur.

Pourtant, sans bien connaître l’homme de Kingakati, devenu « Recteur de l’Université de Kara », son silence est un grand coup de balais dans sa cour. Il en profite pour se débarrasser de vieilles casseroles n’ayant plus à préparer une nourriture comestible. Devenue la blanchisserie de plupart des anciens gestionnaires, l’Union sacrée, un monstre à plusieurs têtes est en embuscade politique, économique et sociale par rapport à ses promesses fallacieuses. Mais, les élections devenues hypothétiques suscitent des interrogations dans le chef des transhumants dans la quête d’un siège au futur parlement. 

Que deviendraient-ils, ces transhumants par rapport à la position du Front Commun pour le Congo ; de la Cenco ; de l’ECC et de l’ensemble de l’opinion nationale d’organiser les élections sans la Commission Électorale Nationale Indépendante de Denis Kadima ni la Cour Constitutionnelle de Dieudonné Kamuleta, tous estampillés proches de l’UDPS et de Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi ?

Si ces transhumants ont tout obtenus de Joseph Kabila et l’ont trahi, qu’obtiendraient-ils de l’actuel pouvoir dont les promesses sont le leitmotiv de leur gestion ?

Si j’étais Adolphe Lumanu; Lambert Mende; Evariste Boshab; Célestin Tunda Ya Kasende; Alphonse Ngoyi Kasanji; Charles Okoto Lola Kombe; Léonard She Okitundu; Claude Nyamugabo, Âggé Matembo Toto, Constant Mutamba, Thierry Monsenepwo ; Ernestine Nyoka; Julien Paluku; Pius Mwabilu, Modeste Bahati Lukwebo; Marie Ange Lukiana, Christophe Mboso N’kodia Mpwanga, y compris les gouverneurs FCC transhumants…toutes ces grandes figures de la politiques qui sont devenus de Tshisekedistes, je n’hésiterais de m’enterrer vivant.

Je présume que si le pouvoir basculait en défaveur de Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi, cette même classe politique sans culture politique s’identifierait au nouveau maître sans vergogne ni remise en cause de leur passé sulfureux. « Je n’ai pas créé ce parti pour rester dans l’Opposition », dixit Jacques Ndjoli.

Du moins, les élections sont hypothétiques et la remise en cause de la Cour Constitutionnelle et de la Ceni est une évidence et à l’ordre du jour. Effectivement, le silence de Joseph Kabila est une épreuve et énigme difficile à discerner. Le temps est le meilleur allié de la raison.

Joseph Kabila est une énigme et un livre qu’il faut lire à tout prix pour mieux diriger le Congo.

Depuis Kaziba, dans le Sud Kivu

Pius Romain Rolland

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