Aimé Kayembe Kaykong, Analyste politique et opérateur économique
La nomination des animateurs du Comité de gestion de la Société Minière de Bakwanga (Miba S.A) est toujours en attente, malgré des multiples promesses faites par le Président Félix Tshisekedi, depuis son accession au pouvoir, entres autres, celles de relancer cette société qui a pour mission notamment, de rechercher des gisements miniers, d’en faire une étude et d’exécuter tous les travaux d’exploitation minière. Aucune d’elles n’est concrétisée jusqu’à présent et ce sont les agents qui en paient le prix, car ayant plusieurs mois d’arriérés des salaires et ce, sous l’œil impuissant de ses responsables actuels.
Décidément, les opérateurs économiques natifs de Mbuji-Mayi ont brisé le silence et tirent la sonnette d’alarme sur l’indifférence qui semble caractériser le Gouvernement en place à remettre sur pied cette entreprise qui, auparavant, était une société mixte.
Mais, avec les décisions du Gouvernement la Miba a été muée en une société de commercialisation, en y intégrant dans ses statuts les activités qui n’existaient pas autrefois.
Un des partenaires commerciaux de la Miba et natif de ce coin, Aimé Kayembe Kaykong a exprimé son ras-le-bol sur la non-concrétisation des promesses faites par Félix Tshisekedi pour relancer cette société minière. Dans une déclaration, il avait interpellé le Chef de l’Etat en fonction sur le profil d’un bon gestionnaire de cette société, et pour la nomination des nouveaux responsables qui doit intervenir incessamment. Une occasion pour lui de rappeler la promesse de Félix Tshisekedi lors de son dernier passage dans son fief natal.
Aimé Kayembe, un analyste, partenaire de la Miba, opérateur économique, Kasaïen d’origine, demande au Premier Citoyen congolais d’agir sans subir la moindre influence, parce que la Miba est une société d’économie mixte et se situe ainsi sur deux chemins comprenant, d’une part, l’Etat Congolais qui possède quatre-vingts pourcents (80%) des parts et d’autres parts la société ASA, d’obscure réputation se couvrant sous le nom de la Sibeka qui, elle, détiendrait vingt pourcent( 20%)
Il ya lieu de s’interroger ici, quels sont les intérêts représentés par l’actuel Directeur Général Adjoint de la Miba S.A, représentant l’actionnaire ASA, et quelle est la contribution réelle de cette actionnaire ASA dans les charges et dépenses d’exploitation de la Miba S.A.
Toujours dans la recherche des pistes des solutions, nous trouvons divers associations, regroupant, des anciens cadres de la Miba, leurs enfants y compris des belges avec comme slogan “Sauvons la Miba”, ils se sont mis ensemble avec les investisseurs étrangers pour défendre cette cause qui consiste en la restructuration de l’Actionnariat du capital ainsi que de la relance des activités d’exploitation de la Miba S.A
La Miba se trouve à la croisée des chemins, elle était d’abord une société industrielle, les futurs animateurs devraient être avant tout, des véritables managers et techniciens dotés d’expertise dans la gestion d’une société d’exploitation minière. Il va sans dire que le rajeunissement et la professionnalisation du personnel devraient être pris en compte.
Non à la politisation de la Miba
“On veut mettre la politique dans la Miba, prendre les diamentaires, parce-qu’ils sont proches du président de la République, ils sont sénateurs, députés, ils veulent revenir aux affaires dans la gestion de la Miba. Nous, nous disons non, parce-que ces gens ont fait sombrés la Miba, ils ont contribués à sa chute, leurs place serait la prison, mais tant mieux, le pouvoir de Joseph Kabila est passé, là nous avons Félix Tshisekedi Tshilombo, ils s’approchent encore de lui pour avoir une main mise au sein de la société et être nommé dans le nouveau comité de gestion, nous disons non”, soutient une analyse.
“Il faut arrêter cette hémorragie, nous avons voulu agir plutôt, nous demandons au Chef de l’Etat, parce qu’il tire trop des choses en longueur. Ça fait quatre ans qu’il est au pouvoir mais il n’a jamais donné la relance totale de la Miba, il a tant promis; rappelez-vous dans le cadre de sa tournée dans l’espace Kasaï, Félix Tshisekedi a, le vendredi 24 décembre 2021, réitéré sa détermination de relancer la société Minière de Bakwanga (MIBA) où la production reste asphyxiée. Les travailleurs plongés dans des arriérés des salaires.
D’autres sont misent en retraite sans toucher leur décompte final. Et c’est depuis plus de dix ans que les agents de cette société font des démarches pour que le gouvernement trouve, une solution à leurs doléances. Jusqu’à nos jours, aucune de leurs doléances ne semble être prise en compte par les autorités qui ont et qui gèrent ce pays au cœur de l’Afrique (la RDC)”, poursuit-il, dans cette réflexion libre.
En effet, jusque-là, il n’y a toujours pas de nomination, et Aimé Kayembe s’interroge sur la durée de ce suspense. Nous comprenons que c’est l’entourage du Chef de l’Etat qui l’induit en erreur, car certains tirent des dividendes dans le comité décrié qui a échoué, et sont arrivés au bout de leur mandat. Le Chef de l’État doit se prononcer incessamment”, insiste ce partenaire de la Miba.
“Le Chef de l’Etat a été à Mbuji-Mayi récemment, il ne s’est pas prononcé sur la nomination de nouveaux animateurs de cette société, il a demandé qu’on lui accorde quelques jours, mais jusqu’à quand ?”.
Cet opérateur économique figure parmi les congolais qui ont fait un don à la Miba dans les temps les plus durs. Et, parmi les matériels réceptionnés (des appareils Radio Motorola complets GP 340 VHF et CP 040 VHF (Cfr. lettre n°200/ALK/BOO/2014 du 16-10-2014), d’un panneau fluorescent de signalisation 60x 60 cm avec mention STOP, et d’une gamme des produits d’entretiens), a-t-il ajouté.
Malgré sa bonne foi de voir cette société repartir sur de nouvelles bases, Aimé KAYEMBE KAYKONG a trouvé utile de signaler qu’il n’a jamais bénéficié d’un quelconque avantage. Il se dit quand même être prêt si jamais l’opportunité s’offre à lui d’apporter son expertise pour la relance de la Miba. Malgré tout, il continue à se battre pour défendre les intérêts du Kasaï, les intérêts de la Miba.
Aimé Kayembe, natif de ce territoire, refuse de laisser les diamantaires s’accaparer la gestion de cette entreprise. Voilà pourquoi, il revient sur le profil d’un Directeur Général idéal capable de relancer cette entreprise minière S.A tel qu’il l’avait déjà souligné, dans une de ses déclarations (de bonnes bases intellectuelles, morales et managériales avérées, être un Ingénieur en mines de haute facture, chevronné, talentueux, non conflictuel, rigoureux et entreprenant, ayant une expérience incontestable et approuvée dans la gestion d’une société du genre).
C’est à travers ces bases que ce DG au profil ainsi défini serait à même de remettre sur les rails la Miba.
Pour finir, ce partenaire de la Miba voit mal les différentes démarches des syndicats de cette société minière auprès des différentes personnalités du pays parmi lesquelles Modeste Bahati Lukwebo, Président de la chambre haute du parlement. La récente visite de ces syndicats, c’était auprès du chef de l’Etat qui les a reçus le jeudi 1er décembre 2022 pour discuter autour de la nomination des nouveaux dirigeants de cette entreprise en faillite. Le pire dans tout cela, c’est que les animateurs qui veulent être nommés sont ceux qui ont fait sombrer la société.
Une preuve que ces gens n’aiment pas le RDC, car ne visant que leurs propres intérêts.
Ainsi, Aimé Kaykong, opérateur économique, tire-t-il, une fois de plus, la sonnette d’alarme pour une nomination objective de nouveaux animateurs de la Société Minière de Bakwanga, Miba en sigle, tout en espérant que ces alertes parviennent jusque dans les oreilles du Chef de l’Etat, Félix TSHISEKEDI TSHILOMBO à qui revient, logiquement, cette compétence-là.
R.K/CP
