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RDC-Chine : « Le fait pour le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi d’aller vers la Chine, devrait changer la perception des choses et rétablir la confiance des congolais envers les investisseurs chinois »

Par La Prospérité
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(Par Joseph Alfred Matondo)

Félix Tshisekedi en Chine et son homologue chinois Xi Jinping

*La République Populaire de Chine et la République Démocratique du Congo viennent d’inaugurer une nouvelle ère dans leur coopération bilatérale. La récente visite du Président de la RDC Félix Tshisekedi en Chine et sa rencontre avec son homologue chinois Xi Jinping constituent l’élément déclencheur de ce vent nouveau qui souffle, désormais, dans le partenariat entre Kinshasa et Pékin.

Alors qu’un rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF) de la RDC a fait état récemment d’un prétendu déséquilibre dans le contrat chinois, la rencontre entre les deux Chefs d’Etat, même si elle n’a pas évoqué la renégociation voulue par Kinshasa de ce contrat, et la signature des nouveaux accords de collaboration, constituent un signal fort lancé contre tous les détracteurs de l’amitié sino-congolaise.

Le voyage du Président Tshisekedi en Chine, a été effectué pendant qu’un climat de méfiance s’est installé au sein de l’opinion congolaise vis-à-vis des investisseurs chinois, en particulier ceux faisant partie de la Sicomines, suite au rapport de l’IGF sur la Convention de Collaboration signée en avril 2008. Pourtant c’est vers la Chine que la RDC se dirige. La Chine est ce partenaire que la RDC a trouvé de plus sérieux pour son développement.

Un observateur averti a déclaré : « Le fait pour le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi d’aller vers la Chine, devrait changer la perception des choses et rétablir la confiance des congolais envers les investisseurs chinois ».

Ce voyage devrait amener les congolais à réfléchir deux fois et revoir leur perception des choses sur la Chine et de ses entreprises installées sur le sol congolais.

Lors de sa prise de pouvoir en janvier 2019, le Président Félix Tshisekedi s’était engagé à poser les jalons d’un nouveau paradigme censé définir les rapports entre la RDC et les autres États du monde. Il a pour ce faire entrepris de nombreux voyages à l’extérieur du pays avec comme objectif de réchauffer les relations entre son pays et le monde extérieur qui étaient refroidies durant les dernières années du régime Kabila, et la Chine est restée l’un des partenaires extérieurs de la RDC qui n’avaient pas encore reçu la visite de M. Tshisekedi.

Il était donc question pour lui de s’y rendre pour revitaliser les relations avec cet ami dont la contribution au développement de la RDC n’est plus à démontrer, non seulement dans les domaines de mines mais aussi dans les infrastructures et la sécurité. Nous pouvons parler ici de la construction du palais du peuple à Kinshasa, le stade des Martyrs ou encore le Centre Culturel et Artistique pour l’Afrique Centrale, actuellement en finition. La Chine est également l’un des rares pays du monde qui soutient la RDC sur la scène internationale, notamment à travers ses prises de position et vote à l’ONU. Pas plus tard qu’hier, le pays de Xi Jinping a appelé à la levée de la mesure de notification sur l’achat des armes imposée à la RDC par le Conseil de Sécurité pour permettre à la RDC de doter son armée des matériels militaires capables de lui permettre de défendre son intégrité territoriale menacée l’agression rwandaise sous le label du M23. 

Si la RDC représente un enjeu stratégique pour la Chine, grâce à son potentiel minier, son potentiel forestier, ses multiples atouts naturels, et géostratégiques, sa population forte et jeune, sa diversité culturelle, la RDC attend à son tour profiter davantage de l’expérience de la Chine en matière de développement. Nulle n’ignore que la Chine connaît un développement économique sans précédent dans l’histoire, qui fascine les économies les plus avancées. Le pays a effectivement réussi un décollage économique spectaculaire, multipliant son poids dans l’économie mondiale par sept en trente ans et devenant la deuxième puissance économique en termes de PIB nominal ainsi que le premier pays exportateur au niveau mondial. De plus, la Chine a établi de grands groupes industriels à l’ambition mondiale et investit de plus en plus à l’étranger ainsi que dans les nouvelles technologies telles que les énergies renouvelables, et dans les services.

Le pays de Xi Jinping est également considéré aujourd’hui comme un modèle de l’éradication de la pauvreté absolue, le développement de l’économie et l’amélioration substantielle de la vie des gens, ce qui fournit des sources de réflexion novatrices pour les modèles de développement des pays africains.

Le déplacement de Félix Tshisekedi en Chine peut-être ainsi perçu comme un aveu de reconnaissance de la force de ce pays à travers le monde et de l’intérêt pour son pays la RDC d’avoir des bonnes relations avec lui. Il est d’ailleurs difficile de s’imaginer un développement économique ou une industrialisation en RDC sans l’apport de la Chine.

Félix Tshisekedi a lui-même déclaré qu’il compte beaucoup sur l’apport de la Chine dans la marche vers le développement et l’industrialisation de son pays. Et que les deux pays (la RDC et la Chine), par leurs positions géopolitiques et leurs atouts respectifs, sont susceptibles de générer des solutions pour leurs économies et pour la planète entière notamment en ce qui concerne l’environnement, la transition énergétique et le numérique. Aussi, faut-il le souligner, la Chine peut bien aider la RDC dans son projet de fabrication des batteries électriques, en cours, au vu de son expérience dans ce domaine. La RDC attend donc beaucoup de cette redynamisation des relations avec la Chine.

En bref, disons que la Chine via ses entreprises contribue beaucoup au développement économique de la RDC. Respectueuses des lois et de la souveraineté du Congo, les sociétés chinoises travaillent pour l’amélioration des conditions vies des congolais au travers l’exécution des engagements pris dans leurs cahiers des charges signés avec les communautés locales. Des routes d’intérêts publics, bâtiments, écoles, hôpitaux, centres de santé, puits d’adduction d’eau potable sont construits dans tous les milieux impactés par leurs activités.

Les sociétés chinoises en RDC sont aussi focalisées sur le partage des connaissances et de la culture. C’est ainsi que des formations sont régulièrement organisées en faveur des agents congolais afin d’élever leur niveau de connaissances dans divers domaines et surtout promouvoir et développer leurs compétences. Des voyages en Chine sont aussi organisés pour certains afin de leur permettre de se familiariser avec les Chinois et leur culture. C’est aussi le cas pour les jeunes étudiants bénéficiaires des bourses d’études de la part des sociétés chinoises leur permettant de suivre des formations dans les technologies avancées.

La RDC et la Chine ne devraient donc pas se regarder en chiens défaillants mais, plutôt, comme des véritables partenaires travaillant pour l’intérêt commun en faveur de deux peuples.

Les investisseurs chinois en RDC, en particulier,  les entreprises chinoises faisant partie de la Sicomines, devraient être considérés comme des acteurs incontournables de la réussite de ce partenariat et non comme des prédateurs.

Au taux du jour !

24 heures après avoir paralysé la ville de Kinshasa, les chauffeurs de quatre coins de la capitale ont fini par rependre du service hier mardi. Ils n’ont pas attendu le mot d’ordre de leurs syndicats et même, savoir ce qui a été décidé entre leur corporation et l’autorité urbaine. Déjà, dans la soirée de cette journée de grève, bon nombre de conducteurs étaient visibles dans les différentes artères de la Capitale. C’était l’occasion du gain facile. Les conducteurs privés vivent au jour le jour. L’Hôtel de ville ne se soucie guère de les encadrer en vue de les aider à mener une vie décente. Dieu seul sait si les députés provinciaux, pour leur part, ont voté des édits visant à sécuriser les chauffeurs dans leur travail. 

L’occasion fait toujours le larron en ce temps de crise. Les chauffeurs en ont profité pour majorer le coût du transport et définir les itinéraires à leur guise. Comment en est-on arrivé à ce défi des privés contre l’Etat ? Il ne faut pas  y aller dans le dos de la cuillère pour trouver l’explication. L’autorité publique est faible. Des agents de l’ordre, avant d’en arriver aux conducteurs, tout le monde sait que les mesures prises par l’autorité ne vont durer que l’espace d’un matin. Question de temps avant que les mêmes services décriés renouent avec les fameuses tracasseries.

Il est vrai de reconnaitre que les services présents dans les différents parkings ne se sont pas déplacés d’eux-mêmes pour rançonner les conducteurs. L’autorité urbaine qui a la gestion quotidienne de la ville, est censée identifier tous les services opérant dans les parkings et les tâches dévolues à chacun d’eux. Malheureusement, cette dernière les laisse faire jusqu’au pourrissement de la situation. L’argent perçu par les différents services n’est pas canalisé vers le trésor de la ville. Et l’Hôtel de ville le sait. C’est des individus à des divers échelons du pouvoir urbain qui en tirent les dividendes.

La corruption à ciel ouvert comme il n’est pas permis. Le travail abattu par le gouvernement central pour améliorer le climat des affaires en vue d’attirer les investisseurs, se trouve sabordé par les autorités provinciales qui jouent à la queue trainante. C’est pour cette raison que l’autorité ne sait pas contraindre les citoyens à s’acquitter des taxes dues à la ville pour sa reconstruction.

La grève est certes une expression de ras-le-bol des chauffeurs. Mais, très peu d’entre eux disposent des documents en ordre. Ils préfèrent négocier des dérogations pour contourner les décisions de l’autorité. De ce fait, ils deviennent des proies faciles pour ses nombreux services. L’autorité urbaine laisse faire. La ville n’est pas gouvernée. On ne sent pas l’autorité de l’Etat.

Bien au contraire, c’est elle qui trouve des astuces pour que ces conducteurs véreux ne s’acquittent pas de leur devoir. Une fois de plus, l’autorité fait peur en appliquant la loi plutôt de devenir complice des combines avec ses sujets.

La Pros.

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