Au-delà de tout, ce fut véritablement une messe sainte. Aucun incident majeur avant, pendant ni après la cérémonie. Nombreux de ceux qui ont participé à la messe célébrée par le ‘’Saint Père’’, Pape François, étaient venus pour voir et entendre le Souverain Pontife. Comme l’on pouvait s’y attendre, Kin-mode, Kin-monde, Kin-univers, Kin la belle pour l’occasion, avait mis sa plus belle robe pour y prendre part à ce grand rendez-vous. Pour cet évènement historique qui a eu lieu à Kinshasa en ce 1er jour du mois de février 2023, dans une effervescence ‘’papale’’, cela valait-il la peine d’ajouter une dose évangilico-politique made in Ambongo? Eh bien, lorsqu’on observe la souffrance de ses compatriotes, il est toujours important de savoir saisir des occasions pour être le porte-parole des sans voix. Pour le cas échéant, Ambongo Fridolin, Cardinal de surcroit, ne pouvait louper ce petit moment.
Oui, il n’y a aucun doute, le peuple qui a accueilli le Saint père, souffre dans son corps et dans son âme. Nonobstant cette souffrance, le peuple congolais demeure un peuple confiant et plein d’espérance. Fidèle à sa posture, Ambongo ne s’est pas trompé dans ses dires quand bien-même, sans le vouloir, il a fait oublier le message de réconciliation énoncé par le Pape. Ce coup de gueule signé Ambongo a divisé l’opinion nationale.
Devant le président Félix Tshisekedi, de plusieurs autorités étatiques ou diplomatiques et plus d’un million des chrétiens congolais, Ambongo ne sait pas gêner de rappeler, dans ses mots de remerciement, les élections attendues à la fin de cette année, voulant que ces joutes électorales soient libres, transparentes, inclusives et apaisées, visiblement au plus grand sourire des opposants venus participer à la messe.
Dans le ‘’tous réconciliés en christ’’, thème de la messe, le Pape a appelé le peuple congolais à ne pas se laisser abattre par la tristesse mais à entretenir et cultiver la paix. Cette homélie axée sur trois points essentiels, lesquels sont, la source de paix à savoir : le pardon, la communauté et la mission, le Saint père a signifié qu’ »Il n’y a pas de christianisme sans communauté tout comme il n’y a pas de paix sans fraternité ». Pour lui, la paix de Jésus survient au moment où tout semble fini pour eux ; au moment le plus inattendu et inespéré où il n’y a aucune lueur de paix, ce que le Christ veut nous donner le courage d’accomplir une grande amnistie du cœur’’, a martelé le souverain pontife. La messe étant dite, il sera souhaitable que les gouvernants ainsi que les gouvernés saisissent le sens du message, en le mettant en pratique. C’est dans l’unité que l’on peut développer cette nation, notre bien commun à tous.
La Pros.
