Après la tentative de coup d’Etat éradiquée par les forces publiques tchadiennes qui a eu lieu dans la soirée du mercredi 9 décembre 2025 au Palais présidentiel et qui aurait pour objectif de tenter de renverser le pouvoir au Tchad, le Parquet de N’Djamena publie un communiqué au lendemain des attaques du commando composé de 24 membres lourdement armés afin de fixer l’opinion sur la qualité de ces actes au regard de la Loi pénale en vigueur au pays de Mahamat Idriss Déby Itno, Président de la République.
«Ces actes d’une extrême gravité constituent au regard de la loi pénale, des crimes d’assassinat, des coups et blessures volontaires, de tentative d’atteinte à l’ordre constitutionnel, d’atteinte aux institutions de l’Etat, à la sûreté de l’Etat, de complot contre l’Etat et de participation à un mouvement insurrectionnel», indique le communiqué.
Dans la nuit du 8 janvier 2025, aux environs de 19h45, « un groupe d’individus mal intentionnés, composé de 24 personnes armées à bord d’un véhicule a simulé une panne de leur véhicule et a profité pour attaquer les gardes en faction devant le portail de la Présidence de la République », rappelle le parquet.
Les assaillants « ont tué deux militaires et grièvement blessé cinq autres éléments et ont tenté de s’introduire à l’enceinte de l’Institution ». En réplique, « 18 assaillants ont été neutralisés » et six blessés.
Des enquêtes ont été ouvertes pour rechercher et identifier « tous les instigateurs, les auteurs, les co-auteurs et complices de ces actes », indique le communiqué.
Il y a lieu de rappeler qu’après cet assaut raté par ces assaillants, le chef de la diplomatie tchadienne et porte-parole du Gouvernement, Abderaman Koulamallah, a lancé, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux quelques minutes plus tard, un message pour rassurer la population de la maitrise de la situation.
‘‘La situation est totalement maîtrisée. […] Toute cette tentative de déstabilisation a été éradiquée’’, a-t-il rassuré.
Des tirs nourris ont été entendus pendant près d’une heure dans les quartiers proches de la présidence, avant de cesser vers 20h50. Toutes les voies menant vers la présidence ont été rapidement fermées à la circulation. Des chars ont été déployés dans les rues, dont l’un devant le commissariat central, et des policiers en armes postés aux angles des rues. Dans ces quartiers du centre de la capitale, les gens, visiblement inquiets, se sont pressés de reprendre leur voiture ou moto pour rentrer chez eux.
César Nkangulu
