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Tireurs des ficelles du drame de Kwamouth , Teke-Yaka : Adolphe Muzito dénonce et met en garde !

Par La Prospérité
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*C’est une des constances observées sur place à Kwamouth. Des interférences et autres influences externes à l’action des vrais ténors Teke et Yaka, deux communautés engagées, désormais, dans un duel aux manchettes ainsi qu’aux autres armes blanches. Adolphe Muzito, Premier Ministre honoraire et Leader de Nouvel Elan, l’a si bien dit hier, au cours d’une conférence animée à Kinshasa, pour livrer le condensé de ce qu’il considère comme des réalités sur les derniers développements de la situation, après son passage à Kwamouth, dans le Maï-Ndombe. Tout en dénonçant, avec véhémence, tous les tireurs des ficelles tapis dans l’ombre, il préconise, néanmoins, une kyrielle de piste des solutions susceptibles de conjurer cette énième crise fratricide aux élans irrédentistes, dans sa déclaration. Au passage, répondant à une des questions de la presse, Adolphe Muzito a salué le discours de Félix Tshisekedi à la 77ème session ordinaire de l’Assemblée Générale de l’Onu, tout en insistant sur la nécessité de doter les Fardc et les services de sécurité des moyens conséquents pour la défense de la souveraineté nationale et de l’intégrité de l’ensemble du territoire de la RD. Congo face aux menées subversives, d’où qu’elles viennent.

D’ailleurs, à ce sujet, il a appelé à la mobilisation tous azimuts de tous les congolais derrière les FARDC pour laver l’affront et renvoyer les agresseurs, le Rwanda, M23 et consorts, à revoir à la baisse, leurs intentions belliqueuses et profito-situationnistes.
Conférence de presse d’Adolphe Muzito sur les événements de Kwamouth et sa tournée dans le territoire
L’objet de la tournée

  1. Soutien moral et matériel
    En prenant la décision de me rendre personnellement à Kwamouth, j’ai voulu, en dehors des informations diverses reçues par les médias, les réseaux sociaux et d’autres sources indirectes, voir, entendre, sentir moi-même la réalité de terrain. Bref, comme on dit, j’ai voulu palper du doigt la réalité de ce qui se passe à Kwamouth.
    Par ma présence, j’ai voulu ainsi apporter un soutien moral et matériel à la population de Kwamouth que j’ai rencontrée tout le long de mon parcours.
    Cet objectif de soutien moral et matériel aussi a déterminé le choix de mon itinéraire, car j’avais au départ de Kinshasa, le choix de prendre la voie fluviale et débarquer directement dans la Cité de Kwamouth, ou prendre la route.
    La seconde option s’est imposée à moi et elle s’est révélée la bonne, car m’ayant permis de prendre la pleine mesure de ce qui est appelé conflit Teke-Yaka.
  2. Sur ce parcours de plus de 300 kilomètres, nous avons pu nous rendre compte de la réalité suivante :
  • Une situation humanitaire préoccupante avec plus d’une centaine de morts ;
  • Plusieurs villages incendiés à 80% ;
  • Des milliers de déplacés concentrés dans des refuges de fortune ;
  • Des écoles brulées et des enseignants et élèves en déshérence ;
  • Une insécurité permanente ;
  • Des champs abandonnés et des récoltes incertaines.
    Mais comment en est-on arrivé là que jusqu’il y a peu, les 2 peuples Teke et Yaka vivaient en harmonie sur les mêmes terres dont on dit qu’ils se disputent aujourd’hui ?
  1. Causes et acteurs du conflit
    3.1 Cause immédiate
    De ce que j’ai entendu de différents témoignages, récits de plusieurs acteurs de terrain, il n’est pas évident de dire avec précision ce qui a conduit à la situation que nous déplorons aujourd’hui.
    Toutefois, on peut relever quelques éléments constants qui constituent des événements immédiats de ce qui peut être considéré comme événement déclencheur:
  2. La redevance coutumière due aux Teke par les exploitants Yaka ;
  3. L’installation d’un Chef Yaka sur une terre Teke.
    Ces deux faits présentés par d’aucuns comme étant la cause de ce qui est aujourd’hui « massacres de Kwamouth » ne suffisent cependant pas à justifier ces violences qui embrasent des dizaines de villages.
    Il faut entendre et prendre compte d’autres informations pour mettre en contexte ces faits et saisir leur portée.
    Beaucoup de sources locales, sur la base des documents auxquels nous avons eu accès, confirment que ces deux faits ont été manipulés par des acteurs politiques. Ce sont les fameuses forces souterraines dont on parle et qui nous amènent à parler des acteurs de ce conflit.
    3.2 Acteurs du conflit
    Logiquement, dans un conflit qui oppose deux communautés, les acteurs et parties au conflit sont les Teke et Yaka.
    Pourtant, sur le terrain, Teke et Yaka, sans afficher une haine les uns envers les autres, affirment que ceux qui les tuent ne sont pas toujours les leurs, parce que, eux, ils vivent en harmonie depuis des siècles.
    Cette présence des personnes étrangères aux deux communautés est une des constances sur ce point des acteurs.
    Il y a, certes, sur ces terres de Kwamouth des acteurs qui ne sont ni Teke, ni Yaka.
    Cela est évident parce que les nombreux exploitants des fermes et champs, ne sont pas seulement Teke et Yaka.
    Ici, il faut expliquer que quand on dit « Yaka », il faut entendre toutes les autres communautés du Congo qui ne sont pas Teke.
    Cela dit, dans ce cadre-là, les informations de terrain font ainsi état de la présence des personnes « étranges » ou étrangères notamment, des « Mbororo ».
    Pour ne les avoir pas vus, je ne peux confirmer leur présence. Mais cela ne me permet pas d’affirmer qu’ils n’existent pas.
    Cette question des parties au conflit amène aussi à parler des moyens d’action.
    Dans une région à vocation agricole, les atrocités déplorées se commettent à la machette évidemment mais pas seulement.
    Les gens sont tués à l’arme de chasse et à l’arme de guerre. La présence de ces armes de guerre sur ce qui n’est pas un terrain d’opération militaire, est tout au moins le début de la preuve qu’il existe d’autres acteurs au conflit en arrière-plan.
  4. PROPOSITIONS DES SOLUTIONS.
     Sur le plan sécuritaire
     Sur le plan humanitaire
  • Assistance aux victimes en les aidants à se réinsérer dans leurs milieux de vie ;
  • Distribution des kits de reprise et des outils aratoires et des semences ;
  • Initier un programme urgent de réinsertion sociale en construisant des maisons d’habitation et des écoles ;
  • Offrir une perspective d’emploi aux femmes, aux jeunes pour les soustraire à la manipulation de tout genre.
     Sur le plan politique
  • Organiser la palabre coutumière pour parler de ce qui est arrivé, exorciser les esprits de divisions, de tuerie et pacifier les Cœurs ;
  • Restaurer l’autorité coutumière usurpée dans ses droits ;
  • Engager les leaders religieux locaux catholiques et protestants à reconstruire le système scolaire et sanitaire.
     Sur le plan judicaire
  • Engager des poursuites judiciaires à l’endroit de tous les auteurs des atrocités ;
  • Identifier les acteurs négatifs au sein de deux communautés et les faire juger et sanctionner par les mécanismes réguliers de justice.
     Sur le plan légal et réglementaire
  • Titriser les terres en distinguant celles de l’Etat et de celles de la communauté ;
  • Réglementer la redevance coutumière ;
  • Réglementer le pouvoir coutier dans les terres locales ou ancestrales.
     Sur le plan économique
  • Engager des travaux de stabilisation des voies de communication ;
  • Aider à la reprise de l’activité économique et agricole.
    Fait à Kinshasa, le 22/09/2022
    Adolphe Muzito

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