Nous remercions certains des nos leaders politiques qui, par leurs démarches, lobbyings et actions, ont permis de faire bénéficier au Sud-Kivu des projets avec des résultats concrets et durables. Cependant, au Sud-Kivu, nous traversons une période turbulente de l’histoire de l’humanité, avec des massacres à répétition et une gouvernance provinciale du ventre et de paupérisation économique, les contaminations des maladies du XVème siècle et le chômage des jeunes institutionnalisé.
Après l’examen complet de la médiocrité sociopolitique et économique du Sud-Kivu, le constat est sans appel. Il n’y a plus de doute que la complicité de la majorité des leaders politiques du Sud-Kivu qui sont dans le gouvernement central au chaos Politique et économique et luttes de positionnement, ronge l’existence vitale de la population et cela est devenu un goulot d’étranglement au progrès économique et social de la province.
Le fatalisme, le fanatisme et tribalisme Politique qui caractérisent une grande majorité des jeunes au Sud-Kivu à favoriser ces politiciens à devenir ce qu’ils sont aujourd’hui.
De génération en génération, les politiciens du Sud-Kivu sont en grande partie captifs des luttes du pouvoir et de positionnement politique et tribal, ils sont en majorité des hommes et femmes égoïstes, des commerçants politiques et seigneurs de guerre.
Ils sont heureux quand les jeunes du Sud-Kivu sont divisés, dispersés politiquement, improductifs économiquement et humiliés, lorsque les femmes et les villageois sont écrasés et massacrent. Voilà même le pourquoi des massacres à répétition dans les hauts et moyens plateaux d’Uvira, Fizi et Mwenga, le pourquoi de la prolifération des groupes armés dans notre province depuis ces deux décennies.
Espèrent-ils que nous en parlions comme des faits divers, lorsqu’ils nous rassasient de la peur et du désespoir ?
Il faudrait que les jeunes, femmes et politiciens de bonne foi agissent en synergie aujourd’hui et demain pour donner du sourire à toutes ses femmes et enfants victimes des violences et de la gouvernance provinciale de la médiocrité.
Car, laisser la situation évoluer telle qu’elle condamnerait des générations à l’ignorance, à la misère et à la soumission aveugle aux politiques du mal.
Il revient à nous tous(jeunes, femmes, leaders de tout genre et la population en général) de repenser la gouvernance politique du Sud-Kivu pour mettre fin à ce théâtre entre l’Assemblée Provinciale et le gouvernement provincial.
Des leaders politiques de mauvaise foi semblent imposer un chaos dans la province du Sud-Kivu juste pour protéger leurs intérêts et leur positionnement. Si nous n’arrivons pas à nous unir pour exiger une nouvelle gouvernance à la tête de notre province, nous risquons de continuer dans une entité provinciale de la jungle.
Comme les députés provinciaux du Sud-Kivu ont choisi soutenir la paupérisation de masse depuis 2006 jusqu’à nos jours. Voilà maintenant le résultat, le cycle de misère généralisée et chronique, l’insécurité alimentaire aiguë, la stagnation de la province dans presque tous les domaines clés du développement local et provincial.
En lisant l’histoire politique de la RDC dans ces deux décennies, les politiciens ressortissants du Sud-Kivu ont occupé plusieurs postes stratégiques dans ce pays, mais avec quel bilan ?.
Qu’est-ce que la province du Sud-Kivu a bénéficié d’eux ? Pendant ces 20 ans ?
Comme disait le prof ki-zerbo, on ne développer pas, on se développe.
Nous devons nous interroger pour prendre un recul sur la mégestion et l’appauvrissement global dans la province du Sud-Kivu.
Où sont les projets de l’agriculture et élevage moderne au Sud-Kivu, malgré les terres arabes ?
Où sont les projets de l’industrialisation de pêche, du secteur commercial au Sud Kivu ? Malgré les atouts que nous avons ?
Où sont les réalisations sur le budget annuel de la province du Sud Kivu depuis 2006 à nos jours ?
Où sont les routes nationales praticables au Sud-Kivu ?
Où sont les actions concrètes du développement rural au Sud-Kivu ? Malgré la prolifération des ONG, l’accès aux financements macro dans plusieurs secteurs du développement rural et un ministre national du développement rural ressortissant du Sud Kivu pendant plusieurs de 6 ans.
Où sont les Entreprises macro-économique pour contribuer au développement économique du Sud-Kivu ?
Où sont les stades modernes, les espaces culturels et artistiques modernes au Sud-Kivu ?
Où sont les infrastructures sanitaires et éducatives modernes au Sud-Kivu ?
C’est sur base des telles questions qu’on devrait être en mesure d’examiner nos leaders politiques vis-à-vis de leurs promesses irréalisables, malheureusement une grande partie de la jeunesse du Sud-Kivu est prise en otage par cette classe politique des imposteurs et par des autorités morales sans moralité, des présidents fondateurs sans fondement éthique et citoyen.
C’est à cette jeunesse de réinitialiser leur disque dur pour avoir un esprit critique envers ces Politiciens menteurs qui se servent de la jeunesse pour être voter massivement aux élections sans prendre en compte les besoins ressentis de la jeunesse du Sud-Kivu.
C’est aux femmes et associations des féminines du Sud-Kivu de prendre une nouvelle conscience sur la manipulation politicienne et se convenir sur le mode d’agir vis-à-vis de ces prédateurs en veste et arriver à punir tous ces menteurs et hypocrites qui ont fait de la politique, un fonds de commerce.
Il serait inconcevable que toute la province soit contrainte de continuer dans une vie sociale et économique du néant et il serait arbitraire de faire l’éloge de la faillite socio-politique du gouvernement provincial du Sud-Kivu sans quitter l’oisiveté pour l’action.
Nous devons aujourd’hui nous unir et mener des actions pour exiger une nouvelle gouvernance au sein de notre province, avec des nouveaux leaders animés par de nouveaux paradigmes et capables de changer l’imaginaire collectif, prêts à sensibiliser la population pour une cohésion sociale, pour la paix durable et le développement endogène.
Aujourd’hui, la province du Sud-Kivu a besoin de parlementaires dignes de ce nom et mettre à côté toutes ces marionnettes qui sont là juste pour écouter des injonctions de leurs autorités morales que de défendre les intérêts généraux de la province.
Il est urgent, pour les organisations, de la société civile de bonne foi de la province du Sud-Kivu d’éduquer la population sur les rôles d’un député au niveau provincial et national,
Que certains partis politiques, conscients de la crise chronique du pays, travaillent avec les mouvements citoyens et des jeunes de bonne foi sur la responsabilité politique de la jeunesse au Sud-Kivu, mobiliser la jeunesse sur les stratégies nécessaires pour un changement significatif, en luttant contre les antivaleurs et fanatiques socio-politiques.
Pour ce faire, les ASBL, ONG et autres organisations œuvrant au Sud-Kivu de conscientiser les jeunes, femmes et adultes sur l’impact des élections sur le développement.
Ce travail est une démarche, à la fois, individuelle et collective pour aider notre province à se défaire de cette classe politique des médiocres et des commerçants politiques.
Mapenzi Manyebwa
Spécialiste en développement communautaire et expert consultant en planification et gestion de projets
