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Uvira: prendre nos responsabilités socio-écologiques en mains

Par La Prospérité
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(Après les dégâts des inondations dans la province du Sud-Kivu, en général, et à Uvira-ville et territoire, en particulier).

Uvira-ville et territoire doivent remettre en question leur intelligence sociale, politique et écologique. Avant d’aller plus loin, nous compatissons avec les familles de nos compatriotes victimes des inondations et d’autres catastrophes, à Kalehe, Bukavu, Uvira et partout en RDC.

De nos jours, presque tous les quartiers d’Uvira donnent l’image de l’effondrement socio-écologique. C’est sans doute à cause du manque de dynamique des pensées et d’actions en écodéveloppement. Le manque de conscience collective locale a fait de nous des hommes et femmes sans horizon commun et créativité au sens vrai du terme.

Nous enregistrons continuellement des pertes en vies humaines, en biens de valeurs, tout cela se passe aux yeux des autorités urbaines dites d’Uvira et en présence du gouvernement provincial dit du Sud-Kivu.

Il eut un grand temps où un slogan saillant fut inventé en RDC pour définir ce qui nous manque profondément  » SERVIR et Non SE SERVIR « . Ce slogan a perdu toute la substance depuis longtemps dans notre pays surtout chez les dirigeants congolais.

Hélas ! Uvira ville et territoire n’ont plus aucun sens de l’éthique et de l’écologie pour faire face aux situations difficiles du terroir (dégradation des routes, présence des immondices partout, la pauvreté de masse, tribalisme de gauche, institutionnalisation de la corruption et de fraudes, népotisme professionnel, les ponts coupés, les rivières en inondation presque permanente, la masse des sinistrés sans assistance, etc.)

En somme, on ne gagnera aucune bataille de l’urbanisation, de l’aménagement et du développement au sens général si rien ne se structure et ne s’organise sur les impératifs de la responsabilité personnelle et collective de la nation.

On ne gagnera rien dans ces domaines si rien n’élève l’esprit de la population à la conscience économique de masse et de solidarité au-delà ses contingences des égoïsmes étroits, dans le choix éthique de ces valeurs qui rendent un peuple capable de s’engager dans la protection de son milieu de vie et bâtir un vivre ensemble fertile et durable.

Ce sens éthique et écologique d’une communauté humaine se forge, s’éduque, se fertilise de génération et génération par le limon d’un système éducatif réaliste et adapté.

L’enjeu, c’est de changer positivement les conditions de vie de cette population manipulée, de ces femmes chosifiées, de ces jeunes d’Uvira aveuglés par des discours non réalistes et politistes.

Pour se faire, la mobilisation des énergies, de l’intelligentsia locale et provinciale ainsi que la volonté d’actions de certains leaders nationaux de bonne foi, nous permettra de nous en sortir.

On ne construit pas le bonheur partagé si l’on ne développe pas le pouvoir d’agir en synergie, dans la province du Sud Kivu et à Uvira en particulier, ce pouvoir est en crise depuis les décennies. 

Nous avons perdu le sens de vie d’une société qui veut être moderne, nous sommes devenus la proie de ces vampires qui profitent de notre faiblesse et surtout de la naïveté de la plupart des jeunes d’Uvira.

Il est opportun de réactiver notre génie collectif en matière de l’environnement et de la politique sociale pour faire face aux défis gigantesques à Uvira ville et territoire.

Nous devons nous souvenir que le progrès d’une communauté humaine passe tout d’abord par elle-même, c’est elle qui connait mieux que quiconque ces besoins prioritaires et ces perspectives d’avenir. 

Pour arriver à réaliser les exploits, la communauté humaine doit se doter des leaders transformationnels, d’une jeunesse pensante et laboureuse et des femmes vraiment fortes. C’est à ce niveau que nous sommes bloqués car nous assistons à des théâtres du leadership, du genre et d’organisation de la jeunesse à Uvira où la crise de personnalité est manifestée.

Enfin, la crise écologique c’est d’abord la crise anthropologique et sociale. Si oui que nous voulons sauver notre environnement, nous devons avant tout travailler profondément dans l’éducation de l’Homme congolais et d’Uvira,  en particulier. 

Donc, éduquer et éduquer l’Homme d’Uvira et le reste sera les résultats de ce grand chantier. Cette éducation n’est pas une tâche a  laissé seulement aux écoles normales et aux structures dites universitaires comme nous le constatons en RDC.  

C’est un grand travail qui sert à construire et reconstruire l’homme d’Uvira dans sa globalité et sa totalité. Voilà le vrai rôle et mission traditionnelle des dignes organisations de la société civile, des véritables ONG, des ASBL fiables, des églises de Dieu et de toutes les institutions sérieuses en RDC.

Mapenzi M. Coordon

Ecrivain, chercheur et expert en développement communautaire.

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