L’évolution de la médecine scientifique constitue une réalité vivante au sein du Centre Hospitalier Initiative Plus, CHIP en sigle.
Lors de l’inauguration de sa deuxième branche ce 30 juin, Marie Olive Lembe Kabila n’a pas dit des mots vains. De la parole à l’acte, le Centre Hospitalier Initiative Plus matérialise ce dont son initiatrice avait dit : *Désormais, CHIP va tourner vers la médecine soutenue par la science, qui propose des innovations dans la prise en charge des patients et qui dispose d’un plateau technique diversifié, des établissements d’excellence, des hôpitaux de proximité, une culture partagée, une démocratie sanitaire commune dont plusieurs spécialités sont développées, avait-elle dit devant témoin. Les propos de Marie Olive Lembe Kabila s’inscrivent dans la perspective de renforcer les capacités de notre système de santé et de favoriser l’accès aux vulnérables de la société à des soins de santé de qualité.
Aujourd’hui chose faite, le Centre Hospitalier Initiative Plus passe au stade de l’hyperspécialité dans tous les domaines médicaux, expliqué le neurochirurgien Docteur Jeff Ntalaja. CHIP commence la chirurgie de l’exérèse d’une tumeur cérébrale par le procédé dit » transsphenoidale, soit par *l’endoscopie*.
Ainsi donc, la République Démocratique du Congo est le rare pays à procéder à cette médecine et CHIP dispose des appareils adéquats.
Aujourd’hui, CHIP est au sixième cas qui consiste à opérer les tumeurs sans ouvrir la tête comme ce fut dans le passé. Il s’agit d’enlever la tumeur qu’on appelle l’a denomehypophysaire qui est située à la base du cerveau qu’on enlève par le nez à l’aide d’une caméra en évitant autant que possible d’endommager les nerfs, les vaisseaux sanguins ; les yeux et le cerveau, nous a dit Docteur Jeff Ntalaja. C’est une vidéo-chirurgie, a-t-il poursuivi.
La première opération réalisée à CHIP par ce procédé s’est soldée par un franc succès. Il avait été question d’extraire la tumeur de l’angle pontocérebralleux. Ce premier cas s’est réalisé il y a de cela deux mois au sein du Centre Hospitalier Initiative Plus. Le deuxième cas très complexe demande une grande expertise et un plateau technique adapté. Cette opération est un franc succès par ailleurs et le troisième cas est celui d’une première en République Démocratique du Congo à savoir la tumeur d’anevrysme cérébral. Cette chirurgie est procédée avec l’accompagnement de Docteur Professeur Yassad, sujet Marocain, dont l’expertise est avérée. Et donc, le Centre Hospitalier Initiative Plus passe à la réalité des hyperspecialisées en médecine moderne. Ceci explique cela, avec l’endoscopie, on n’applique plus la chirurgie ouverte. Cette chirurgie avait le risque énorme en ce que, plusieurs patients n’ont pas survécu à cette méthode. D’où, l’évolution de la médecine permet de réduire le taux de mortalité, précise Docteur Jeff Ntalaja.
Cependant, dans certains cas, les incisions sont pratiquées dans des emplacements cachés à l’intérieur de la bouche ou du nez. On a également recours à la chirurgie endoscopique pour certains types de cancer des fossés nasales et des sinus paranasaux.
En outre, lors d’une chirurgie endoscopique, le médecin se sert d’un tube rigide muni d’une lumière et d’une lentille à son extrémité, nous fait savoir le neurochirurgien Jeff Ntalaja, en ce que l’endoscopie consiste à observer les structures et les organes pour enlever des tissus. Le médecin insère l’endoscopie dans le corps en le faisant passer par une narrine. On a recours à la chirurgie endoscopique pour faire une biopsie d’une région suspecte et pour enlever une tumeur, enchaîne Jeff Ntalaja. » Lors d’une chirurgie endoscopique, on pratique de petites incisions. Cette technique entraîne donc moins de complications que la chirurgie ouverte et cause moins de dommages aux tissus sains, comme les vaisseaux sanguins et les nerfs, nous a-t-il expliqué. Cette chirurgie à l’endoscopie permet aussi au chirurgien de mieux voir l’intérieur des fossés nasales et des sinus paranasaux. Elle est pratiquée sous anesthésie générale tout au long de la procédure. A cette étape, le neurochirurgien sera accompagné de l’otorhinolaryngologiste, en ce qu’une incision est pratiquée dans le nez, en ce qu’elle ne provoque ni plaie, ni cicatrice visible. Ensuite, le sinus sphénoïdale est traversé pour atteindre la tumeur. Cette dernière est retirée.
En sus, le rétablissement après une chirurgie endoscopique est habituellement plus rapide et cette méthode modifie moins l’apparence du visage que la chirurgie ouverte, nous a dit Docteur Jeff Ntalaja.
Au stade actuel des interventions pratiquées sur six patients, toutes se sont soldées par un franc succès, ce dont Docteur Jeff Ntalaja s’estime heureux des avancées médicales au sein du CHIP.
Depuis Bibwa, dans l’interlande de Kinshasa
Pius Romain Rolland/CP