Cette affaire aura dominé l’actualité le week-end dernier qu’elle mérite d’être scrutée en profondeur. Les tractations autour d’un supposé détournement d’une enveloppe des frais académiques destinée à la prime locale de professeurs de l’Université de Kinshasa intéressent plus d’un. Que cachent-elles réellement ? C’est la question phare qui brûle et brille de mille feux sur les lèvres de plusieurs observateurs avertis. A ce sujet, l’Association des Professeurs de cet établissement universitaire et le comité de gestion ne parlent pas le même langage. D’un côté, on accuse le Ministre de tutelle Muhindo Nzangi d’être à la base de cette disparition miraculeuse et, de l’autre, on rejette en bloc toutes les allégations tendant à salir le Patron des Universités et instituts supérieurs en République Démocratique du Congo. Si le Ministre n’y est rien, il faut se poser alors la question sur la destination d’une telle cagnotte qui pourrait être à la base de nouveaux mouvements de grève par les professeurs. C’est cela même un sale temps qui saute aux yeux. Encore que le Rapuco avait d’ores annoncé, pour ce 15 juillet 2022, le début d’une nouvelle grève, ‘’illimitée et radicale’’, sur toute l’étendue du pays après avoir constaté un refus inavoué de la part du Gouvernement de respecter toutes les promesses faites sur la fatidique question de l’amélioration des conditions de vie des professeurs. Ce qu’il faut craindre, c’est que l’année académique en cours soit tirée en longueur. A l’EPST, ce secteur chapeauté par Tony Mwaba, professeur lui aussi, un mouvement de grève est envisagé par les enseignants et inspecteurs qui réclament plusieurs arriérés de salaire. Ils menacent d’ailleurs de bloquer le processus de publications de résultats (Exetat et Enafep) et de boycotter la correction des épreuves restantes. A ce rythme, si l’on y prend garde, le Gouvernement de la République n’est pas loin de passer à côté de la plaque dans ces deux grands secteurs indispensables pour la survie du pays. Vivement des actions palliatives dans les tout prochains jours. Pour le moment, le temps s’annonce sale, nauséabond en tout cas.
La Pros.