En vue d’inculquer aux étudiants les notions de bonne gouvernance et de les conscientiser pour mener une bataille contre le détournement des derniers publics, l’Université de Kinshasa a organisé un échange spécial, mardi 12 juillet, dans la salle de promotion Mgr Luc Gillon, avec comme orateur principal, l’inspecteur Chef de service de l’inspection générale des finances (IGF), Jules Alingete. Ce dernier a saisi la balle au bond pour appeler les étudiants de la République démocratique du Congo, singulièrement ceux de cette alma mater, à mettre en place des cellules anti-corruption, dans les Universités et Instituts supérieurs, pour sensibiliser la communauté universitaire sur la nécessité de lutter contre les antivaleurs telles que, la corruption, la fraude et le détournement des deniers publics. Car, d’après lui, ces fléaux combattent le développement du pays.
Devant le corps académique de l’Unikin, les étudiants et les différentes personnalités publiques, le numéro 1 de l’IGF, Jules Alingete, a éclairé sur une vraie lutte que son secteur est en train de mener contre les antivaleurs dans la gestion publique par l’instauration de la bonne gouvernance et sur les conséquences du détournement des derniers publics qui minent le développement et l’émergence d’un pays. « Le détournement des deniers publics et la corruption ont entraîné la baisse et la perte de la bonne qualité de l’éducation nationale. Il détruit une nation. Notre pays a beaucoup régressé à cause des détournements en cascade qui se sont produits pendant plus d’une décennie. Nous avons un défi de relever ce pays, à travers notre pierre de contribution dans le redressement et l’amélioration des recettes publics », a-t-il déclaré.
En ce qui concerne l’émergence et le développement de la RDC, le Chef de service de l’inspection générale des Finances a expliqué que le Congo ne manque pas des personnes compétentes. Par contre, a-t-il souligné, il manque des personnes des valeurs qui peuvent permettre aux autres de bien vouloir s’orienter dans la bonne direction et fournir à l’État congolais les meilleurs services possibles. Sur ce, il a fait appel aux universitaires de procéder à la création des cellules de l’anti-corruption dans toutes les Universités et Instituts supérieurs pour combattre les antivaleurs. « Les faits contrôlés par l’action de l’IGF porte sur un très large champ protégé par la loi. Son contrôle porte à la fois sur les biens et finances publics. L’IGF contrôle la gestion des entreprises publiques et du portefeuille de l’État, les établissements et services publics, la gestion des provinces et des entités décentralisées, les maisons et véhicules de l’État, la mobilisation des recettes. Et cela, d’une manière concomitante, c’est-à-dire, le contrôle se fait au même moment que les actes de gestion sont posés par les personnes qui en ont la responsabilité. L’objectif est de pallier à des situations gravissimes telles la traçabilité de la dépense publique », a-t-il révélé.
Ronsard Malumalu
