Au-delà des pertes en vies humaines et autres dégâts matériels, la situation de guerre qui sévit au Nord-Kivu, en Ituri et sur l’ensemble de la partie Est de la République Démocratique du Congo impacte négativement le secteur du tourisme. Plusieurs aires protégées se trouvent à ce jour menacées en dépit des efforts que ne cessent de fournir le Président Félix Tshisekedi et le Gouvernement de la République. Jusqu’où iraient les hors-la-loi ? Pas de réponse, en tout cas. C’est pour cette raison que Patrick Muyaya et Modero Nsimba, respectivement Ministre de la Communication et médias et Ministre du Tourisme, ont haussé le ton pour dénoncer le silence de la Communauté internationale face à cette situation qui, normalement, devrait attirer l’attention de tous les partenaires en vue des mesures drastiques devant préserver toutes les zones touristiques, principalement les parcs nationaux. C’est aussi par-là que passeront des solutions aux défis climatiques au niveau mondial, ont fait comprendre les deux membres du Gouvernement au cours de leurs interventions.
Le Ministre Muyaya a justifié l’urgence de cette implication de la Communauté internationale en martelant que seule la restauration de la paix permettra à cette partie du pays d’être inscrite dans l’élan du développement. «Tant qu’on n’aura pas la sécurité garantie dans cette partie du pays, aucun projet de développement ne peut prendre corps. Vous êtes nos partenaires, venons travailler, réglons les problèmes de sécurité. Ensuite, on protégera le climat, on protégera les aires protégées. Depuis que cette affaire a commencé, des millions de morts. Alors, est-ce que ceci doit continuer ? Nous tous, nous voyons aujourd’hui que la Monusco est limitée de par ses moyens d’actions. Et donc, si aujourd’hui la Communauté internationale peut faire davantage, pourquoi ne le ferait-elle pas parce que ce que nous voulons, c’est la paix. Je pense que la paix au Congo permettra à la Communauté internationale de gagner davantage parce que nous allons mieux préserver le climat, nous allons protéger notre écosystème», a déclaré le Porte-parole du Gouvernement, tout en rassurant sur la disponibilité du pays à répondre aux attentes de tous les partenaires en ce qui concerne les défis climatiques.
«Nous voulons bien donner à la Communauté internationale ce qu’elle attend de nous dans le cadre de nos engagements internationaux en matière de climat. Nous sommes un pays solution mais en même temps, on ne peut pas admettre qu’un pays solution soit le pays où sévit, depuis autant d’années, le pire massacre. Nos morts, ils sont 6 millions, 7 millions, 10 millions on ne sait même pas combien de congolais sont morts exactement. Jusqu’à quand ça va continuer ? Ici, nous ne sommes pas dans une phase où on est particulièrement demandeur de quoi que ce soit parce que nous savons que nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes», a-t-il affirmé, peu avant de survoler les préoccupations liées à la mise aux enchères de blocs pétroliers par le Gouvernement. «Lorsque nous, nous décidons de lancer des appels d’offres notamment, sur des blocs pétroliers et de blocs gaziers, c’est pour nous doter des moyens de réaliser la montée en puissance de nos forces armées, d’assurer le recrutement de jeunes, de ceux qui vont défendre chaque cm² de notre territoire national… Comment expliquez-vous qu’à gauche, il y a des parcs, on fait des sommets sur des aires protégées…», a-t-il clarifié.
Ministre de tutelle, Modero Nsimba a indiqué cette guerre crée des conséquences énormes sur le plan économique suite à la situation du secteur touristique à l’heure actuelle. Il en appelle de tout cœur à l’intervention de la Communauté internationale pour que la RDC porte sa casquette de meilleure destination touristique au niveau du continent. Au cas contraire, il a averti que des mesures contraignantes seront prises pour notamment, retirer la gestion de certaines zones aux partenaires.
La Pros.