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9ème  LETTRE SOCIALE CONGOLAISE/«NOUS ALLONS VEILLER A CE QUE LES  TERRES DE NOTRE PATRIE  PROFITENT VERITABLEMENT A SES  ENFANTS »,  dixit Patrice Emery LUMUMBA

Par La Prospérité
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« C’est une règle générale : l’homme  qui réussit  le  mieux dans la vie  est celui qui détient la meilleure information ».  Benjamin Disraeli.

Chères lectrices, chers lecteurs;

  1.  Le discours anti progrès  socio – économique  des congolais et de leur patrie tenu, avant et après le lancement  officiel  d’appels d’offres sur les blocs pétroliers et gaziers,  par relais de l’influence du néocolonialisme m’a imposé  de questionner la vision économique des pères fondateurs de l’indépendance sur  les terres congolaises et leurs contenus.  Ce discours anti progrès  socio – économique vise  l’adhésion des congolais à la cause néocoloniale qui risque de les  maintenir dans la misère sous prétexte de protection environnementale.
  • J’ai puisé dans le discours de Patrice Emery Lumumba  le titre de cette 9ème lettre sociale congolaise. Car, l’on ne peut pas parler  de l’indépendance de la RDC sans faire allusion ni  à Lumumba ni à son discours du 30 juin 1960. Comme je l’ai dit dans ma 5ème  lettre  sociale congolaise du 05 juillet 2022, le discours de Patrice Emery Lumumba  du 30 juin 1960 reste et demeure un écrit fondamental, une boussole, pour la nouvelle lutte congolaise, la lutte économique qui devrait mener la RDC à la grandeur et à la prospérité.  C’était en prévision de cette nouvelle lutte que Lumumba avait postulé je cite : «  Nous allons veiller à ce que les terres de notre patrie profitent véritablement à ses enfants ». Par ce postulat, Lumumba justifiait déjà  la raison même d’être  des  terres congolaises  et à quoi elles allaient servir afin que les congolaises et congolais vivent heureux sur  le sol de leurs aïeux. Dès lors, faire profiter véritablement des congolaises et congolais des terres de leur patrie  fait donc partie des éléments idéologiques de l’option économique prise dès l’accession de la RDC à sa souveraineté nationale et internationale.
  • Evidemment, la question qu’il faut se poser est celle de savoir de quelle manière et avec quoi les terres de la patrie congolaise allaient profiter véritablement aux congolaises et congolais. Par  une analyse bibliologique de l’option économique prise par les pères fondateurs de l’indépendance de la RDC sur les terres  congolaises, cette lettre sociale congolaise tente de répondre à trois questions fondamentales suivantes :
  • Que contiennent les  terres  congolaises pour qu’elles profitent véritablement aux enfants de la patrie congolaise ?
  • Comment les terres congolaises peuvent – elles profiter  aux enfants de la patrie congolaise ?
  • Quelles sont les valeurs qui ont milité en faveur de cette option économique ?
  • La première question est essentiellement nouée à la géographie de la République démocratique du Congo. La réponse y pourvue par le feu Martin Bakole wa Ilunga (1985 :4), Archevêque honoraire de Kananga, le Chef-lieu de l’actuel Province du Kasaï Central.  Bakole wa Ilunga montre que nous, congolaises et congolais,  sommes dans une  situation  des privilégiés du Seigneur. Il renchérit sur cette situation en affirmant que des centaines de pays n’ont ni une nature aussi généreuse, ni des richesses potentielles  aussi énormes que les  nôtres en République démocratique du Congo. Ainsi donc, ce sont ces richesses potentilles et nature généreuse qui doivent profiter véritablement aux enfants de la patrie congolaise.
  • La deuxième  question  est intimement liée  à l’anthropologie du travail dans la mesure où  c’est par le travail que l’homme agit sur son environnement naturel et en extrait les moyens naturels pour son existence sociale. A cette question, l’Anthropologue  Bakole wa Ilunga  a aussi donné une réponse dont l’évidence est incontestable et incontestée jusqu’à ce jour.  La  réponse de ce Vice-Recteur honoraire  de l’Université de Louvanium, l’actuelle Université de Kinshasa, est une comparaison. Il compare d’une  part  de notre situation de privilégiés du Créateur  avec le scandale de la pauvreté déclarée et inouïe et d’autre part des dizaines de milliers de diplômés universitaires qui devraient être de véritables agents de développement, hommes de métier, conducteurs d’hommes, capables de transformer les situations inhumaines en situations humaines, d’exploiter ces richesses potentilles  et les mettre à la disposition du peuple.
  • Il demeure ainsi fondé de rappeler que cette comparaison peut s’appliquer avec extension à tous ceux qui se disent élites et leaders congolais, mais qui sont sans souci réel pour l’homme ni aspiration profondément humaniste.  La comparaison précitée a amené, ce scientifique, ce pasteur de Dieu, promoteur de l’Evangile de libération des congolais de la    misère et pauvreté, à  la stigmatisation du sous-développement au Congo Kinshasa. Pour cet anthropologue, le sous-développement en RDC n’est pas dans les choses, mais les congolais le portent en eux-mêmes. Voilà pourquoi, l’état de besoin établi par Bakole wa Ilunga pour le développement du Congo – Kinshasa est encore d’actualité. Cet auteur congolais montrait que le Congo Kinshasa alors Zaïre avait besoin de relance agricole, de voies de communication, de capitaux, de technologie appliquée, d’institutions adaptées…  Sa note très importante dans  l’énumération des besoins dont le  pays a besoin  se présente comme suit : «  Nous avons besoins  de beaucoup de choses, mais notre plus grand besoin est un besoin en hommes. Des hommes et femmes qui se donnent avec toutes leurs capacités pour changer le pays ».  Certes, ces hommes ont fait cruellement défaut au pays depuis son accession à l’indépendance. Ce déficit humain a fait que les congolaises et congolais ne profitent pas véritablement des terres de leur patrie. Cependant, les prédateurs et pillards sans nombril congolais sont bourrés des milliards des dollars américains provenant des ressources naturelles  des terres congolaises. Il n’est pas étonnant de voir certains congolais formés ou nourris dans l’ambiance  de l’influence du néocolonialisme et du capitalisme  s’engagent dans ce sale jeu.
  • La République démocratique du Congo a besoin, comme l’a affirmé Bakole wa Ilunga, des leaders et animateurs qui sachent éveiller chez les hommes le meilleur d’eux-mêmes. C’est dans cette optique que le lancement, ce 28 juillet 2022 par le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, d’appels d’offres sur les blocs pétroliers et gaziers est à mes yeux l’acte plus important qu’il ait accompli conformément à l’option économique des pères fondateurs de l’indépendance congolaise. Cet acte permettra à ce que  les congolaises et congolais profitent véritablement des terres de leur chère patrie. Bien entendu la bonne gouvernance doit être la règle  de gestion des revenus d’attribution de ces  blocs.
  • La portée socio-économique  consécutive  à l’exploitation de ces blocs pétroliers et gaziers  notamment les emplois, l’amélioration des espaces vitaux grâce à la responsabilité sociale des entreprises, le transfert des connaissances techniques… doit  être expliquée aux congolaises et congolais à travers toute la République pour que ces derniers ne se laissent duper par les relais de l’influence du néocolonialisme doublé du capitalisme.
  • Il n’y a aucune rationalité dans le  pseudo discours environnementaliste qui ne vise qu’à laisser  les congolaises et congolais croupir  dans la misère. Il y a de quoi  se demander pourquoi ces relais de l’influence du néocolonialisme  ne se sont pas mobilisés pour  dénoncer  le pillage systématique des ressources naturelles de la RDC même dans des aires reconnus comme patrimoines mondiaux de l’humanité.
  1.  La troisième question et la dernière de cette lettre sociale congolaise  est liée à  la justice et à l’éthique. La réponse à cette question est que les valeurs qui ont milité en faveur de cette prise d’option économique  sont la justice distributive et la justice sociale. L’absence de ces valeurs a fait l’objet de tout un chapitre d’un des livres de Jean Ziegler, un blanc qui dénonce  avec  opiniâtreté les pillages systématiques des richesses minières  à l’Est de la RDC.  Dans son livre intitulé  Capitalisme expliqué à ma petite fille (espérant qu’elle en verra  la fin), le sociologue suisse Jean Ziegler (2018 : 149) parle  de la  mainmise des seigneurs de la guerre financières dans les mines de Kivu. Ziegler  montre que dans les enclaves minières  du grand Kivu les sociétés privées exploitent le cobalt (minerais plus précieux que l’or et l’argent selon cet auteur) dans les mines gardées par des  miliciens lourdement armés. Il dénonce, d’un côté, la destruction de l’Etat congolais rongé par la corruption  à cause  de la  toute-puissance des sociétés minières et,  de l’autre, le risque qu’encourent les enfants qui vont dans ces mines à cause de la pauvreté de leurs parents.  Ce moraliste montre aussi comment le cobalt  exploité au Kivu échappe à tout contrôle social étatique dans la mesure où  les entreprises qui l’exploitent ne payent pas de douane. L’itinéraire  de cobalt pillé au Congo- Kinshasa est son passage au Rwanda, Kenya, Mombasa avant d’atteindre sa destination finale qui peut être le Japon ou l’Amérique. En tout humaniste, Jean Ziegler affirme avoir  consacré tout un chapitre sur l’enfer des mines de Kivu pour réveiller les gens, l’Etat… Je pense que les congolaises et congolais doivent s’approprier  aussi ce livre.
  1. Il est ainsi clair que le discours anti progrès socio – économique tenu par les relais de l’influence du néocolonialisme et du capitalisme  vise à  maintenir et promouvoir  le pillage systématique des  ressources naturelles de la RDC au détriment des filles et fils du pays.
  1. Pour terminer et non  conclure, « veiller à ce que  les terres de la RDC profitent  véritablement à ses enfants » appelle  de toute évidence  un double  idéal,  d’une part  l’idéal  du travail pour  exploiter ces terres et en extraire les moyens naturels de l’existence sociale de l’homme et d’autre part l’idéal  de service, toute responsabilité requiert à son titulaire l’idéal de service et non de privilège.  Ces deux idéaux  concourent tous au bonheur de l’Homme si  les responsables à tous les niveaux sont épris  de  justice distributive et de justice sociale.  C’est pour ce bonheur que l’option économique a été prise afin  que les terres congolaises profiter aux congolaises et congolais. Martin Bakole wa Ilunga et Jean Ziegler sont revenus tous chacun à sa manière et avec ses propres mots sur ce double idéal sans lequel l’homme ne peut pas être Humain.  Martin Bakole wa Ilunga et Jean Ziegler sont engagés dans la recherche  fondée sur l’infra ordinaire dont l’esprit m’anime et me guide dans la production de la lettre sociale congolaise pour lutter contre la famine intellectuelle  des congolais qui doivent  à leur tour développer la RDC. La grandeur d’un pays ne dépend ni de sa superficie ni de sa démographie, moins encore de ses potentielles richesses,  mais de la qualité de  ses citoyennes et citoyens. La qualité des citoyennes et citoyens d’un pays est impérativement liée à la qualité de la connaissance qu’ils donnent à leurs esprits comme nourriture.

J’ai fait ma part. Si vous êtes intéressés par cette lettre sociale congolaise, rejoignez la coupe pleine  au numéro  +  243 994 994 872 et  à l’e-mail jsphngandu@gmail.com  pour la suite.

Fait à Kinshasa, le 08 août 2022

Jean Joseph Ngandu Nkongolo

Spécialiste  et Expert en Anthropo –Bibliologie du Travail, Formateur Psycho Socio Professionnel et  Chercheur à l’Observatoire Congolais du Travail

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