1ère séance de campagne sur les causes communes
*Afin de débattre des causes communes, plus de trente penseurs des partis politiques et ONG se sont réunis à Lubumbashi, au Bureau de la Plateforme des ONGs du secteur des Mines (POM), le vendredi 5 Août 2022.
Lubumbashi, le 7 août 2022, l’Institut de recherche en droits humains (IRDH) a réuni des libres penseurs, provenant des partis politiques et des organisations non gouvernementales (ONG), afin de débattre des préoccupations nationales constituant des dénominateurs communs aux citoyens congolais, sans discrimination aucune, en raison des opinions ou pensées librement exprimées, des convictions politiques, de l’appartenance à un groupe ethnique, des origines familiales, de la religion, des conditions sociales ou de résidence.
En effet, des ONG des droits humains dont le VIMAD-JURE, des mouvements citoyens à l’instar de la LUCHA, des journalistes de La Guardia, Kyondo TV, Radio Phœnix et Triomphe Congo TV, se sont accordé à reconnaître, une fois de plus, avec des membres des partis politiques, comme Ensemble pour la République (ER), Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et Alliance des Démocrates Fatshistes (ADEFAT), que
«Les causes communes sont des défis communs ou dénominateurs communs à tout le peuple congolais. Ils sont ces obstacles qui s’érigent sur le parcours vers l’idéal commun d’un Etat de droit, démocratique, socialement et économiquement viable que seul l’union d’efforts des partis politiques et la société civile peut relever ».
A titre illustratif, des causes communes au peuple congolais, Monsieur KABUNDI KAMI Alain, cadre de ADEFAT a cité des valeurs intemporelles et universelles que son groupe défend: Droit à l’intégrité territoriale, la paix et la sécurité, la prospérité économique et l’accès à l’eau potable et l’énergie électrique.
Tel qu’écrit dans le préambule de la Constitution de la RDC, lu à cette occasion par le Coordonnateur de l’ONG « VIMAD-JURE », Monsieur MADIELA Jérémie, « le népotisme, le tribalisme, le régionalisme, le clientélisme, l’injustice et l’impunité, sont à l’origine de l’inversion générale des valeurs et de la ruine du pays ».
Monsieur Joe SANGO SANDUKU, l’un des doyens de la société civile a martelé en disant que
«La démission collective des congolais, face à leur devoir de contrôle citoyen est à la base de faillite de l’Etat. Le congolais reflète l’image d’un peuple collectivement inconscient, au comportement irresponsable et puérile qui passe tout son temps à se chamailler sur des futilités ».
Maître KITENGE-MORISHO Jossy, Haut Cadre du parti politique Ensemble pour la République a stigmatisé quelques exemples de préoccupations communes que les congolais devraient débattre, nonobstant leurs appartenances politiques :
« L’exploitation illégale des richesses naturelles du pays, des chaînes d’approvisionnement organisées au détriment des entreprises congolaises, ainsi que l’ouvrier congolais tenu hors circuit de la sécurité sociale ».
A Maître LUTALA Baltazar, chercheur à l’IRDH de rappeler que depuis le 13 juin 2022, une partie de la République, la Cité frontalière de Bunanaga, dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu, est toujours occupée par le groupe terroriste M23 soutenu par le Rwanda. Autant que les égorgeurs de l’ADF, des milices ZAIRE et CODECO établis dans la province voisine de l’ITURI, M23 fait souffrir atrocement la population congolaise, en termes de graves violations des droits humains : massacres, pillages et déplacements massifs.
Au regard du degré de la faillite de l’Etat qui s’amplifie au cours des décennies, un sursaut collectif s’impose.
Il sera le leitmotiv visant à surmonter les obstacles illustrés, ci-dessus, faire respecter les lois et les normes, faire adopter des comportements qui protègent la population, ses biens, l’intégrité territoriale ainsi que les deniers publics, par :
1. Une vaste campagne de sensibilisation de l’élite politique et sociale aux causes communes ;
2. Et, des actions communes de contrôle citoyen de grande envergure