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RDC: Et si le départ de la MONUSCO n’était pas le vrai problème prioritaire ?

Par La Prospérité
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« Si les poissons pensent  que les pêcheurs vient  dans le lac pour les aider, ils se trompent grandement ».  Fin de citation. Dans l’approche de l’arbre à problèmes, lorsqu’une société ignore les causes profondes de ses pathologies, elle  persistera  dans un cercle vicieux. Il est vrai que la MONUSCO fait partie des institutions,  des organisations internationales dont nous devons remettre en question la présence,  pour arriver à changer notre trajectoire historique en matière diplomatique, économique, sécuritaire et politique. Cependant, il est très intelligent de s’investir dans la recherche des vraies solutions aux vrais problèmes congolais.

Hier et aujourd’hui,  la RDC fait face aux gigantesques pathologies (l’être congolais est en panne, dans sa globalité et sa totalité), alors vouloir montrer à la face du monde que l’insécurité de l’Est du Congo est due par la présence de la MONUSCO,  c’est se mentir soi-même.

Nous devons lire notre histoire nationale et arriver à l’enseigner à nos progénitures pour tirer des leçons.

En lisant l’histoire de ce grand pays, depuis l’occupation léopoldienne, en passant par la fameuse conférence de Berlin, vers le Congo colonisé jusqu’à l’actuelle RDC

Nous devons relativiser que dans ces dernières décennies, les principaux acteurs de l’insécurité à l’Est du Congo sont ces bandes des  femmes et hommes en veste qui ont fait de la guerre de l’Est,  un business diplomatique, économique et politique.

C’est-à-dire que  la vraie  MONUSCO qui devrait exactement partir, ce sont  ces bandes-là constituées  d’hommes et des femmes en veste ou, simplement, en cravate.

Ce sont ces bandes-là qui, étonnamment, ont décidé de sacrifier nos frères et sœurs à travers des massacres organisés  et institutionnalisés.

Qui ignorait  la culture politique des violences meurtrières perpétuée dans le régime de Mobutu  jusqu’au point où  les universitaires furent  massacrés, les penseurs forcés  à l’exil, les opposants ligotés en pleine journée.

En 1997, qui oublie que c’est à cause des mauvaises stratégies Politiques utiliser par L.D. Kabila que nous subissons cette culture politique du chaos administratif et sécuritaire.

Les accords entre L.D. Kabila et les grandes puissances occidentales, le Rwanda et l’Ouganda ont plongé le pays dans le désarroi.

La RDC s’est retrouvée dans une occupation militaire, dans une infiltration Politique et administrative grave dont les conséquences sont montagneuses aujourd’hui.

Nous avons assisté dans ce pays à la nomination  des généraux de l’armée Rwandaise qui sont devenus officiellement,  des hauts officiers de l’armée congolaise et des commandants des opérations et des régions.  

Qui oublie qu’après le changement des stratégies Politiques et militaires de L. D. Kabila en 1998, l’oligarchie occidentale via le Rwanda et l’Ouganda avait mis   en place des partis politico- militaires (RCD, MLC) pour atteindre leurs objectifs occultes.

Cette démarche mafieuse à accoucher une perte énorme des hommes et femmes congolaises, jusqu’à l’assassinat du président L.D. Kabila en 2001.

Comme l’histoire est rigoureuse, après l’assassinat du président désire Kabila, l’oligarchie occidentale nous ont imposé des personnes à la tête de notre pays qui répondent à leurs critères prédateurs.

Voilà comment tout ce que L. D. Kabila hésitait de réaliser dans son régime,  cela a été exécuté avec rationalité par ses successeurs  en 2003 à Sun  city,  le Rwanda et l’Ouganda à trouver une place stratégique dans la présidence de la République en RDC via leurs représentants ( J.P. Bemba et Azarias Ruberwa), tous été bien planifier pour cette infiltration à grande échelle dans la classe politique et dans l’administration publique congolaise.

De 2003 jusqu’à 2012, le Rwanda et l’Ouganda a réussi à s’infiltre dans le gouvernement congolais et dans nord et sud Kivu en particulier et dans tous les services de sécurité nationale congolaise (FARDC, PNC, DGM, ANR,  et autres). Cfr le brassage, mixage des troupes armées de RCD, CNDP et autres mouvements rebelles dans la FARDC et dans le gouvernement congolais.

Il est opportun d’analyser les défis du Congo avec des lunettes patriotiques et rationnelles pour arriver à discerner sur les vrais enjeux de notre guérison progressive.

Le Congo est prise en otage par les grandes puissances dites internationales dont la MONUSCO ne qu’un bouc émissaire.

Que faire, dans une situation dramatique comme la  nôtre, la solution n’est pas magique, elle doit être une démarche globale et tolale qui demande une mobilisation citoyenne, Politique, économique et culturelle des congolais et congolaises, y compris  l’apport des congolais de la diaspora qui  s’avère nécessaire pour mettre plus de  pressions à tous les  vampires intérieurs et extérieurs.

Nous devons chercher à cultiver notre conscience culturelle, Politique, sécuritaire et économique pour s’affirmer dans ce concert des nations.

Nous devons réorganiser l’armée congolaise à tous les niveaux et changer le paradigme militaire et sécuritaire en RDC.

L’élite intellectuelle et sociale doit tout faire pour que notre pays arriver à se libérer de ces idéologies et conceptualisations occidentales qui fait des nous des terroristes dans notre propre nation, des gourmands devant le trésor public congolais.

Il est urgent de redéfinir notre mission dans le monde, de savoir notre place dans cette mondialisation qui échappe notre compréhension socio-politique et économique.

Le départ de la MONUSCO,  c’est une lutte noble.  Voilà pourquoi,  nous devons éviter les dérapages dans nos démarches. Car,   la manifestation ne signifie pas du tout, la  violence meurtrière.  Il faut une rationalité dans notre processus de libération.

Le Congo c’est un pays pacifique, nous devons faire nos luttes dans un processus non violent. 

Nous devons montrer notre volonté de dignité humaine et  de la justice sociale car l’impunité et les antivaleurs dans le gouvernement et dans l’administration publique congolaise sont parmi les défis que notre pays fait face.

La liberté de penser et d’agir devrait caractériser notre combat.  Il est urgent de nous désolidariser des groupes armés étrangers. Car,   l’un des  nos défauts, c’est   quand un congolais conclut des  alliances avec des étrangers juste pour combattre son compatriote congolais.

La souveraineté congolaise a un prix, ce prix c’est notre capacité d’être ensemble malgré nos divergences d’opinions, tribales et Politiques, ce prix c’est notre capacité de réfléchir sur notre faiblesse Politique, économique et sécuritaire et chercher à nous armés pour défendre nos intérêts généraux.

Mapenzi Manyebwa

Chercheur en sciences humaines et expert en développement communautaire

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