La session de septembre, essentiellement consacrée à l’examen du budget pour l’année prochaine, se trouve bousculée par les révélations tonitruantes du leader de l’ECIDE, Martin Fayulu. Les 21.000 dollars à titre d’émolument ravivent le débat au sein de la Chambre basse du Parlement. En cette période de basse conjoncture où les différentes structures de l’Etat sont invitées à réduire leur train de vie, s’offrir un tel pactole, c’est tout de même osé. Dieu merci, les sages du Sénat ne semblent pas concernés par ce débat préférant suivre l’évolution de la situation à distance.
Mais attendant, la rentrée parlementaire qui s’annonce houleuse, c’est les proches du perchoir de la chambre basse du parlement qui montent au créneau pour dénoncer les propos de Fayulu, les taxant de populisme ou encore des tentatives de dresser les élus contre leurs électeurs. Sinon, rien ne justifie que ce leader de l’opposition qui garde encore son suppléant au sein de l’hémicycle à l’instar des autres députés de l’Ecidé ait accepté cette luxure salariale pendant près de 9 mois pour en parler aujourd’hui à l’aune des élections de 2023. Cette préoccupation ne saura pas malheureusement être abordée par Mboso pourtant attendu hier à Camp Luka, considéré comme le fief naturel du président de l’Assemblée nationale.
Dans l’opinion, les avis restent partagés au moment où le commun des mortels est encore préoccupé par la rentrée des classes aujourd’hui après la menace de boycott que font brandir quelques syndicalistes. Quoi qu’il en soit, les députes vont regagner l’hémicycle, quand bien même souillés par l’opposant Martin Fayulu jusqu’à ce que cette situation soit tirée au clair. La plupart qui se trouve en fin de vacances parlementaires ne savent pas ce qu’il faudra encore dire ou promettre à leur électorat. Tandis que les émissaires de Martin Fayulu se demandent à quelle sauce, ils seront bouffés à cette rentrée parlementaire de septembre.
Emma Muntu