Le ministre de l’EPST, Tony Mwaba, lance aujourd’hui lundi 5 septembre à l’institut Elikya de la Gombe, la rentrée scolaire sur toute l’étendue de la République. Initialement prévue à Tshikapa, la reprise des classes devra s’effectuer dans un climat de désamour entre l’un de principal syndical de l’EPST, à savoir SYNECAT et le gouvernement. Pour le patron de l’EPST, cette rentrée se veut apaisée et placée sous le signe de la sauvegarde des acquis de la gratuité en République démocratique du Congo. Et de promettre par ailleurs que la gratuité devra s’étendre au niveau supérieur en intégrant le niveau de l’enseignement de base qui prend en compte la classe de 7ème et de 8ème année.
Pendant ce temps, les syndicalistes frondeurs maintiennent le boycott de la rentrée devant intervenir aujourd’hui. Ils exigent un accord avec l’exécutif national sur le salaire. Cette synergie des enseignants demandent au gouvernement de la République de reporter le retour des bleu et blanc au 20 septembre prochain. Ces syndicalistes exigent 400 dollars en vue de donner un contenu à la gratuité et de supprimer les zones salariales avant de considérer que c’est une mesure qui a été décidée en 2021.
Tony Mwaba ne l’entend pas de cette oreille. Il a appelé les enseignants de l’ESPT à reprendre la craie dès aujourd’hui lundi 5 septembre. Cependant, le SYNECAT ne semble pas bénéficier de l’appui des autres mouvements syndicaux opérant dans ce secteur de l’EPST. Cette initiative d’appeler les parents à garder leurs enfants à la maison risque de faire flop.
Pour le gouvernement, les derniers travaux de la Commission paritaire gouvernement- banc syndical de l’EPST à Kisantu a clos le débat après la signature de l’addendum au protocole de Bibwa en 2021. Comme pour dire que tous les signaux démontrent que le gouvernement se trouve sur le point de remporter le challenge avec la synergie des syndicats qui appellent au boycott de la rentrée. Les parents ne se montrent pas prêt à adhérer à ce mot d’ordre. Les partenaires privés de l’EPST de partout se mobilisent pour soutenir les élèves moins nantis avec des fournitures scolaires.
En matière des négociations, il faut toujours étudier les rapports de force. Quand on n’est pas suivi par ses pairs, il vaut mieux se raviser et adopter le profil bas afin d’éviter le ridicule. La dynamique étant inscrite en faveur de la reprise, les enseignants frondeurs ne vont pas manquer de laisser quelques plumes de ce combat qu’ils ont déclaré au ministre. Cette victoire est loin d’être un chèque en blanc pour le gouvernement qui risque de se voir rattrapé à tout s’il traine à appliquer ce qui a été convenu avec le banc syndical.
Emma Muntu
