Dans l’exercice de ses fonctions, le Ministre de l’Industrie Julien Paluku a désormais mis le cap sur la relance de la Société de textile de Kisangani (Sotexki), une société d’économie mixte sous menace de la faillite suite à l’état vétuste de son outil de production. Plus de 40 ans après création (1941), la Sotexki ne supporte plus les charges d’exploitation, car affaibli par le nombre élevé des travailleurs (2.500 selon les statistiques de 1988), a-t-il alerté. Dans son intervention à la 68ème réunion du Conseil des ministres, le vendredi dernier, Julien Paluku a attiré l’attention du Gouvernement sur ce dossier afin que la Sotexki se pare de sa plus belle robe. La relance de cette société, a insisté le Ministre de l’Industrie, va générer les recettes fiscales dans les provinces du Bas-Uélé et de l’Ituri. Ce, conformément à la mise en œuvre du Plan Directeur d’Industrialisation de la République Démocratique du Congo.
«Après plus de 40 ans d’existence, l’outil de production est devenu complètement vétuste et obsolète avec un faible rendement qui ne permet plus de supporter les charges d’exploitation, malgré l’effectif du personnel qui est passé de 2.500 travailleurs en 1988, avec une production de 17,8 millions de mètres, à 350 travailleurs depuis 2021, avec une production de 541.000 mètres. Actuellement, la SOTEXKI dispose d’un Plan de Relance Stratégique adopté par les Organes de gouvernance sociétaire dont la mise en œuvre requiert un import de 17,5 millions de dollars américains pour une production de 108 millions de mètres par an.
La relance de cette société aura un impact réel sur la vie de la population au niveau économique, social, fiscal et technologique. Il se traduira par (i) le nombre d’emplois directs et indirects que la culture du coton va générer dans les provinces du Bas-Uélé et de l’Ituri ; (ii) les recettes fiscales qui en découlent et (iii) le développement et l’amélioration de conditions de production par l’introduction de nouvelles technologies et le renforcement des capacités du personnel », renseigne-t-on dans le compte rendu du Conseil.
Gloire Mfemfere