Jean Jacques Mbungani, ministre de la santé publique, hygiène et prévention a déclaré officiellement mardi 27 septembre 2022, la fin de l’épidémie à virus Ebola dans la ville de Beni, province du Nord-Kovu la seule qui était touchée par cette énième résurgence du virus. Déclarée le 16 août de l’année en cours, cette réapparition de la maladie est la 15ème en République démocratique du Congo, la 4ème dans la province du Nord-Kivu et la 3ème dans la ville de Beni.
Un combat de titan réalisé par l’équipe de la riposte qui a réussi à anéantir la énième vague de la maladie après 42 jours de stricte surveillance, soit un mois et 12 jours.
Se basant sur le protocole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cette épidémie qui a refait surface dans une zone caractérisée par l’application de la mesure de l’état de siège a nécessité une bonne organisation de la riposte. De l’avis du ministre de tutelle, les dispositions de la riposte ont été facilitées et appuyées par les autorités politiques et militaires du pays pour une a mise en œuvre des activités de terrain de manière efficiente.
Contribution que le ministre de la santé n’a pas oublié de mentionner. « Grâce aux acquis des précédentes épidémies et l’accompagnement de la province et du niveau national, les expertises des équipes nationales ont permis de contenir l’épidémie dans les limites des aires de santé de Butanuka dans la Zone de Beni ».
Il y a lieu de rappeler que le virus Ebola a été découvert en 1976, lors des deux flambées épidémiques au Soudan et en République démocratique du Congo. Depuis, une vingtaine de flambées épidémiques sont apparues en Afrique Centrale. En décembre 2013, le virus a atteint l’Afrique de l’Ouest, région qui était jusqu’alors épargnée par la maladie. En 2014, il provoque la plus grande épidémie connue jusqu’à présent. Depuis, il a ré émergé à plusieurs reprises en RDC, mais aussi en Guinée en 2021. L’enjeu des recherches actuelles est de poursuivre le développement des traitements et des outils diagnostiques pour le traitement et le dépistage de la maladie.
Le virus Ebola est responsable de fortes fièvres et d’hémorragies souvent mortelles pour l’homme. Selon certaines études, le taux de létalité se situe entre 30 et 90% selon les épidémies et l’espèce virale, et le réservoir naturel du virus serait la chauve-souris.
Fidel Songo