‘’Mettre ensemble les médias, les acteurs de la société civile et la Ceni pour échanger sur les mécanismes d’accès à l’information publique électorale’’ était l’objectif de la rencontre qu’a organisé Actualité.cd le mercredi 28 septembre 2022. Une réunion tenue en marge de la journée internationale pour l’accès à l’information. Eu égard au contexte actuel, qui est un contexte électoral, actualité.cd a associé cette journée internationale pour l’accès à l’information publique, à l’information électorale. Pour ce faire, plusieurs invités de marque ont pris part à cette activité, il s’agit notamment de Patricia Nseya, rapporteur ceni ; Eric Nsenga, porte-parole de l’ECC ; Cyrille Ebotoko de commission épiscopale justice et paix ainsi qu’Henri Longendja secrétaire exécutif Collectif 24.
A en croire Henri Longendja, la société civile reproche à la Ceni, sa gestion opaque en matière d’information électorale. Pour lui, cela est dû au manque des mécanismes réels qui fassent que toute la population accède aux informations électorales.
‘’Si la ceni veut des élections transparentes, il doit associer la société civile, a-t-il affirmé. D’après lui, dissimuler ou octroyer des informations uniquement à un groupe de journaliste ou un groupe des acteurs de la société civile, ce n’est pas vraiment être transparent. Ainsi, la Ceni doit trouver un moyen pour la mise en place des mécanismes pour que la population accède à l’information en temps réel’’, a-t-il fait savoir.
Il a par ailleurs pris l’exemple du plan de décaissement. Pour lui, ce plan devrait en principe être mis à la disposition du public, car, a-t-il avancé, ‘’c’est un moyen d’affirmer devant tout le monde qu’on ne cache pas l’information à la population’’. C’est également le cas lors de tester les kits, ne pas accréditer directement des observateurs, ça pose un problème.
Surtout qu’après plusieurs enquêtes, il s’avère que les kits testés maquent des éléments fondamentaux pour l’identification des électeurs. Il s’agit notamment de sexe, du lieu et date de naissance, des parents, village, pourtant, a-t-il renchéri, ce sont des éléments qui peuvent renseigner si la personne est réellement de nationalité congolaise. ‘’Limiter seulement à l’empreinte digitale et la dimension de l’œil, cela peut permettre même aux étrangers d’être enrôlé’’
Pour ce fait, la société civile a proposé à la Ceni, des mécanismes pour un processus transparent et crédible. Il s’agit entre autre de la mise à jour de son site internet, la mise en place d’un manuel d’accès à l’information électorale, la mise en place de l’Open data, Avoir un site de demande d’information pour permettre à toute personne de l’endroit où elle se trouve de poser sa question, dynamiser les cadres de concertation avec les organisations de la société civile, la cadre de concertation organisé de manière opportune ;c’est-à-dire avant chaque activité important pour prendre les avis des autres parties prenantes, accréditations à long terme des témoins, observateurs et journalistes comme acteurs de la surveillance électorale.
Ils ont néanmoins sollicité la publication du calendrier électoral avant le début des opérations d’enrôlements.
Du coté de Patricia Nseya, rapporteur de la Ceni, on estime que la ceni communique sur ses opérations, notamment par des communiqués de presse ainsi que par le canal d’un groupe whatsapp. Elle a dit comprendre le souci de la société civile qui veut que la Ceni puisse insister. C’est ainsi qu’elle a promis de travailler avec l’équipe pour plus d’information concernant le processus électoral, notamment par le lancement pour très bientôt, d’un call center.
Patient Ligodi, patron d’Actualité.cd de son côté, s’est dit satisfait des échanges car cette journée dédiée à l’accès à l’information publique a permis d’acquérir plusieurs informations, mais également de mettre en place ce mécanisme pour des élections transparente et abordable en 2023.
Nelly Somba