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Leadership national congolais de progrès

Par La Prospérité
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Poussés par l’ignorance… II

Comment les « dirigeants » de la Transition étaient-ils arrivés au pouvoir

  1. Le Dialogue intercongolais (DIC) avait failli échouer complètement

Le Dialogue Intercongolais (25 février 2002-03 avril 2003), prévu dans l’Accord de Lusaka (signé en 1999 par les Belligérants) pour « instaurer un nouvel ordre politique en RDC », a failli se terminer en queue de poisson à la suite de l’arrangement pirate, frauduleux et partiel signé le vendredi 19 Avril 2002 par le mercenaire et JP Bemba : cet arrangement n’avait été ni présenté à la Facilitation du Dialogue Intercongolais, ni discuté dans des Commissions ni dans des Séances Plénières dudit Dialogue.

Le Dialogue Intercongolais fut interrompu. Tous les observateurs sérieux eurent « un goût de cendres dans la bouche ». La cérémonie de clôture voulue grandiose et à laquelle la communauté internationale devait assister pour confirmer son engagement et apporter sa caution n’eut pas lieu.

Le Facilitateur Ketumire Masire et le Président sud-africain Thabo Mbeki tentèrent jusque dans les ultimes minutes, mais en vain, de dissuader les Délégués du PPRD et du MLC de renoncer à leur accord maléfique et de s’engager dans la voie noble et sage d’un Accord global et inclusif. Ceci était l’un des signes révélateurs des agendas cachés de certains regroupements.

  • Signature de l’Accord Global et Inclusif (AGI) : Cet Accord n’a pas été appliquée durant toute la Transition

A la suite des efforts conjugués déployés par la Facilitation et par l’Alliance pour la Sauvegarde du Dialogue (ASD), les Délégués rentrèrent à la Table des négociations et signèrent le 16 décembre 2002 (Format réduit en Commission de travail réuni à Prétoria) et le 03 avril 2002 (tous les 366 Délégués à Sun City) l’Accord Global et Inclusif (AGI).

Cfr : Dialogue Intercongolais Négociations politiques sur le processus de paix et sur la transition en RDC-Accord global et inclusif sur la Transition en République Démocratique du Congo Pretoria, 16 décembre 2002 : Congo- Afrique XLIIIe année – n° 371 (radiookapi.net).

L’Accord Global et Inclusif (AGI) n’a pas été appliqué durant toute la Transition. Le Peuple a plutôt vécu la tyrannie, la répression violente, la corruption, la gabegie, la transformation du pouvoir en une mangeoire (presque tout le Budget national a été utilisé par les dirigeants pour leurs rémunérations, leurs avantages, leurs primes et leurs privilèges) …

  • Un communiqué a provoqué une fin triste, précipitée et rocambolesque du Dialogue intercongolais

L’Accord de Lusaka, qui a été, dans son 2ème volet (le 1er volet étant la cessation des hostilités), à l’origine du Dialogue intercongolais, n’avait imposé aux Délégués ni les institutions, ni les dirigeants dont la tâche consistait à « instaurer un Nouvel Ordre Politique en RDC ». Il appartenait aux Délégués réunis au Dialogue intercongolais de trouver les institutions appropriées et les de désigner les meilleurs d’entre les Congolais pour instaurer un Nouvel Ordre Politique en RDC.

Alors que les Délégués n’avaient pas encore abordé, en Commissions ni en Séances Plénières, le chapitre des Gestionnaires de l’Etat pendant la Transition, les Délégués furent surpris, le matin du 04 Avril 2003, par la distribution d’un Communiqué signé par les Gouvernements français, britannique et belge « félicitant les Délégués d’avoir conclu l’AGI et d’avoir accepté de gérer la Transition sous le Présidence de Joseph Kabila ». !!!

Après la lecture dudit Communiqué, les Délégués qui avaient été nuitamment contactés et corrompus sautèrent d’allégresse et crièrent que le Dialogue venait de se terminer pour eux ; ils se précipitèrent vers leurs chambres des Hôtels de Sun City pour apprêter leurs bagages et exigèrent que les bus les amènent à l’Aéroport pour rentrer à Kinshasa. Ce qui fut fait.

  • La mise en place de la formule de l’Espace président 1+4 et l’exclusion du Dr Etienne Tshisekedi de la gestion du pays pendant la Transition

Arrivés à Kinshasa, les Belligérants et une partie de l’Opposition politique mirent en place la fameuse formule de l’Espace Présidentiel 1+4 :

  1. Le mercenaire en tant que le Président de la République et
  2. 4 Vice-Présidents :
  3. Ndombasi Yérodia pour le PPRD,
  4. Zahidi Ngoma, un transfuge du Groupe armé RCD/Goma et un néophyte pour l’Opposition politique non-armée,
  5. Azarias Ruberwa pour le RCD/Goma et
  6. JP Bemba pour le MLC.
  7. Le Leader du plus grand parti politique du pays et de la véritable opposition fut exclu de la gestion de la Transition

Plusieurs raisons mensongères furent évoquées par les gestionnaires de la Transition et leurs mentors pour tenter de justifier l’exclusion, de l’Espace président 1+4 et de la gestion de la Transition, du Leader de la véritable Opposition politique non armée, le Dr Etienne Tshisekedi,

Pourtant, c’est grâce au Combat politique et diplomatique mené par le Dr Etienne Tshisekedi et l’UDPS au sein de la population et auprès des Décideurs internationaux qu’une pression contraignante fut exercée sur les Belligérants jusqu’à les amener à signer l’Accord de Lusaka (juillet-août 1999), lequel Accord comportait deux volets : la cessation des hostilités et la tenue du Dialogue intercongolais pour « instaurer un nouvel Ordre Politique en RDC ».

Les Belligérants, c’est-à-dire les membres des groupes armés créés par le Rwanda et l’Ouganda (AFDL-PPRD, RCD/Goma, RCD/ML, RCD/N et MLC) qui avaient mis le pays à feu et à sang de septembre 1996 à 2002), au lieu d’être écartés de la gestion de l’Etat, arrêtés et déférés devant la Justice Internationale, furent plutôt récompensés et promus : ils furent les plus nombreux au Dialogue Intercongolais et à gérer la Transition (tous les partis politiques non-armés n’avaient chacun que 3 Délégués au Dialogue intercongolais et avaient le même nombre qu’un groupe armé des délégués  gestionnaires de la Transition).

Et les Belligérants occupèrent les postes les importants dans les Institutions étatiques. Quelques « opposants » politiques (les présidents des petits partis politiques et ainsi que des vagabonds politiques, des opportunistes et des aventuriers) furent greffés comme des appendices sur les Belligérants. Les Belligérants étaient les vrais décideurs et les vrais maîtres à bord du Bateau de la Transition.

Les belligérants n’ont pas instauré « Un Nouvel Ordre Politique » inscrit dans l’Accord de Lusaka en plus de la fin des hostilités armées. Ce Nouvel Ordre Politique exigeait l’application des Résolutions du Dialogue Intercongolais contenues dans l’AGI. La gestion de la Transition fut chaotique.

La Transition prévue pour deux ans (30 juin 2003-30 juin 2005) par les Textes du Dialogue Intercongolais fut prolongée jusqu’en 2006, et elle fut un échec total.

Les causes de l’échec de la Transition sont :

  • Le caractère phagocytaire de la formule bigarrée 1+4 ;
  • L’absence de volonté politique dans le chef des animateurs de la transition qui ont sciemment perdu le temps dans la balade et les querelles de clochers ;
  • La méfiance persistante entre les ex belligérants et leur maintien subséquent jusqu’à ce jour, en dehors du brassage, des milices privées à la solde des seigneurs de guerre ;
  • Les divergences des positions des animateurs de la Transition par rapport aux forces négatives étrangères toujours présentes en RDC ;
  • L’amateurisme et l’absence du leadership responsable, capable de donner l’impulsion à la marche des affaires de l’Etat ;
  • La rupture du consensus né de l’AGI à la suite de l’exclusion, de la gestion de la transition, des forces politiques et sociales les plus représentatives de notre pays ;
  • L’inversion des priorités, notamment sur le plan de la sécurité et de la défense en faveur du partage du pouvoir pour se remplir les poches ;
  • La logique de la prolongation automatique pour se maintenir au pouvoir ;
  • Le terrorisme d’Etat, l’insécurité généralisée, les violations systématiques et massives des libertés et des droits de l’homme…

Conséquences :

  • Rupture de confiance entre gouvernants et gouvernés ;
  • Désaveu de la formule bigarrée 1+4 issue du DIC ;
  • Rejet de la prolongation automatique de la transition avec comme conséquence, la non implication  de la  plupart des congolais au processus électoral en cours et l’exacerbation de la crise dont les manifestations des 2,3 et 4 juin 2004, des 10 et 14 janvier, 17 et 18 mai, 30 juin et 9 juillet 2005,  les attaques ciblées des  symboles de la CEI dans pratiquement toutes les provinces de la RDC et la grogne sociale qui a atteint son paroxysme, expression  la plus éloquente  du ras -le- bol de la population déçue et désabusée.

Fait le 01 10 2022.

Pour le Leadership National Congolais de Progrès

Dr François Tshipamba Mpuila

GSM +32 493 325 104

E-mail : tshipamba.mpuila@yahoo.frt

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