(Par Dostin Eugène Luange, Chercheur en philo politique et en SIC)
Cher Abbé José Mpundu,
J’ai lu religieusement vôtre réflexion, qui se veut interpellatrice pour le salut commun de la nation. Je considère de mon côté les congolais comme « des pollueurs et pollués ». J’extirpe le second point de votre réflexion sur lequel j’aimerais m’appesantir. Etudiant en sciences de l’information et de la communication, je suis abasourdi de pratiques biscornues qui se passent dans les milieux universitaires congolais d’une manière holistique.
La méritocratie est bannie au détriment du favoritisme, de la corruption et d’une légion d’anti valeurs légendaires. Trouvez-vous normal par exemple, qu’un étudiant abruti ayant fait l’école buissonnière passe des classes avec beaucoup de pourcentages au détriment des étudiants réguliers, pour avoir acheté les syllabus et donné le lucre estampillé »suivi » ?
Pis, même certains congolais ayant fait les études à l’outre-mer n’y sont pas exemptées. De mon côté, j’ai décidé de faire la différence en dérogeant à la corruption sous toutes ses formes. Car, comme nous dit Edgar Morin, « lorsque nous observons la société, nous devons également apprendre à nous observer nous-même ».
Cette déliquescence de l’université congolaise occasionne une perte de la réflexion et de la pensée dans le chef de récipiendaires. Pour aller droit au but, je rêve d’un Congo où les professeurs seraient en train d’enseigner aux étudiants qui pourraient être susceptibles d’apporter des solutions aux problèmes de la société. Mais cela requiert une prise de conscience collective. Certes, chacun de nous a besoin du lucre, mais il ne doit pas primer au-dessus de tout.
Dostin Eugène LUANGE
Chercheur en philo politique et en SIC
Mail : dostinluange12@gmail.com
