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Elections 2023, Adolphe Muzito : ‘’Je ne veux pas d’alliance sans un programme commun’’

Par La Prospérité
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En RDC, l’heure est aux tractations pour les alliances en marge de la  prochaine présidentielle prévue en décembre de l’année en cours. Tous les candidats affûtent leurs armes pour se liguer dans l’optique de constituer le ticket gagnant de ces scrutins qui s’annoncent alléchants. Adolphe Muzito, Président National du «Nouvel élan», n’est pas en reste. Au cours d’une conférence de presse tenue, le dimanche 8 janvier 2023, à Kisantu au Kongo Central, ce cadre de Lamuka, plateforme de l’opposition, a révélé ses intentions de coaliser avec un candidat non populiste qui rencontre sa vision et ses idéaux pour ne pas revivre le scénario de Genève.

«Nous avons appris des erreurs et des conséquences de ces genres d’alliance qui se font depuis 1960.Je ne veux pas d’alliance sans un programme commun. C’est à cause de ces genres d’alliance qu’on assiste à des démissions des membres d’un gouvernement à la veille des élections. Normalement, les alliances politiques ne devraient se passer qu’entre partis politiques et leurs programmes respectifs», a déclaré cet ancien Premier ministre. Et de renchérir : «Voilà pourquoi, moi, je ne me mettrai qu’avec un candidat qui aura un programme, tout comme moi, et avec qui l’on pourra débattre et tracer un programme commun sur fond d’idées et des propositions concrètes et réalisables et non du populisme», a-t-il souligné.

Au cours de cette même conférence de presse, Adolphe Muzito a indiqué que les priorités pour son jeune parti qui ne compte que 4 ans et demi d’existence étaient d’abord de s’implanter sur toute l’étendue du territoire national avant de prétendre diriger le pays.«Notre stratégie a consisté d’abord à assurer l’implantation à travers la construction de nos sièges propres. Nous en avons 55 aujourd’hui plus ce que nous prenons en location à travers le pays. En d’autres termes, nous sommes dans chaque chef-lieu de provinces, nous sommes dans chaque ville, parce qu’il y a des villes en plus de celles qui abritent les provinces. Nous sommes aussi dans certains territoires au-delà des villes. La philosophie de Nouvel élan est que nous ne pouvons pas  prétendre conduire le Congo à moyen, à long terme, sans que le parti politique qui dirige   et qui doit jouer ce que nous appelons le rôle dirigeant ne soit effectivement implanté  sur les espaces qu’il doit accompagner et diriger en accédant au pouvoir politique»,a-t-il fait savoir.

Le leader de Nouvel Elan déplore  le fait que  plusieurs  partis politiques  au pays ne s’impliquent pas  pour leur implantation sur toute l’étendue du territoire national.

«La plupart de partis politiques chez nous n’ont pas de sièges et ne sont même  pas locataires. La stratégie consiste à désigner sur leur liste électorale des notabilités, des meneurs ou dirigeants naturels  pour les faire élire et ça s’arrête là. Une fois élus, ces dirigeants n’ont pas d’assises et n’ont même pas où s’installer pour que la population qui les élu ait l’occasion de discuter avec eux pour demander des comptes. On a choisi d’être un grand parti à l’image de l’ANC en Afrique du Sud, du MPLA en Angola. Nous voulons être  un parti puissant et riche  et pensons que nous pouvons devenir à long terme un parti milliardaire en dollars, convertis  en notre richesse naturelle », a martelé Muzito.

Titrisation des terres, socle du développement !

L’ancien Premier ministre Adolphe Muzito a saisi cette opportunité pour présenter à l’assistance son projet reposant sur les droits des terres,  dénommée « Titrisation des terres », entendez, la reconnaissance légale de chaque espace territorial  en faveur des populations autochtones comme des propriétés perpétuelles.

A l’en croire, ce projet est le seul moyen pour barrer la route à l’invasion étrangère, de booster le développement local des communautés autochtones en faisant des terres comme premier capital des communautés locales.

«Ce n’est pas une façon de barrer la route à l’investissement étranger. Au contraire, c’est un moyen de contraindre tout exploitant de ces terres à associer les communautés locales en leur reconnaissant leur part en tant que des actionnaires à part entière avec comme capital la terre et ce qui s’en suit », a-t-il signifié.

Pour Adolphe Muzito, ne pas titriser les terres en faveur des chefs terriens  pourra  conduire à l’invasion  voire l’expropriation du pays. 

« Les eaux, les pierres, forêts, chutes, terres arables sans parler des minerais que regorge notre pays. On a tout intérêt  à réapproprier nos terres avec des titres au bénéfice des chefs terriens. C’est la seule façon d’éviter ce qui est arrivé aux noirs sud-africains qui représentent 90% de la population mais n’ont que 10 % des terres. La réforme foncière, minière, forestière doit être accompagnée  de la mise en place  des réformes sur le plan judiciaire pour quand même réhabilité le pouvoir judiciaire qui aujourd’hui devient un ennemi du peuple parce que clochardisé », a-t-il  conclu. La Pros.

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