Ce que l’arbre fait tomber, le vent l’emporte.
Ce que l’homme défèque, la terre l’avale.
Ce que l’air souffle, le nez le respire.
Ce qu’on oublie, le temps l’efface.
Ce que l’on jette les chiens les mangent.
Ce que la mort prend, le sable l’enterre.
Ce que le père montre, l’enfant imite.
Ce que le sol veut, le ciel le comprend.
Ce que l’amour dit, le cœur écoute.
Ce que le présent encourage, l’avenir l’appuie.
Ce que la beauté exprime, les yeux l’impriment.
Ce que le menteur cache, la vérité le dévoile.
Ce que la vie enseigne, les sages apprennent.
Ce que la douceur enfante, la femme s’en réjouit.
C’est que le pauvre ressent, l’égoïste l’ignore.
C’est que la bonté inspire, les être l’aspirent.
Ce que l’océan chuchote, les vagues l’entendent.
C’est que les lions disent, les chats l’exécutent.
Ce que les justes subissent, les méchants l’acclament.
Ce que la fatigue cherche, le lit l’appelle.
Ce que l’un néglige, l’autre le valorise.
Ce que la présence donne, la mémoire le garde.
Ce que la vengeance provoque, la douleur l’exhibe.
Ce que le pardon sait, l’amour le couvre.
Ce que le bonheur impose, la réalité l’expose.
Ce que les mots ne disent, le silence l’explique.
Florence Meta