Accueil » Les raisons de mon refus…. (2)

Les raisons de mon refus…. (2)

Par La Prospérité
0 commentaire

(Les raisons de mon refus d’aller siéger  à Kinshasa  à l’Assemblée nationale de Transition après le Dialogue Intercongolais)

Dr François Tshipamba Mpuila – M. Mutombo Kabundy Sam- M.Etienne Tshisekedi

(Au Dialogue Intercongolais à Sun City, Afrique du Sud, 25 février 2002-03 avril 2003) 

Le sort des Résolutions de la CNS au Dialogue Intercongolais (DIC)

Avant de quitter la Belgique pour aller à Sun City, j’avais jugé nécessaire et utile de dépenser 500 francs belges pour faire des photocopies des Résolutions de la CNS et de les amener au DIC.

Pourquoi ?

Je suis convaincu jusqu’à ce jour que les Résolutions de la CNS jouissent d’une légitimité juridique et politique inégalée dans notre Histoire nationale ; qu’elles sont toujours actuelles ; qu’elles demeurent le Meilleur Projet de Société pour notre Pays, le plus important des Fruits et l’Acquis incommensurable du Combat politique des Treize Parlementaires, des Fondateurs, des Co-Fondateurs, des Pionniers, des Cadres et des Membres de l’UDPS ainsi que de l’ensemble de notre Peuple pour stopper la Tragédie, placer notre Pays sur les rails du développement et le propulser en avant et en haut vers la Culture, la Civilisation et le Progrès.

De 1980 à 2002, ce Combat a affronté l’une des dictatures les plus féroces de l’Histoire mondiale ; il a exigé un haut degré de conscience patriotique et démocratique, de volonté politique, de déterminations et de motivations ; il a coûté beaucoup d’efforts, d’abnégations, de courage, d’héroïsme, de sacrifices, d’arrestations, d’emprisonnements, de bannissements, d’expropriations extrajudiciaires, de relégations, de tortures, de pertes d’emplois, de renvois des universités, d’assassinats politiques, de massacres de masse (Cfr. : massacres du 16 février 1992), …

A partir du nième coup d’Etat militaire perpétré par M. Mobutu, le 1er décembre 1992, pour bloquer l’application des Résolutions de la CNS, la tyrannie a subsisté et la répression a été intensifiée notamment à travers le phénomène « Hiboux » jusqu’à la défaite militaire totale des FAZ le 17 mai 1997 et la prise de pouvoir par l’AFDL à Kinshasa.

La Lettre de mars 1997

En mars 1997, le Président Etienne Tshisekedi a adressé une Lettre à M. Laurent Désiré Kabila lui demandant avec insistance de renoncer à toute tentation d’imposer une nouvelle dictature au Peuple et de venir à Kinshasa avec la volonté politique et la détermination d’appliquer les Résolutions de la CNS enrichies de l’apport de l’AFDL.

Le 23 mai 1997

Dès la prise de pouvoir le 17 mai 1997, Laurent Désiré et l’AFDL ont mis fin au pluralisme politique et syndical et décrété le retour à la période d’avant le 24 avril 1990 en réimposant le monolithisme idéologique combattu par les Forces de Changement sous Mobutu et aboli par Mobutu lui-même, sous la pression populaire, le 24 avril 1990.

Le 23 mai 1997, à la suite de la publication du gouvernement du Parti-Etat AFDL le 22 mai 1997, le Président Etienne Tshisekedi, dans une conférence de presse tenue à sa Résidence à Kinshasa, a dénoncé une nouvelle dictature et invité le Peuple à commencer une nouvelle résistance.

La dernière relégation du Président Etienne Tshisekedi

De février 1998 à juillet 1998, le Président Etienne Tshisekedi a été relégué dans son village par M. Laurent Désiré Kabila et l’AFDL puisqu’il continuait à demander, avec insistance et par l’organisation des actions populaires, l’application des Résolutions de la CNS enrichies de l’apport de l’AFDL. Il est resté en relégation pendant 5 mois (février 1998 – juillet 1998).

La rencontre au Camp militaire Kimbembe (Katanga)

En avril 1998, M. Laurent Désiré Kabila a envoyé les militaires à Kabeya Kamuanga, lieu où le Président Etienne Tshisekedi était relégué, pour l’emmener au Camp militaire Kimbembe (Katanga) où M. Laurent Désiré l’attendait. Leurs échanges s’étaient terminés en que de poisson puisque M. Laurent Désiré Kabila demandait au Président Etienne Tshisekedi d’accepter purement et simplement le poste de Vice-Président de la République tandis que le Président Etienne Tshisekedi insistait sur la rupture totale d’avec le système tyrannique et d’appliquer les Résolutions de la CNS, qui sont les Fondements d’un Etat de droit démocratique moderne et prospère.

A la fin de la rencontre, Laurent Désiré Kabila a ordonné aux militaires de ramener le Président Etienne Tshisekedi dans son village. Il y est resté jusqu’au mois de juillet 1998.

De 1998 à 2002

La Tragédie persistait et s’aggravait à cause du refus d’appliquer les Résolutions de la CNS.

De ce qui précède :

Le Président Etienne Tshisekedi a été l’un de ceux qui avaient œuvré pour la tenue de la CNS et l’un de ceux qui avaient compris la nature des Résolutions de la CNS et la nécessité de les appliquer. Et il tenait à l’application des Résolutions de la CNS au prix de sa liberté, de sa sécurité et de sa vie face au pouvoir de Mobutu et face au pouvoir de l’AFDL… 

Ces observations, mes nombreux échanges avec le Président Etienne Tshisekedi et mon analyse de la situation de notre Pays m’avaient ainsi déterminé, en tant que l’un des Mandataires, Délégués officiels et Décideurs au DIC, à contribuer au dégel de la Tragédie congolaise et au progrès en dépensant mon argent pour les photocopies des Résolutions de la CNS et d’amener ces Résolutions au DIC.

J’ai informé le Président Etienne Tshisekedi

Avant de quitter la Belgique, je voulais envoyer, par DHL, la valise contenant les Documents de la CNS à M. Mutombo Sam Kabudi, le Président de la Fédération de l’UDPS/Afrique du Sud. Et j’ai appelé le Président Etienne Tshisekedi qui se trouvait déjà à Johannesburg, pour lui donner l’information.

Non seulement il était fort ravi, mais il m’a demandé de voyager avec la valise contenant les Documents de la CNS au lieu d’envoyer le Colis par DHL car il y avait des risques de perte ou d’arrivée en retard. J’ai suivi son conseil.

A Sun City

Le Président Etienne Tshisekedi et moi-même avons présenté les Documents de la CNS au Facilitateur Ketumile Masire, avec d’amples explications. Le Facilitateur a vite compris la nature, la valeur et l’importance des Résolutions de la CNS dans la Solution appropriée, définitive et durable de la Tragédie congolaise. Il a ordonné à ses Services de photocopier les Résolutions de la CNS et de les distribuer dans les 5 Commissions constituées pour le déroulement des travaux du DIC.

Deux grandes surprises désagréables

95% des Délégués venus à Sun City, y compris ceux qui étaient venus de Kinshasa, n’avaient jamais vu ni lu les Documents de la CNS !

Les rwandais, les belligérants, et leurs géniteurs et parrains politiques ainsi que tous les Délégués qui ne correspondaient pas au Profil des Dirigeants défini par la CNS pour pouvoir accéder aux hautes fonctions de l’Etat dans notre Pays ont amorcé une campagne sournoise et insidieuse contre les Documents de la CNS et utilisé de gros moyens pour obtenir le rejet des Résolutions de la CNS de Décisions du DIC. Ce qui a été fait !

Veuillez relire, en pièce jointe, le Profil défini par la CNS pour pouvoir accéder aux hautes fonctions de l’Etat dans notre Pays.

A suivre.

25 01 2023.

Dr François Tshipamba Mpuila

GSM +32 469 172 944

You may also like

Laissez un commentaire

Quotidien d'Actions pour la Démocratie et le Développement

Editeur - Directeur Général

 +243818135157

 +243999915179

ngoyimarcel@ymail.com

@2022 – All Right Reserved. La Prospérité | Site developpé par wetuKONNECT