La République Démocratique du Congo, Pays-solution pour la gestion de l’écosystème et la promotion de l’équilibre écologique de l’humanité tout entière, attend avec impatience l’arrivée du Pape François prévue du 31 janvier au 03 février 2023. Une visite qui devait avoir lieu au mois de juillet de l’année dernière, mais qui a été reportée pour des raisons de santé physique du Saint Père. En effet, c’est un motif de joie et de fierté pour la Nation congolaise tout entière, car ce genre de visite, c’est-à-dire celle d’un hôte de marque à l’instar du Souverain Pontife, n’arrive pas ni chaque jour ni encore moins chaque année. D’ailleurs, il a fallu attendre après plus de trois décennies (37 ans) pour que la République Démocratique du Congo soit à nouveau honorée et bénie par la visite de la sommité de l’Église catholique, Sa Sainteté le Pape François.
Le Saint Père vient au cœur de l’Afrique, en République Démocratique du Congo, comme un hôte de marque, aux beaux pieds, c’est-à-dire celui qui vient pour annoncer la paix, la réconciliation et consoler les cœurs affligés des Congolaises et Congolais dont la sécurité de leur chère Patrie est menacée par les multiples guerres téléguidées et financées systématiquement par les puissances étrangères, qui opèrent en complicité avec certains congolais qui ont choisi de manger le pain trempé dans le sang de leurs frères et sœurs qu’ils tuent chaque jour comme des mouches. Le Saint Père vient visiter un Pays aux énormes potentialités économiques, en raison de la richesse de son sol et sous-sol, mais dont la population est paupérisée par le projet machiavélique mis en place par les puissances étrangères sans âmes, ni cœurs.
L’exploitation massive, excessive et abusive des forêts, du sol et sous-sol congolais expose la République Démocratique du Congo, et, par ricochet, l’humanité tout entière à la ruine avec des conséquences écologiques, à la longue, incalculables. Il sied de noter que la pauvreté causée à la grande majorité des Congolais par les puissances criminelles occidentales et asiatiques est, comme disait le Jésuite camerounais Engelbert Mveng, anthropologique. Selon ce dernier, « c’est toute la personne humaine africaine qui a été traumatisée, paupérisée et tarée ». Les personnes ainsi clochardisées ne font autre chose que poser à leur tour des actes qui appauvrissent leurs milieux de vie, la nature et/ou l’écologie. Raison pour laquelle les périphéries existentielles de la République Démocratique du Congo attendent du Pape François un discours sur la catastrophe anthropologique et écologique, qui ne soit pas un simple discours, mais plutôt un acte d’engagement stimulant le changement de mentalité, en vue de l’éclosion d’un espace anthropologique et écologique pour tous, meilleurs à habiter.
Certes, nous le savons, le Pape, quand il effectue une visite à une Nation, il s’agit d’abord d’un voyage apostolique où il exerce ses prérogatives de Successeur de Saint Pierre qui sont celles de confirmer dans la foi les fidèles catholiques tout en évangélisant ses multiples auditeurs afin qu’ils adhèrent au Christ et à l’Église catholique. Toutefois, la présence du Saint Père dans une Nation a toujours un rebond politique et une retombée sociale. Nous, nous voulons que sa visite en République Démocratique du Congo soit non seulement axée sur la foi catholique mais aussi sur la promotion anthropologique et celle de l’équilibre écologique.
Les Africains, et les Congolais en particulier, savent de par leurs traditions culturelles et spirituelles qui remontent à l’époque des pharaons noirs de l’Egypte antique, qu’ils ont reçu de Dieu la vocation d’être dans le monde, les gardiens de la nature, une espèce de coryphée de la liturgie cosmique et les garants de l’harmonie planétaire. Lesdites traditions culturelles et religieuses africaines sont désormais en crise et menacées par la cupidité humaine mondiale qui pousse à saccager la nature en lieu et place de la protéger pour y vivre d’une manière harmonieuse. L’arrivée du Pape, hôte de paix et aux beaux pieds, peut être une chance pour que les Congolaises et Congolais soient exhortés à renouer non seulement avec les valeurs évangéliques mais aussi avec celles séculaires des leurs Ancêtres, qui sont respectueuses de l’environnement, de la vie et la dignité humaines.
La République Démocratique du Congo, deuxième poumon écologique de l’humanité, est en proie aux multiples assauts des prédateurs de tout genre ; elle mérite donc une attention particulière ainsi que le soutien du Vatican pour lutter contre les politiques criminelles des puissances susmentionnées qui exploitent les hommes et l’environnement qui les abrite.
Le Saint Père est donc le bienvenu au Congo-Kinshasa, deuxième poumon écologique de l’humanité, où l’annonce de l’évangile de la lumière de la foi (Lumen Fidei), de l’évangile de la joie (Evangelii Gaudium), l’évangile de l’écologie (Laudato Si), l’évangile de la vie (Evangelii Vitae), trouvera une oreille attentive et des cœurs bien disposés à l’accueillir. C’est peut-être la mise en pratique, des enseignements du Pape, qui posera problème, comme toujours.
Prof. Alain Mutela Kongo
