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Après le refus des casques de laisser la population inspecter leurs véhicules, Nord-Kivu : grave altercation entre MONUSCO et déplacés : 8 morts et 28 blessés

Par La Prospérité
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C’est l’inimitié entre la population du Nord-Kivu et la MONUSCO, sur fond d’une profonde crise de confiance qui a été à la base du décès de 8 personnes parmi les déplacés et 28 blessés, mardi 7 février à Kanyaruchinya dans le territoire de Nyrangongo. Ce bilan macabre a été confirmé par le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, le lieutenant-général Constant Ndima. Quatre véhicules du convoi de la mission onusienne ont également été brulés et toute la cargaison du convoi emportée par des manifestants.

La population composée essentiellement des déplaces soupçonne les casques bleus de collusion avec les rebelles. Elle a stoppé un convoi de la MONUSCO au motif d’inspecter sa cargaison. Face au refus des casques bleus d’obtempérer, cette population en colère a érigé des barricades en vue d’empêcher aux véhicules onusiens de poursuivre leur chemin.

Le gouverneur de la province du Nord-Kivu, a, dans un communiqué, reconnu :  » Devant cette situation, les militaires de la MONUSCO ont procédé aux tirs de sommation qui ont malheureusement causé la mort de huit de nos compatriotes parmi les déplacés ainsi 28 blessés. Et du côté de la MONUSCO, il n’a été enregistré aucun mort. Mais plutôt, trois véhicules incendiés « . Et de rassurer par la suite au regard de cette situation que les services spécialisés sont instruits de mener de manière urgente les enquêtes pour toute la lumière sur cet incident déplorable et dégager les responsabilités de tout un chacun.

Le bilan présenté par l’autorité urbaine du Nord-Kivu a été actualisé. Bien avant, on avait parlé 3 personnes qui ont perdu la vie dans le groupement Munigi. Les casques bleus revenaient d’une mission de ravitaillement à Kiwanja, territoire de Rutshuru à 75 kilomètres de Goma et se rendaient à Goma.

Dans un communiqué publié mardi dernier, la cheffe de la MONUSCO a adressé ses condoléances et a exprimé sa compassion aux familles des victimes de cet incident. Une enquête conjointe avec les autorités du pays devra permettre à déterminer les circonstances de ces décès, poursuit ledit communiqué.

Bintou Keita a par ailleurs réitéré son appel à la population pour faciliter la libre circulation du personnel de la MONUSCO qui apporte son soutien opérationnel aux FARDC, assure la protection des civils et facilite l’acheminement de l’aide humanitaire aux victimes et personnes déplacées.

Elle a renouvelé l’engagement du système de l’ONU à soutenir le gouvernement congolais dans les efforts d’instaurer la paix et la stabilité dans le pays. Un calme précaire a été observé hier mercredi 8 février. Mais, la tension était encore perceptible sur la RN2 au niveau de Munigi.

Ce groupement Munigi fait parler de lui depuis la résurgence du M23 et surtout avec l’arrivée des déplacés en provenance de Rutshuru et Nyiragongo. En septembre et décembre, des manifestations anti-Monusco ont avaient eu lieu à Munigi.

Emma Muntu

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