Après trois mois de vacances dans leurs fiefs électoraux, les parlementaires de la RDC sont retournés à l’hémicycle le vendredi 15 septembre, date à laquelle a été ouverte la session ordinaire de septembre 2023, dernière de cette mandature.
Prenant la parole, Modeste Bahati Lukwebo a prononcé son discours en insistant sur le caractère budgétaire de celle-ci.
Pour lui, il est primordial que le Gouvernement mette à la disposition du parlement le Budget afin que les élus du peuple aient le temps de l’examiner et y apporter des ajouts au besoin afin de permettre à l’exécutif de bien exécuter son programme.
L’occasion a été pour Modeste Bahati Lukwebo d’inviter l’exécutif à déposer la loi rectificative de finances afin de corriger les écarts budgétaires. «Pour rappel, le Budget du pouvoir central pour l’exercice 2023 était présenté en équilibre, en recettes et en dépenses à 32.456,8 milliards de FC (16,1 milliards de dollars américains), soit un taux d’accroissement de 45,9% par rapport à la Loi de finances pour l’exercice 2022 chiffrée à 22.253,0 milliards de francs congolais (10.7 milliards de dollars USD).
Force est de constater que, à mi-parcours, les résultats attendus n’ont pas été atteints. C’est ainsi que j’invite le Gouvernement à utiliser le mécanisme constitutionnel de dépôt de la Loi rectificative de finances pour corriger les écarts budgétaires, conformément à la Loi relative aux finances publiques. », a déclaré Modeste Bahati.
Pour éviter l’amenuisement continu du pouvoir d’achat de la population, il a demandé que le Budget 2024 soit adopté en tenant compte de la conjoncture économique dont les tendances inflationnistes auront sensiblement accru et le taux de change du franc congolais au-delà des prévisions face aux monnaies étrangères.
En effet, déplore Bahati Lukwebo, la situation sociale devient de plus en plus difficile, d’une part, le panier de la ménagère et, d’autre part, les autres secteurs essentiels de la vie nationale. Cette situation est impactée par les effets de l’inflation qui frappent de plein fouet l’économie nationale.
De ce fait, il recommande au Gouvernement de sélectionner certaines actions prioritaires, en vue d’améliorer le niveau de vie et rencontrer les attentes de la population.
Il a également invité le Gouvernement de la RDC à prendre en compte les recommandations formulées par le Sénat contenues dans le rapport des vacances parlementaires pour la période du 16 décembre 2022 au 14 mars 2023 pour rendre l’économie nationale plus résiliente notamment, en diversifiant ses sources de recettes.
Pour rappel, cette session va permettre aux deux chambres du parlement d’examiner et d’adopter le projet de Loi de finances de l’exercice 2024 et d’offrir ainsi au prochain Gouvernement les moyens nécessaires à la mise en œuvre des actions prioritaires.
Déborah Nitu