Les jeunes patriotes congolais «Wazalendo» n’entendent pas se laisser marcher sur les pieds par le M23 que soutient l’armée rwandaise. Ils s’affrontent à ce dernier depuis près d’une semaine dans la Province du Nord-Kivu. Pour la première fois, un groupe local des résistants congolais défie le M23 qui continue de perdre du terrain. Les Congolais ne supportent plus les humiliations des armées étrangères qui se comportent dans cette partie Est de la République démocratique du Congo en territoire conquis. Une véritable démonstration de force des Congolais qui se prennent en charge. Nul n’est besoin de rappeler que les accords de paix signés à Luanda et à Nairobi, appelant les éléments du M23 à déposer leurs armes avant de se rendre dans les différents sites prévus pour leur cantonnement, ont été foulés au pied. Le dernier sommet de Bujumbura n’a pas fait fléchir le M23. Les appels de la communauté internationale sont restés vains. Entretemps, la RDC ne pouvait pas vivre de façon permanente dans cette situation de statu quo. Les forces d’autodéfense se sont levées pour finalement défendre leurs territoires des prédateurs qui exploitent en toute impunité les ressources naturelles de la RDC. Elles ne cessent d’engranger des succès et l’ennemi ne cesse de perdre du terrain. C’est le cas des localités stratégiques dans les territoires de Masisi et de Rutshuru désormais entre les mains de ces résistants congolais. Les Forces Armées de la République démocratique du Congo restent dans l’expectative en observant le cessez-le-feu décidé par les Chefs d’Etat à Luanda et à Nairobi. C’est en ces moments que réapparaît l’ancien président kenyan, Uhuru Kenyatta, qui appelle à la cessation des offensives entre le M23 et Wazalendo. C’est en vue de donner «une chance à la solution non militaire». Facilitateur du processus de Nairobi sous l’égide de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC) pour à la fois la restauration de la paix et la stabilisation dans l’Est de la RDC, le Chef d’Etat kenyan a condamné l’escalade des violences dans les territoires de Masisi et de Rutshuru depuis le début du week-end dernier. Uhuru Kenyatta invite toutes les parties engagées dans ces actes de violence à cesser illico les hostilités, afin de donner la chance à une solution négociée pour un retour effectif à la paix. Difficile de négocier ou de donner des injonctions aux Wazalendo qui ont su mettre en difficulté le M23. Il faut donc une nouvelle approche qui convainque de la volonté de ce mouvement que continue à soutenir l’armée rwandaise de respecter les accords de Luanda et de Nairobi qui passent, vouloir ou pas, par leur désarmement avant leur cantonnement. La Pros.
La peur change de camp!
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