Plume à la main, tu es mort,
Car écrire était ta passion, toute ta raison de vivre.
Tu ne t’es pas permis de quitter tes compatriotes sans leur offrir un dernier édito.
Phénomène José Nawej, tu t’es rendu célèbre par l’excellence de ta plume Arborée et exaltée par ta touche particulière dans la rédaction des éditos.
Te lire était un moment d’apprentissage général pour tes lecteurs.
Tes éditos dispensaient une formation générale à qui s’offrait de te lire.
Des notions d’histoire à celles de la philosophie, passant par l’apprentissage de la littérature,
De la morale, de la religion et de quelle autre notion savons-nous encore
Tes heureux lecteurs bénéficiaient !
L’ampleur de ta rhétorique, ton humour et tes satires ont dévoilé
Au public le phénomène que tu étais.
Et les Congolais voulaient bien te lire pour se réjouir, s’amuser et apprendre,
Non sans pousser des cris d’admiration ou de satisfaction.
Hélas, qui t’a arraché au public congolais et à tes confrères de la presse
Pour qui tu étais un inspirateur et une référence ?
Les éditos de Nawej sont devenus toute une école de l’écriture journalistique en RDC.
Qui, diable, avait fait commettre ce péché à Adam Pour que la mort devienne le lot fatidique des humains ?
Nous aurions voulu, Nawej, exploiter à fond et à jamais
Ta source intarissable de savoir et de savoir-faire,
Surtout à cette époque où la profession journalistique est profanée
Par tous ces moutons noirs et saintes nitouches luronnes qui font narguer le noble métier !
José Nawej, ton deuil ne finira jamais,
Car chaque fois qu’on péchera vis-à-vis de l’une ou l’autre qualité dont tu as fait montre,
On se souviendra de toi.
Chaque fois qu’il le fallait et même au quotidien, tu raisonnais les Congolais
Et sonnais la trompette
Et on n’a pas vu en toi, le type vulgaire du journaliste subjectif et instrumentalisé
Tu te levais pour le Congo, pour tes compatriotes
Et pour le triomphe de la justice et de l’idéal Non seulement en RDC, mais aussi en Afrique et dans le monde,
Puisant à tout le patrimoine de l’humanité pour assagir les sociétés visées,
Dans un éclectisme qui a fait école, chantant ton amour inconditionnel à ta patrie.
Nawej, tu nous laisses comme ces humains incrédules
Face une réalité funeste qui désarçonne et désempare
Plaise à Dieu de te susciter des disciples et des émules
Pour le bonheur et l’ascension de la presse et de la société congolaises !
Samy Bosongo