La gratuité de la vingtaine de « Restaurants du Cœur » qu’elle a initiés dans sa circonscription électorale de la Funa suscite un engouement populaire sans précédent. Dans la ville de Kinshasa, son entreprise de construction DEC Consult Sasu est à pied œuvre sur différents chantiers : le Musée des FARDC, l’Etat-Major Général, Villas et Mess des Officiers, etc. 450 Kulunas (bandits) qu’elle a réinsérés dans la société y travaillent comme maçons, ferrailleurs, … Si l’espace en face du mausolée d’Etienne Tshisekedi n’avait pas vendu illicitement, elle allait, en partenariat avec des Egyptiens, ériger Ville-Kitoko dans cette partie de la capitale. Comme fonctionnaire de l’Etat, elle a presté pendant 32 ans au ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat. Ingénieure-Urbaniste, elle est experte de la Banque Mondiale. Elle est aussi médaillée d’Or de la Chancellerie des Ordres nationaux. Elle, c’est Dipo Esabe Claude alias « Maman Solution », « Fille aînée de Fatshi Béton ». Au Parlement, son cheval de bataille sera sans nul doute le nouveau Code de l’Urbanisme et de la Construction qu’elle porte à cœur depuis longtemps. Histoire de mettre fin à l’anarchie qui règne dans ce secteur. L’agriculture industrielle, l’élevage industriel et autres lui tiennent aussi à cœur. Dans une interview exclusive, la candidate n°675 à la Funa et n°122 à Kalamu s’exprime à cœur ouvert sur plusieurs thématiques de sa campagne qui connaît une réussite totale à quelques jours du vote. Dipo Esabe Claude ne pense qu’à sa victoire éclatante de même qu’à celle de son champion, le Président de la République sortant et candidat n°20. Lisez-la ! INTERVIEW La campagne électorale entre dans la dernière ligne droite. Quelles sont les actions menées sur terrain jusque-là par la candidate Dipo Esabe Claude, Autorité morale du parti Congo innovation Sociale (CIS) ? Dipo Esabe Claude : Architecte-Urbaniste de formation, je suis General Manager de la société de construction DEC Consult Sasu et Présidente nationale de Congo Innovation Sociale. Pendant 8 ans, j’ai été Cheffe de Division Urbaine de l’Urbanisme et Habitat dans le District de la Funa. Je suis candidate à la députation nationale à la Funa (N°675) ainsi qu’à la députation provinciale à Kalamu (N°122). Mes thématiques de campagne sont les suivantes : éradiquer phénomène le « Kulunas » (délinquance juvénile) qui constitue un frein au développement ; lutter contre la famine ; chasser le chômage par la création d’emplois ; appuyer la sécurisation des personnes et de leurs biens ; soutenir le secteur de l’éducation. S’agissant de la lutte contre la faim, j’ai initié, depuis quelques temps, ce qu’on appelle « Restaurants du Cœur ». C’est une initiative à moyen terme. A ce jour, il en existe 20 éparpillés dans les 7 communes de la Funa : Kalamu, Kasa-Vubu, Ngiri-Ngiri, Bumbu, Makala, Selembao. Gratuitement, la population se nourrit chaque jour de 6 heures du matin à 23 heures. A long terme, des agropoles, technopoles, … verront le jour. Au plan sécuritaire, j’ai créé 3 sous-commissariats (Sous-CIAT) dans la commune de Selembao et pris en charge des éléments de la police nationale afin de combattre la criminalité dans cette partie de la capitale. J’ai recueilli 450 Kulunas et je leur ai donné de l’emploi. Ils sont devenus maçons, ferrailleurs, etc. Quant à l’éducation, j’ai payé les frais de minerval pour tous les élèves dans une école privée à Bumbu. 20.000 dollars américains ont été déboursés. Et, dans certains coins de la Funa, j’ai fait construire plusieurs forages en vue de faciliter l’accès à l’eau potable. Mme Dipo, vous parlez souvent du nouveau Code de l’Urbanisme et de la Construction. Qu’est-ce que le congolais moyen peut en retenir ? DEC : « Pourquoi le permis de construire pose toujours problème au Congo ? » C’est la question que m’ont toujours posé les partenaires, notamment la Banque Mondiale. Celle-ci m’a amené presque partout. Mon dernier voyage c’était à Tokyo. Je suis experte dans cette institution de Bretton Woods. En cette matière d’urbanisme, la loi existante date du 20 juin 1957. Elle est obsolète, complètement dépassée. Je vous apprends que l’urbanisme est une réponse à 4 verbes à l’infinitif, à savoir : loger ; travailler ; circuler ; créer l’âme et l’esprit. Aussi, ai-je décidé d’initier la proposition de lois portant Code l’urbanisme et de la construction. Celui-ci comprend plusieurs lois. Il s’agit de la loi sur l’aménagement du territoire, loi sur la construction, loi sur la planification urbaine, loi sur la police d’urbanisme, loi sur le guichet unique de l’urbanisme et de la construction, loi sur l’habitat, loi sur la police d’hygiène, loi sur l’Ordre des Urbanistes. Une fois élue Députée nationale, je vais batailler pour que ladite loi obsolète de 1957 fasse place à ce Code de l’urbanisme et de la construction. On vous surnomme « la Fille aînée de Fatshi Béton ». Donnez-nous 5 raisons qui vous poussent à soutenir le candidat n°20 à la présidentielle prévue le 20 décembre ? DEC : La première raison : Dipo Esabe Claude est une catholique convaincante et convaincue. Je suis donc croyante au même titre que Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dit Fatshi Béton le candidat n°20, qui avait confié notre pays le Congo entre les mains de Dieu au stade des Martyrs de la Pentecôte. Deuxième raison : Félix Tshisekedi est le champion de la masculinité positive. Ensuite, je suis fille de militaire qui a vécu et grandi au camp Lieutenant-Colonel Kokolo. Le sentiment de nationalisme et patriotisme qui m’anime, je le retrouve aussi chez Fatshi Béton qui ne ménage aucun effort pour restructure notre armée. Autre raison : je suis originaire de la province martyre de la Tshopo. Et j’apprécie le Président de la République quand il cite nommément le Rwandais Paul Kagame comme l’agresseur, l’ennemi de la RD Congo. Le multilatéralisme et économique et diplomatique c’est aussi une des raisons pour laquelle je soutiens le candidat n°20 à la présidentielle du 20 décembre 2023. Cette ouverture à tous les pays du monde favorise le développement car les investisseurs viennent de partout. Il y a aussi le volontarisme de l’actuel Président et sa lutte contre la corruption à travers l’Inspection Générale des Finances (IGF). Vous portez une double casquette : le n°122 à Kalamu où 232 candidats se disputent 2 sièges pour la députation provinciale et le n°675 à Funa où 828 candidats bataillent pour 12 sièges pour la députation nationale. Cela ne vous fait pas peur ? DEC : Dipo Esabe Claude n’a pas peur parce que, même si elle échouait dans cette élection, elle aura beaucoup appris. Et, pourquoi ne pas revenir en 2028. C’est ma toute première fois de postuler. Je suis démocrate. Je n’ai jamais échoué dans ma vie. Cependant, l’échec est un apprentissage qui fait grandir. En un mot, cela ne me fait pas peur. Récemment, le Berger de la Communauté Famille Chrétienne, Léon Botolo, nous a exhortés en ces termes : « Nous sommes tous frappés par le nombre impressionnant des candidats à tous les postes. Mais, cela ne nous fait pas peur. Nous avons décidé de cheminer dans la foi. Avec l’assurance que notre Dieu peut faire des miracles et surprendre». L’Union Sacrée, méga plateforme à laquelle CIS appartient, n’a pas apporté son soutien financier pour la campagne électorale aux nombreux partis et regroupements politiques de cette structure ; il y a des mécontentements et grincements de dents. Pour le camp de « Fatshi Béton », cela ne va-t-il pas constituer un obstacle majeur à une victoire éclatante ? DEC : Pour moi, la candidate Dipo Esabe Claude, il n’y a ni mécontentement, ni grincement de dents, dans la mesure où j’avais déjà, depuis plusieurs années, commencé à préparer financièrement, matériellement et techniquement ma campagne électorale. On reconnait les meilleurs amis pendant les moments difficiles. Partout où je passe, je bats campagne pour moi-même et pour Fatshi Béton, le candidat n°20. En outre, CIS et son Autorité morale que je suis, avions investi Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo comme candidat Président de la République au cours d’un congrès extraordinaire du parti. Nous devons donc être conséquents. Comment voulez-vous qu’une fille aînée puisse abandonner son père pendant la tempête ? Propos recueillis par James Mpunga Yende