L’ONG Actions pour la Justice, le Développement et les Droits Humains (AJDDH) spécialisée également dans l’assistance des prévenus sans conseil en milieux carcéraux et maisons de détention, ensemble avec les Monitoring des abus et défense des Droits humains, fustigent la décision prise actuellement par le ministère de la Justice de finir avec les Kulunas en recourant à la peine de mort. A cet effet, l’AJDDH hausse le ton ce 9 janvier dernier à Kinshasa pour dire non à cette pratique qui ôte la vie humaine qui est sacrée. Par ailleurs, cette ONG exprime sa profonde préoccupation face au maintien de la peine de mort dans le système judiciaire de la RDC, en particulier à l’encontre des personnes condamnées pour des faits assimilés aux actes du banditisme urbains (gangsterisme) « Kuluna ».
COMMUNIQUE DE PRESSE
Non à la peine de mort : Pour une Justice respectueuse de la dignité humaine
L’ONG Actions pour la Justice, le Développement et les Droits Humains (AJDDH) exprime sa profonde préoccupation face au maintien de la peine de mort dans le système judiciaire de la République Démocratique du Congo (RDC), en particulier à l’encontre des personnes condamnées pour des faits assimilés aux actes du banditisme urbains (Gangsterisme) « Kuluna ».
Nous sommes également inquiets des récents propos du ministre de la Justice et garde des sceaux, Monsieur Constant Mutamba, qui, lors de ses visites en milieu carcéral, a tenu des déclarations publiques perçues comme dégradantes et contraires à l’éthique qui doit prévaloir dans une institution judiciaire respectueuse des Droits Humains.
Respect des engagements internationaux et internationaux
L’AJDDH rappelle que la RDC est partie à plusieurs instruments internationaux, notamment la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, qui proclame dans son article 3: « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. »
En droit interne, l’article 16 de la Constitution de la RDC dispose que :
La personne humaine est sacrée. L’État a l’obligation de respecter et de protéger la vie. » Ces dispositions rendent la peine de mort incompatible avec les principes fondamentaux de la justice et de la dignité humaine. ONG Une atteinte à la dignité humaine.
Au-delà des implications juridiques, la peine de mort constitue une atteinte irréparable à la dignité humaine et perpétue un cycle de violence et d’injustice Sociétale tout en privant les condamnés, parfois innocents, d’une chance de réhabilitation.
Les solutions pérennes à l’insécurité doivent passer par des réformes structurelles et non par des mesures punitives extrêmes. Les grandes religions du monde interdisent le meurtre et appellent à la réhabilitation plutôt qu’à la vengeance.
Dans le christianisme, l’Évangile selon Matthieu (5:44) enseigne: « Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent. » L’islam, dans le Coran (Sourate 5:32), déclare: « Celui qui tue une âme sans raison équitable, c’est comme s’il avait tué toute l’humanité. »
Recommandations L’AJDDH appelle le gouvernement congolais à Proclamer un moratoire immédiat sur la peine de mort, avec pour objectif son abolition définitive, conformément à la résolution 62/149 de S l’Assemblée générale des Nations Unies, qui encourage un moratoire universel sur les exécutions. Développement des Droits Humains
2. Renforcer les capacités des institutions judiciaires et carcérales afin d’assurer une justice équitable et transparente.
3. S’attaquer aux causes profondes de l’insécurité, telles que la pauvreté, le chômage des jeunes et le déficit d’accès à l’éducation.
4. Promouvoir des programmes de réinsertion sociale, qui constituent des alternatives humaines et efficaces à la répression. Invitation à l’engagement citoyen Nous exhortons les organisations de la société civile, les partenaires au développement et l’ensemble des citoyens à se joindre à cet appel en faveur de la vie et de la dignité humaine.
La justice ne saurait se construire sur la vengeance, mais sur des bases éthiques et l’engagement à préserver l’humanité de chacun.

Fait à Kinshasa, le 9 janvier 2025