La pluie diluvienne qui s’est abattue, aux premières heures de la matinée d’hier, mardi 4 mars, a occasionné plusieurs dégâts matériels. Des populations des quartiers à risque se sont réjouies qu’elles n’aient été surprises dans leur sommeil comme jadis quand on a eu à déplorer des pertes en vies humaines.
Une fois encore, l’autorité urbaine subit les évènements. A l’instar de Gouverneurs qui l’ont précédée à la tête de la Ville-province de Kinshasa, après le déluge, c’est la descente sur terrain pour constater les dégâts avant d’annoncer la prise en charge de l’Hôtel de ville.
Cependant, aucune disposition pour sécuriser la population à court, à moyen ou à long terme. L’autorité provinciale, malgré tous les moyens de coercition à sa disposition, ne sait pas réagir contre les récalcitrants qui ont construit sur les sites interdits. L’Hôtel de ville qui est appelé à sévir se montre complaisant.
Les prédécesseurs de Daniel Bumba ont procédé à certaines démolitions des constructions anarchiques avant de s’arrêter en si bon chemin. Aucun Gouverneur n’est allé jusqu’au bout comme si la Ville-province de Kinshasa était abandonnée à son triste sort. Tous les Gouverneurs qui s’y sont succédé, ont eu un plan d’assainissement.
Mais, chaque nouvelle autorité urbaine qui arrivait, faisait semblant d’innover en se créant une ligne budgétaire en vue de se faire d’abord sa propre santé financière. On se rend compte finalement que l’on soit issu du MPR ou du PPRD ou encore de l’UDPS, c’est pareil. Les populations le long des rivières délogées par les forces de l’ordre afin de les épargner des catastrophes en cas d’intempéries, y retournent quelques heures après.
Entretemps, la ville de Kinshasa est dotée d’une assemblée provinciale censée contrôler la gestion du Gouverneur de la ville. Hélas ! C’est ce dernier qui détient le cordon de la bourse. Toute initiative visant à compromettre l’action du Gouverneur a un impact sur le paiement des émoluments des provinciaux. Autant donc préserver le principe de coexistence pacifique des institutions de la capitale.
En attendant, la pluie d’hier a défoncé davantage les érosions sur les avenues Levi, Lukula, Mandela 1 et 2 causant des dégâts matériels importants notamment, de poteaux électriques déterrés, certaines maisons d’habitations et commerciales emportées et d’autres menacées d’écroulement.
Par ailleurs, Plusieurs maisons d’habitation et commerciales se trouvant dans le quartier plateau 1, dans la commune de Mont-Ngafula ont été emportés par 4 têtes d’érosion en progression dans cette partie de la Capitale. Cette situation désastreuse a également emporté deux poteaux électriques.
La Pros.
