Invité de l’émission Fauteuil Blanc de Jean-Marie Kassamba sur Télé 50 le vendredi 14 mars, l’Inspecteur Chef de services de l’Inspection Générale des Finances, Jules Alingete, ne s’est pas privé de mentionner les progrès réalisés dans la lutte contre la corruption depuis son avènement à la tête de cette structure rattachée à la présidence de la République, spécialisée dans la traque des détourneurs des deniers publics. Le bilan étant positif, le taux de corruption dans les actes de gestion publique passe de 80% à 50%, selon le patron de l’IGF.
Il fait un parallélisme entre les statistiques de 2019 et 2020, période où la corruption avait érigé domicile dans le chef des gestionnaires de la chose publique et l’évolution enregistrée grâce aux efforts mis en place pour éradiquer cette gangrène qui rongeait les finances publiques en RDC.
« Si vous regardez les statistiques des finances publiques en 2019 et 2020, vous comprendrez d’où nous venons. A cette époque, la corruption était profondément ancrée dans l’ADN des gestionnaires. Etre nommé à un poste était souvent perçu comme une occasion de s’enrichir. Aujourd’hui, grâce aux efforts entrepris, ce taux est passé à environ 50% », a-t-il déclaré.
Selon lui, ces efforts considérables fournis par ses équipes ont fait gagner environ 15 places à la RDC, en cinq ans, au classement de Transparency International.
« L’ONG qui publie l’Indice de perception de la corruption (IPC) a classé la RDC parmi les pays ayant le plus progressé. En cinq ans, nous avons gagné environ 15 places au classement de Transparency International. Cela prouve que des efforts considérables ont été fournis », affirme Jules Alingete.
Il se fixe pour objectif de réduire au maximum ce fléau qui freine le développement de la RDC car, ancré dans le sang de certains dirigeants malintentionnés et qui ne cherchent que la satisfaction de leurs intérêts égoïstes au détriment du peuple congolais.
« La corruption ne disparaîtra jamais complètement. Aucun pays, pas même les Etats-Unis ou les nations scandinaves, n’y est totalement parvenu. L’essentiel est de la réduire au maximum pour favoriser le développement », a-t-il ajouté.
Il sied de noter que la RDC a connu une nouvelle ère dans la lutte contre la corruption depuis l’avènement de Félix Tshisekedi, Président de la République ainsi que la nomination de Jules Alingete à la tête de l’IGF. Ce dernier a fait de la lutte contre les détournements et les malversations financières son cheval de bataille et une priorité en vue de booster le développement grâce à sa patrouille financière.
Alors qu’en 2023, le rapport de Transparency International révélait que la RDC figurait parmi les 15 pays les plus corrompus au monde avec un score de 20%, se classant donc 162ème sur 184 pays évalués, le gendarme financier rassure les congolais « qu’en 2025, cette approche sera encore intensifiée pour garantir une meilleure gestion des finances publiques ».
César Nkangulu
