Père Louis Ngoy Ntimbo, cicm. Curé de la paroisse Notre-Dame de Fatima / Gombe.

Père Divine Tacay, cicm, et les fidèles dans une attitude de prière, un jour, lors du chemin de Croix à Notre-Dame de Fatima. (Image d’archives).
« Vous avez bravé la chaleur, les embouteillages monstres de Kinshasa et la boue causée par les travaux de réhabilitation de la route devant notre paroisse pour suivre Jésus sur le Chemin de Croix. Sachez que ce n’est pas une perte du temps. Car tout ce que vous faites de bien, au nom du Seigneur, reviendra un jour », a dit le Père Curé Louis Ngoy Ntimbo, cicm, en marge de la célébration chrétienne de Pâques.
En effet, c’est chaque année que les chrétiens catholiques du monde entier se préparent à célébrer la Pâque, qui marque la Résurrection du Christ. Cette fête, considérée comme la plus importante pour les chrétiens, est précédée par le Carême, période de prière, de jeûne, de partage, de pardon et de pénitence. Durant ce temps liturgique, les chrétiens catholiques vivent le Chemin de Croix, un exercice pieux qui les fait revivre la montée de Jésus au Mont Calvaire, sa crucifixion et sa résurrection.
A la Paroisse Notre-Dame de Fatima, cette tradition est respectée chaque vendredi à 17 heures. Les fidèles de cette paroisse parcourent ainsi les quinze stations du Chemin de Croix en priant, chantant et méditant sur la Passion du Christ.
Un chemin de souffrance et de méditation
A la troisième station, Jésus tombe pour la première fois sous le poids de la Croix. Son corps, ensanglanté par la flagellation et couronné d’épines, manque de force, mais il poursuit son douloureux chemin. À cette étape, les fidèles méditent sur le poids du péché, reconnaissant que ce sont leurs fautes qui ont accablé Jésus : « Ce sont nos péchés qui ont écrasé contre terre le Divin condamné ».
A la huitième station, Jésus console les femmes de Jérusalem en leur disant : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants ! ». Cfr. Luc au chapitre : 23,28. Ces paroles résonnent encore aujourd’hui face aux souffrances de l’humanité, aux injustices sociales de tous genres et aux conflits, notamment la guerre dans la partie Est de la République démocratique du Congo. L’Évangile de la Croix invite ainsi chacun à s’éloigner des chemins de la perdition et à embrasser une vie de vérité, de justice et de paix.
A cette station, lors du temps de prières, les fidèles ont imploré le Bon Dieu de ne pas laisser les hommes et les femmes de ce temps pleurer pour avoir rejeté sa main miséricordieuse.
L’espérance face aux ténèbres
A la douzième station, Jésus meurt sur la Croix à la neuvième heure, accomplissant ainsi son œuvre de Rédemption. Pourtant, le Verbe demeure Eternel. Les ténèbres ontrecouvert le monde, mais dans le cœur des disciples brillent encore jusqu’à aujourd’hui l’espérance de la Résurrection.
Dans cet esprit de foi, les fidèles de la paroisse Notre-Dame de Fatima ont prié pour que le regard de Jésus se pose sur ceux qui souffrent d’injustices, de viols, de violences barbares et des épreuves des morts injustes, afin qu’ils trouvent en Lui leur consolation.
Après la quinzième et dernière station qui porte sur la Résurrection glorieuse de Jésus qui a vaincu la mort, signe notamment du triomphe du bien sur le mal et de la vérité sur le mensonge, le Révérend Père Curé de la paroisse Notre-Dame de Fatima, Louis Ngoy Ntimbo, cicm, a exprimé sa gratitude envers Dieu, l’Auteur de la vie, ainsi qu’envers tous les acteurs liturgiques, les petits enfants de moins de dix ans et les fidèles paroissiens venus nombreux suivre Jésus sur ce Chemin de Croix.
Une église synodale et une foi vivante
S’appuyant sur les directives du Cardinal Fridolin Ambongo, Archevêque métropolitain de Kinshasa, le Père Curé a rappelé que l’Église doit être une Église synodale, c’est-à-dire une communauté unie et fraternelle. Il a encouragé les fidèles en leur assurant que ceux qui suivent Jésus, à l’exemple de Véronique, Joseph d’Arimathie et des disciples, recevront leur récompense et pourquoi pas vous.
De retour d’un voyage au Cameroun, où il a participé à une formation sur le leadership pour les équipes de la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie (CICM), en compagnie du Père Yannick Iyenda, Vicaire de la paroisse, le Père Louis Ngoy a transmis les salutations fraternelles du Révérend Père Supérieur Général Charles Phutuka-Khonde, CICM. Celui-ci demeure attaché à la paroisse Notre-Dame de Fatima et prie pour que ses fidèles restent fermement ancrés dans la foi.
A la fin de ce Chemin de Croix, le Père Louis Ngoy a béni tous les fidèles, leurs familles et leurs chemins, tout en leur souhaitant un bon retour chez eux. La foule nombreuse a répondu d’une seule voix : « Amen ! ».
Heustache Namunanika Kamira