« Pourquoi une institution censée œuvrer pour la recherche et la connaissance refuse-t-elle de fournir des données essentielles à la compréhension du commerce du coltan dans la région ? Pourquoi le MRAC, dépositaire d’archives précieuses sur l’histoire géologique de l’Afrique centrale, se montre-t-il si frileux lorsqu’il s’agit d’apporter de la clarté sur un sujet aussi brûlant ? Le refus d’une transparence totale sur ces archives alimente des doutes légitimes sur la complicité passive du MRAC dans le blanchiment des minerais congolais par le Rwanda. En limitant l’accès aux documents, l’institution entrave la mise en lumière d’une réalité pourtant dénoncée par de nombreuses enquêtes : le Rwanda, un pays dont le sous-sol ne dispose pas de ressources coltanifères en quantité significative, exporte chaque année des milliers de tonnes de ce minerai, dont l’origine réelle est la RDC », alerte, dans une lettre ouverte à la presse, le Collectif « Free Congo » basé à Bruxelles, en Belgique. De l’avis d’animateurs de cette organisation, il est inadmissible et incompréhensible de constater le silence qualifié de ‘’complice’’ du Directeur du Musée Royal de l’Afrique Centrale quant à cette situation dont la lumière aurait éclairé plus d’uns sur la volonté obscure du Rwanda dans son agression à l’Est de la RD. Congo.
Lettre ouverte à la presse : Silence complice du Directeur du MRAC face au pillage des ressources congolaises
Bruxelles, le 20 mars 2025
A l’attention de la presse,
Le pillage des ressources de la République Démocratique du Congo (RDC) par ses voisins est une réalité bien documentée, dénoncée par de nombreux chercheurs, journalistes et organismes internationaux. Parmi les matières premières stratégiques concernées, le coltan occupe une place centrale, notamment en raison de son rôle clé dans les industries technologiques. Or, un acteur institutionnel majeur, le Musée Royal de l’Afrique Centrale (MRAC), refuse de prendre clairement position face aux preuves accablantes de l’implication du Rwanda dans le trafic de ce minerai.
En réponse à ma demande d’accès aux cartes géologiques attestant de la présence de coltan au Rwanda, le Directeur du MRAC, Monsieur Bart Ouvry, a choisi de se retrancher derrière des procédures bureaucratiques et des restrictions d’accès qui entravent toute transparence sur la réalité géologique de ce pays. Son courrier du 13 mars 2025 indique que l’accès aux archives géologiques est « limité à des travaux de recherche académiques avec les institutions des pays partenaires ». Une telle restriction empêche toute analyse indépendante et objective sur la question cruciale des ressources minières rwandaises et de leur véritable provenance.
Pourquoi une institution censée œuvrer pour la recherche et la connaissance refuse-t-elle de fournir des données essentielles à la compréhension du commerce du coltan dans la région ? Pourquoi le MRAC, dépositaire d’archives précieuses sur l’histoire géologique de l’Afrique centrale, se montre-t-il si frileux lorsqu’il s’agit d’apporter de la clarté sur un sujet aussi brûlant ?
Le refus d’une transparence totale sur ces archives alimente des doutes légitimes sur la complicité passive du MRAC dans le blanchiment des minerais congolais par le Rwanda. En limitant l’accès aux documents, l’institution entrave la mise en lumière d’une réalité pourtant dénoncée par de nombreuses enquêtes : le Rwanda, un pays dont le sous-sol ne dispose pas de ressources coltanifères en quantité significative, exporte chaque année des milliers de tonnes de ce minerai, dont l’origine réelle est la RDC.
Nous exigeons que le MRAC mette immédiatement à disposition du public toutes les cartes et données géologiques en sa possession sur le Rwanda, sans restrictions, afin que la vérité puisse éclater au grand jour. Le silence et l’opacité ne sont pas acceptables face aux souffrances du peuple congolais, victime d’un pillage systématique de ses ressources.
Nous appelons les médias, les chercheurs et les militants pour la justice économique et environnementale à exiger du MRAC qu’il prenne ses responsabilités et cesse d’être un acteur du silence complice qui entoure ce scandale international.
Le Collectif Free Congo