Face à une crise sanitaire alarmante, les parlementaires congolais ont franchi une étape décisive dans la lutte contre le paludisme, en lançant officiellement la Coalition des Parlementaires pour l’Élimination du Paludisme en Afrique – section RDC (COPEMA-RDC). Cet événement, survenu lors d’un atelier organisé par Impact Santé Africa (ISA) et le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) le samedi 29 mars à Kinshasa, marque un tournant décisif dans les efforts nationaux pour éradiquer cette maladie dévastatrice.
COPEMA-RDC : Un engagement parlementaire renforcé
Lors de cet atelier, les élus nationaux ont lancé officiellement la COPEMA-RDC, coalition des parlementaires pour l’élimination du paludisme en Afrique, section RDC. La mise en place de cette structure parlementaire au Congo-Kinshasa témoigne de la volonté des parlementaires de placer la lutte contre le paludisme au cœur de l’agenda national.
Leur objectif est clair : intensifier le plaidoyer, assurer une place prépondérante à cette cause dans les débats parlementaires et mobiliser des ressources internes substantielles pour soutenir le Plan Stratégique National (PSN) 2024-2028.
Des voix parlementaires unies
Dans son allocution, la députée nationale Dorothée Madiya a souligné l’urgence de la situation, appelant à un engagement sans faille pour protéger les populations les plus vulnérables. « Nous ne pouvons plus rester spectateurs face à cette tragédie », a-t-elle déclaré, insistant sur la nécessité d’une allocation budgétaire renforcée et d’un contrôle rigoureux des financements.
A leur tour, les honorables Shakasaka et Béatricere Masangu ont, tour à tour, réaffirmé l’engagement de leurs collègues à travers COPEMA-RDC, soulignant leur détermination à éradiquer le paludisme par un plaidoyer actif et une collaboration étroite avec le gouvernement.
Pour sa part, Docteure Solange Simpunga d’Impact Santé Africa, expliqué en profondeur l’importance de l’implication parlementaire dans la mobilisation des ressources domestiques. « Pour combler au moins 50 % du déficit de financement du PSN 2024-2028 d’ici décembre 2028, une action soutenue et efficace des élus est indispensable », a-t-elle expliqué.
Cet atelier a non seulement permis le lancement de COPEMA-RDC, mais a également renforcé l’engagement collectif des parlementaires, des organisations de la société civile et des partenaires techniques et financiers. Ensemble, ils ont réitéré leur détermination à transformer les défis en opportunités et à construire un avenir où le paludisme ne sera plus une menace pour la population congolaise.
Il y a lieu de rappeler que, le paludisme continue de ravager la République Démocratique du Congo, se classant comme la deuxième nation la plus touchée en Afrique et la troisième à l’échelle mondiale. Les chiffres du PNLP pour 2023 sont accablants : 27 657 762 cas recensés et un bilan tragique de 24 344 décès. Cette situation exige une action immédiate et concertée.
Fidel Songo